vendredi 29 février 2008

Notre si jolie langue française!!

La langue française, ou plutôt sa qualité, est à l'honneur de nombre de débats aujourd'hui... D'un côté nous avons les puristes - les pires étant les antiquités trônant à l'Académie Française - et de l'autre les gens ordinaires qui utilisent la langue dans le but de communiquer.

Qui a décidé, un beau jour, que c'était terminé? Que les règles de grammaire étaient immuables? Que l'orthographe, bien que souvent illogique, allait pour toujours nous imposer des contraintes enrichissant une langue répondant à d'antiques besoins de bien paraître?

Parce que c'est ça qu'est la langue française!!! Toutes ces règles n'avaient rien à voir avec les enfants qui apprenaient dans leurs minuscules villages le métier de leur père dans le seul but de devenir à leur tour le charpentier, le menuisier ou le forgeron du village!!!

L'écriture était un savoir réservé aux riches oisifs, aux membres du clergé et aux instituteurs - et encore! Les règles compliquées étaient apprises avec fierté par ceux qui devaient "briller" en cour ou dans les milieux fréquentés par la haute société! Les jolies tournures de phrase, les métaphores, exceptions et autres irrégularités faisaient les délices de ces personnages enrubannés avides de bons mots et de traits d'esprit!

Mais aujourd'hui, il s'avère que l'école est là pour tous, quel que soit le milieu socio-économique!!! Celui qui apprend à lire ne deviendra pas forcément un grand écrivain, un poète, un de ceux qui savent jouer avec les mots... mais il écrira... il parlera!!! Il lui sera possible de se faire entendre et s'il n'a pas accroché aux futilités que lui impose cette belle et riche langue française, on jugera qu'il s'exprime mal!!!

Pourtant, s'il est normal qu'une langue évolue, ne pensez-vous pas qu'il est aussi totalement naturel qu'elle s'adapte aux besoins de la majorité de la population qui l'utilise?

La langue n'a pas perdu de sa beauté! Elle est simplement devenue plus populaire!!! Régression? Evolution négative???

Je dirais simplement qu'il y a des écrivains et des poètes... et qu'il y a des utilisateurs d'une langue populaire qui change au fil du temps et reste un témoin fidèle des préoccupations d'une époque...

Après tout, qu'est-ce qu'une langue???

Un outil de communication, non? Alors, communiquons et laissons les dinosaures ruminer leurs règles... aussi riches qu'elles soient!

dimanche 24 février 2008

Château de Spesbourg et du Haut-Andlau

Aujourd'hui, la météo annonçant un 14° ensoleillé pour l'après-midi, nous avons décidé d'en profiter au maximum pour cette dernière journée de vacances des enfants!

Au programme, randonnée en forêt et visite de ruines de châteaux-forts! En premier lieu, le château de Spesbourg où nous arrivons sans trop de mal; en pleine forme par cette magnifique matinée!




Pour moi qui ai le vertige, c'est toujours un grand défi que d'aller admirer la vue que l'on a du haut de ces bâtiments!

J'ignore leur nom, mais qu'elles sont jolies, ces petites fleurs montagnardes!!! En février!
Nous apercevons au loin notre prochaine destination: Le château du Haut-Andlau!
Nous suivons des sentiers fleurant la bonne terre et les différentes essences de feuillus et de conifères peuplant cette forêt. Les feuilles mortes sont encore présentes, formant un tapis bruissant sous nos pas...
Un petit coup de main de la part du grand frère?
Une tente de branchages abandonnée fait la joie des petits qui en font... un restaurant!!! Du moins Jérémie! Nana, elle, a failli perdre la noisette qu'elle avait ramassée sur le chemin... Heureusement qu'elle l'a retrouvée!!!
Des centaines de rochers comme ceux-ci parsèment le sol de ces montagnes... Couverts de mousse, ils font presque penser à des menhirs couchés... L'atmosphère y est particulière!

Nous arrivons donc au château, plus grand, plus beau et plus impressionnant que le premier!

C'est à l'intérieur de cette enceinte que Mimi s'est écrié:

- Regarde!!!! Une crotte de pied!!!

Après y avoir été de multiples conjectures plutôt folichonnes, nous avons fini par comprendre qu'il s'agissait en fait de TRACES de pied...



Après cette très longue balade d'un peu plus de deux heures - avec les enfants -, ce fut avec empressement que ces derniers se jetèrent sur le goûter...

... puis nous sommes repartis, après avoir jeté un dernier regard à ce majestueux château-fort du XIIIième siècle!
... en suivant ces drôles d'empreintes moussues nous ramenant à la voiture... Et Nana a perdu sa noisette... Mais si nous revenons un jour, nous la chercherons, même si nous devions y passer la journée!!!!

jeudi 21 février 2008

On ne sait jamais!!

Marcher dans le noir... avancer à tâtons en se servant de ses doigts comme phares tactiles... ne rien distinguer mais entendre, soudainement, un bruissement léger... comme le son de quelque chose qui se déplace en faisant attention de ne pas faire de bruit...

S'immobiliser... puis ne plus rien percevoir... aucun son ne touchant l'oreille, croire qu'il s'agissait de son propre pas et recommencer à se mouvoir, tout doucement... l'ouïe en éveil et le coeur battant!

Un froissement!!! Incertitude... Est-ce soi-même ou un autre??? Instant angoissant!!!

Puis, poser la main sur une substance spongieuse, gluante, s'étirant en longs fils élastiques et moites; entendre un énorme bourdonnement d'insecte; sursauter à un bang! dont la provenance est incertaine...

Retourner au lit après avoir été faire un petit pipi... et prendre soin de ne pas trop s'approcher de l'espace existant entre le sol et le sommier... au cas où, simplement, il y aurait une bestiole visqueuse dont la main froide et humide viendrait saisir une cheville nue, s'y agripper... puis tirer, tirer... jusqu'à ce qu'elle emporte sa proie tressautante et hurlante...

- Maman, j'ai peur du noir...

- Mais non, Nana! Le noir, c'est simplement que l'on ne voit pas! Ce n'est pas dangereux!!!

Je te dis ça, mais moi je n'ai jamais aimé le noir... J'aime voir ce que je fais et où je vais...

La nuit tombée, je suis prête à croire à tout ce qui me fait rire le jour; esprits vengeurs, hallucinations, incendies, meurtres en série...

Dans le noir, tout est possible...

Les ténèbres mouvantes, les rues lugubres, les pâles rayons de lune...

Brrrrrr!

dimanche 17 février 2008

Il y a un os...

Le poulet que j'ai cuisiné ce soir, je l'avais acheté dans un supermarché où je vais souvent... et il paraissait tout ce qu'il y a de plus normal... pour un poulet!

Mais il y avait un os... un os de chien!!! Caché dans la cuisse de ce poulet!!!

C'est vrai!!!

C'est Mimi qui nous l'a dit!!!

Dernières volontés

Une fois de plus, je suis mourante... Je me suis réveillée toute enrhumée, faible et le nez d'une productivité impressionnante; à en faire des jaloux!

Je suis courbaturée, mon cerveau est cotonneux et ma respiration est faible. Ma fin étant proche, je souhaite maintenant me livrer à vous.

Je lègue l'ensemble de mes possessions à mon homme... ça tiendra dans une boîte à chaussures, Alex, ne t'en fais pas!

Je demande à être empaillée et mise en position assise à la table de la cuisine; de façon à ce que toute leur vie, Alex et les enfants puissent me voir partager leur repas, jour après jour, les fixant de mes yeux de verre et leur faisant un sourire figé mais attendri.

Je demande à ce que l'argent généré à ce jour par mon blog, soit 13 euros et 4 centimes, soit utilisé afin de mettre sur pied une fondation dont le but sera de venir en aide aux victimes du rhume.

Je suis très heureuse de vous avoir connus...

Adieu!

vendredi 15 février 2008

Anatomie d'un crime - Elizabeth GEORGE

Quel chef-d'oeuvre!!!!

Quelle superbe illustration de l'escalade de la violence pouvant conduire absolument n'importe qui aux pires extrémités lorsque les noeuds se resserrent... lorsque la trame tissée par d'autres nous retombe sur le nez, nous montrant par là même que nous n'avons plus aucun pouvoir sur la destinée...

Joel Campbell, 12 ans, est confié à sa tante en même temps que ses frère et soeur; l'internement de leur mère, le meurtre de leur père, puis la fuite de leur grand-mère partie rejoindre son mari en Jamaïque après les avoir gardés quelques années font d'eux des âmes errantes habitués qu'on les rejette.

L'environnement est rude, les caïds puissants... Le lecteur assiste, impuissant, à l'inexorable descente aux enfers de ces enfants qui, pourtant, font tout ce qu'ils peuvent pour sortir de ce monde broyeur de vies... des vies, LEURS vies... sur lesquelles ils n'ont pourtant aucun contrôle...

Roman magistral d'Elizabeth George qui reprend un sujet abordé dans son livre précédent, Sans l'ombre d'un témoin, mais d'un oeil différent...

Unique en son genre dans la bibliographie de l'auteur, ce livre n'est pas un polar mais bien une fresque sociale qui serre les tripes et arrache des larmes de rage impuissante...

Moi qui suis depuis longtemps une inconditionnelle de Mme George, j'ai refermé ce livre émue, révoltée et heureuse d'avoir pu profiter de cette grande oeuvre.

Mes respects, madame!!!

mardi 12 février 2008

Copines!!!

Dans l'appartement, ce soir, c'est la loi de la jungle qui règne... Un loup féroce à la dentition acérée parcourt les couloirs en tentant d'attraper les petits d'hommes qui se sauvent en hurlant!!!

Lorsque le loup fait une pause et s'arrête pour faire les yeux doux à son épouse, les petits viennent le provoquer à l'intérieur même de sa tanière... Nana y va de son "Salut!" rapidement prononcé avant de prendre ses jambes à son cou... puis opte plutôt pour un changement stratégique.

Elle s'approche de l'alexus lupus, le regarde de ses grands yeux innocents et lui propose une alliance...

- Ok, loup, toi et moi on serait des copines??

Celui-ci ne peut résister à cette mignonnette et c'est ensemble qu'ils poursuivent ce pauvre Jérémie; seul résistant fier et incorruptible...

Lorsque tout fut terminé, Nana regarda son papa et lui dit:

- Papa, toi et moi on est des copines pour toujours!

dimanche 10 février 2008

Sortie au Mundenhof

Hier après-midi, sous un soleil radieux mais frais, nous nous sommes vêtus de nos manteaux et c'est à l'intérieur de notre super voiture déglinguée mais terriblement sympathique que nous avons traversé la frontière rhinoise séparant la France de l'Allemagne; direction Freiburg-im-Bresgau et le Mundenhof!
Nous nous garons dans une aire de stationnement quasiment déserte à 13 heures trente... et payons au guichet les cinq euros que coûte le parking!!  Lorsqu'il y a des animations, le tarif est de deux euros par adulte mais en-dehors de ces périodes, c'est cinq euros par voiture, et tout le monde entre!

Très peu d'employés... le minimum pour nourrir et entretenir les animaux. Les espaces verts sont sauvagement sublimes et les bêtes superbes, bien nourries et évoluant dans des enclos, pour la plupart, immenses.




Des aires de jeux sont parsemées sur le site pour le plaisir des petits qui se sont amusés à parcourir des tunnels aux couleurs vives et dans lesquels on perd ses repères sonores... Etourdissant puisqu'on ne peut identifier la provenance des voix alors que sorti de cet environnement particulier, tout reprend son sens...

Nous n'avons pas vu de cerfs, au grand désespoir de Jérémie, mais des vaches déguisées en cerfs - avec des bois - et des chèvres déguisées en lapins! Période de carnaval oblige!!!
Cependant, ces sculptures ont été bien admirées!

Des poissons - nous avons même vu Nemo et Doris -, des autruches, des chevaux, des chameaux, des ours bruns, des bisons, des singes, des hiboux et des suricates sont présents dans cet immense site de plein air que nous avons parcouru avec bonheur!!


Difficile de croire que ces ânes sont réels, n'est-ce pas??? On dirait de mignonnes peluches!

Nana a fait une chute et s'est retrouvée les mains enduites de boue épaisse...

- Beurk!!! C'est déboutant!!!!!

Les paysages sont magnifiques et le soleil printanier de février agissait sur les plantes, nous offrant de belles visions du beau temps prochain!


Nana a décidé de donner un coup de main aux employés du parc et a offert à ces chèvres une jolie feuille morte et séchée naturellement dont elles n'ont d'ailleurs pas voulu, puis quelques cailloux à un hibou, si jamais l'envie lui prenait de fouiller le sol de sa maison à la recherche de minéraux!!!
L'opinion générale est que nous avons passé un très bel après-midi et que la prochaine fois, lorsqu'il fera un peu plus chaud, nous amènerons un pique-nique!

Dérive océane

Je t'ai regardé disparaître... je t'ai suivi des yeux, observant ta silhouette diminuer doucement, jusqu'à se perdre dans le néant...

Mâchoires serrées sur un reproche muet, je suis restée longtemps immobile, les yeux rivés à l'endroit précis où je ne t'avais plus vu... attendant une quelconque réapparition; le prodige qui ne venait pas... qui ne viendrait plus jamais puisque cette fin, cette mise à mort de notre vie commune ne pouvait connaître de renaissance...

J'ai marché... longtemps...

Sur le bord de l'océan, sous un coucher de soleil finissant à moitié caché par d'énormes nuages gris annonciateurs de révoltes dévastatrices, j'ai fait bouger mes jambes, l'une après l'autre... et j'ai laissé mon esprit vagabonder, me rappeler tout ce que nous avions vécu et que tu avais pris la décision d'effacer, d'un coup de baguette magique empoisonnée...

Dégoûtée de ma solitude présente, partagée entre ce que représentait demain et ce qui se passait maintenant, je laissais mes orteils nus tracer des sillons dans le sable épais et foncé, gorgé d'eau de mer nourrissant la faune disparate peuplant les profondeurs des grèves.

J'ai humé les relents d'algues humides et de poisson mort... odeur putride et répugnante qu'auraient à jamais les souvenirs de nos derniers instants...

Ô toi, que ne m'as-tu quittée dans un décor de rêve avec lequel j'aurais pu envelopper ces réminiscences... mettre du rose, du bleu, de l'orange et du vert sur ces moments de tristesse; parer de dentelles et de fioritures dorées les engueulades, les nostalgies; mettre du sucre vanillé sur les langues de vipère; du chocolat et des cerises sur les mots qui blessent, qui tuent, qui torturent...

Je me suis accroupie, j'ai léché distraitement le sel déposé par le vent venant de la mer sur le dos de ma main, puis j'ai élevé mon visage vers le ciel dont la chaleur est venue tenter d'assécher les larmes qui couvraient mes joues sur lesquelles les années débutaient leur emprise...

L'envie folle de creuser me prît soudainement... je me mis à arracher de mes mains tremblantes des poignées de sable de plus en plus frais à mesure que j'y enfonçais mes doigts palpitant du désir de concentrer, sur cette activité vaine mais déchaînée, tout ce que je ressentais de fureur ravageuse...

La solution était là, tout au fond de cet immense carrière que j'avais créée... un secret si dur, si pur... une clé de fiel pleine de joie venimeuse que tu m'avais laissée en héritage...

Les rares touffes d'herbe frémissaient... se couchaient lorsque le vent se faisait plus fort, passant du chuchotement au chant; de la parole au hurlement...

Emportée par la colère que je ressentais et que le vacarme de la tempête qui se levait exacerbait, je me suis mise à courir contre le vent, braillant des imprécations à ton endroit, incapable de m'arrêter; toujours criant, toujours beuglant...

Au paroxysme de mon désespoir insupportable de réalité, je me suis laissée tomber près de l'eau agitée... je l'ai observée, bouillonnante et pourtant fascinante... appelant de ses machiavéliques mélopées tous ceux qui lui appartenaient...

J'ai voulu m'extraire; fuir l'histoire que tu m'avais écrite dans un instinct ancestral de survie... puis j'y suis entrée... ma douleur était tienne...

Je t'ai haï, mais je t'ai suivi... me laissant emporter à jamais par ce flot noir que tu avais choisi pour me remplacer; obéissant à ton image éthérée m'enjoignant de ne jamais t'abandonner...

Regard par delà le rêve

Rire...

... rire à en perdre le souffle...

... rire à en trembler, frissonner de sauvagerie, de folie; du choix que l'on a fait de rire plutôt que de voir en face ce qu'est la vie, sa médiocrité et sa suffisance, parfois, à imposer le respect de son existence...

Avancer, malgré la pluie, le vent, la peur et le désir...

... à petits pas faussement insouciants se voulant rassurants de simplicité, mais cachant une hésitation perpétuelle dissimulée par l'habitude, pénétrée d'expérience supposément formatrice, mais ne s'accumulant en réalité que dans le but de former une épaisse couche de fard que l'on applique, année après année, sur des yeux refusant de plus en plus de voir la réalité.

Puis...

... pleurer lorsque au milieu de nulle part on s'arrête... et que l'espace d'un instant, ce rimmel trop épais coule sur des joues de trentenaires... et que ce qui importe tant paraît soudainement si futile...

... que l'on ferme les yeux... qu'on se réapplique une couche bien grasse et bien épaisse, d'un geste rapide, désespéré...

... et qu'on recommence à rire...

vendredi 8 février 2008

Ouh les mauvaises mamans!!! A l'échafaud!!!

Ce matin, nous nous sommes préparés comme à tous les matins... nous avons pris le petit-déjeuner comme à tous les matins... et nous sommes rendus à l'école comme à tous les matins...

Mais une fois dans le hall d'entrée, j'ai dû me rendre à l'évidence que je m'étais trompée d'endroit... Dans la classe, les couloirs, il n'y avait plus d'enfants!!!! Que fées, sorcières, Spidermans et princesses de tous acabits...

J'ai fini par réaliser que j'avais oublié qu'aujourd'hui il y avait carnaval à l'école et que les enfants devaient venir déguisés... Sur les 70 petits environ que compte cet établissement, 3 seulement n'étaient pas costumés et il s'agissait des deux miens et de Romain, celui de mon amie Véronique!

Nous nous sommes débattues, mais les enfants nous ont pointé du doigt en hurlant pendant que leurs parents nous mordaient au sang et que les maîtresses déchiraient nos vêtements et nous lacéraient le visage de leurs ongles aiguisés...

Nous sommes allées faire les courses dans cet état, laissant sur notre passage des traînées sanglantes, boîtillant dans les allées, traînant derrière nous nos membres brisés...

... et avons couru pour notre vie lorsque des parents, qui étaient au supermarché, nous ont reconnues et dénoncées à la populace soudainement outrée et désireuse de nous faire payer pour tous les parents indignes...

Voilà ce qu'il en coûte de fréquenter de mauvais amis...

... j'ai été influencée!!!

jeudi 7 février 2008

Sans intérêt

Moi qui ai toujours quelque chose à rapporter même s'il ne se passe rien... moi qui fais une tempête d'un souffle de vent; une amputation d'une égratignure; un raz-de-marée d'une vaguelette...

... moi qui sais voir le gangster sans moralité chez l'individu à l'aspect normal; la sorcière au nez pointu chez la femme croisée chaque matin et qui me salue d'un sourire; le monstre hideux caché sous le poil de cet adorable petit chien...

... moi qui fais d'une promenade une épopée; d'une randonnée une croisade; d'une sortie en voiture une grande aventure aux lendemains incertains...

... aujourd'hui...

... je n'ai rien à dire...

Tout s'est passé le plus platement du monde... de l'école au ménage, du fitness à la popote, de la lecture au Memory avec Nana qui triche bassement...

Jérémie a invité Romain chez ce dernier, j'ai un panier de linge sale qui déborde et je devrai faire des courses demain...

Ne suis-je pas d'une pitoyable banalité???

Si j'ajoute que lorsque je regarde mon divan de salon, je le vois se putréfier, mourir de vieillesse, se décomposer sous l'action de sa propre décrépitude frémissante... et que 6 draps et couettes achèvent de sécher sur les portes de mon appartement...

... je suis presque à la limite de l'insignifiance...

mercredi 6 février 2008

Savoir s'imposer avec tact!

- Maman, moi je voulais inviter Romain...

- Mais Jérémie, Romain a été invité!!! Il vient cet après-midi!

- Mais moi... mais moi je voulais l'inviter...

- Oui! Mais qu'est-ce qu'il y a? Il est invité!!!

- Mais moi... mais moi... mais moi je voulais l'inviter dans SA maison!!!

vendredi 1 février 2008

Tout doucement...

Chuuuuuuuut....

Il ne faut pas faire de bruit.... tout le monde sait bien que l'on ne doit pas réveiller le chat qui dort...

Elana n'a fait qu'une crise hier... et une ce matin...

A part ça, elle est d'une gentillesse!!! Si j'ose lui demander de ranger son jouet, elle ne se met pas à hurler en espérant détourner l'attention; elle range...

Ce midi, elle a avalé son champignon (un seul) imposé sans crier, sans se plaindre... elle l'a mangé et était toute fière de me montrer les débris tous mâchés dans sa bouche!

Après l'avoir aidée à habiller une poupée, ou à attacher un pantalon, ou à sortir un casse-tête de l'étagère... je me vois gratifiée d'un "Merci maman" tout souriant...

Alors maintenant, je touche du bois... beaucoup de bois... parce que j'ai envie que ça continue...

Alors vous qui venez... lisez sur la pointe des cils...

Chuuuuuut...