mercredi 30 avril 2008

Mon bobo est pire que le tien

Jérémie et Elana sont en train de s'exhiber mutuellement leurs plaies, croûtes, égratignures et cicatrices.

Nana est en tête de la compétition puisqu'elle a une blessure fraîche sur le coude et l'avant-bras; vestige d'une chute récente d'il y a quelques jours.

- Tu vois, Mimi, ça, c'est un gros bobo rouge!
- Ah oui! Et moi aussi j'ai un bobo là!
- Oui! Et regarde! Mon bobo il est en train de guérir!
- Moi, mon bobo, il est en train de pas guérir! Hein, maman, c'est vrai qu'il est en train de pas guérir, mon bobo?
- Mais non, Jérémie! Il est presque guéri, il ne reste qu'un petit point!
- Ah! Mais ici, Nana, j'ai un gros bobo!
- Non, Mimi, ça c'est des saletés!
- Ah... mais c'est des saletés déguisées en bobos. Et là... j'ai... Maman??? Ici, c'est un bobo ou un bouton?
- C'est un grain de beauté!

C'est étourdissant, non? Toutes ces souffrances pour deux pauvres petits enfants...

A se demander s'ils ont des parents...

Pffffff!!!

mardi 29 avril 2008

Lettre à toutes celles qui ont choisi

Toi, ma belle...

Ma toute petite qui a choisi de garder un enfant que tu avais dans le ventre parce que tu y croyais, à cette société, à la famille, à ce que toi, tu voulais faire de ta vie et de ton avenir que tu voyais encore tout rose...

Tu as appris bien vite qu'il y a, dans le monde, ceux qui, dès l'aube de l'adolescence, savent déjà ce qu'ils veulent faire de leur avenir et foncent toujours dans la même direction, sans jamais relever la tête, sans cesse écartant de leur trajectoire tous les obstacles à la réussite de leur projet. Ces gens-là, souvent, sont ceux qui "réussissent"... parce qu'ils ont quitté l'enfance plus tôt que toi... parce qu'ils ont compris, eux, que l'on doit faire des choix cruciaux pour son avenir à des âges où une grande partie des jeunes sont encore trop enfants pour bien en voir toutes les conséquences.

Toi, tu es restée naïve longtemps... A vingt ans, tu imaginais encore un monde tout en dentelles qui te permettrait de réaliser ton rêve de petite fille... Tu faisais partie des autres; de ceux qui ne sont pas encore prêts à prendre les décisions encadrant leur futur.

Et lorsque tu as commencé à réaliser que la vie ne serait nullement comme ce que tu croyais et que les choix que tu avais faits étaient centrés sur un objectif que tu n'atteindrais jamais, tu en as parlé autour de toi... Tu as pleuré, puisque tu devais faire le deuil de cette vie de conte de fées... Tu t'es endurcie, tu n'y croyais plus, et tu t'es rendue compte à ce moment que tu ne pouvais plus revoir les options! Il fallait que tu continues de l'avant avec le handicap que "trop tard" arrive très vite aujourd'hui!

Durant cette prise de conscience, certaines personnes t'ont culpabilisée, te disant que tu avais fait des choix que tu devais assumer et que si eux avaient fait les mêmes que toi, ils assumeraient... Ils t'ont dit qu'eux n'auraient jamais fait ces choix. Ils t'ont dit qu'eux ne se laisseraient pas abattre comme tu le fais. Ils t'ont dit qu'eux ne se laisseraient pas prendre du poids comme tu le fais parce que tu ne comprends plus ce monde qui te fait peur et que tu te laisses aller, porter par des forces que tu ne cherches plus à combattre... On t'a prédit un avenir marginal, à l'extérieur de la population active... à l'extérieur du monde qui bouge... tu as accepté, tu t'es résignée mais tu enrages... Tu as honte de ta candeur, honte de toi.

Si tu es chanceuse, tu as rencontré des gens qui t'ont écoutée, et t'ont aidée à faire le deuil de ces idéaux... Ils t'ont encouragée peut-être à ne pas baisser les bras, à voir que tu étais jeune encore!

Moi, je te dirai simplement que la vie est souvent injuste. Les décisions que tu as prises trop jeunes sont à assumer parce que tu n'as pas le choix; parce que personne ne peut le faire à ta place. Mais tu n'as pas à écouter tous ceux qui te disent que tu as choisi ta vie... sous-entendant par là que tu es une ratée... alors que tu voulais plein de belles et bonnes choses pour toi et tes enfants, pour ton homme, ta famille et l'amour que tu avais pour le monde.

Je veux surtout te dire de continuer à croire... que viendra un jour un moment où tout cela n'aura plus la même importance.

J'ai souvent entendu dire que la vie débutait à 40 ans... Je n'y ai pas cru, comme tous les jeunes, puisqu'on croit souvent, lorsque l'on en fait partie, que la vie, c'est la jeunesse...

Mais aujourd'hui, je comprends... Aujourd'hui, je peux constater que mes rêves n'ont jamais été ridicules... que je me sens beaucoup mieux dans mon corps et dans ma tête qu'à vingt ou même trente ans.

Je me sens plus jeune parce que je me laisse enfin aller à être moi-même... je suis en paix avec mes envies, la réalité parfois cruelle, et mon entourage, l'environnement que j'ai apprivoisé comme mes faiblesses ainsi que celles de ceux que j'aime et qui n'en sont que plus humains.

Toi, ma belle, ma toute petite... toi qui, pleine d'espoir, a fait des choix d'un autre temps, dis-toi que ce n'est pas toi la coupable, mais bien ceux, souvent, qui ne prennent pas assez le temps de t'apprendre la réalité... et qui après se complaisent à te mettre le nez dans ce que tu as fait par amour.

lundi 28 avril 2008

XBox??? Une console de ploucs!!

Nous avons reçu, en prêt à long terme, une console Xbox usagée! Nous en sommes très heureux, et hier soir, nous avions décidé de nous montrer mutuellement de quoi nous étions capables!!!

Alex avait une bonne expérience en tant que célibataire sans enfants jusqu'au début de la trentaine, et moi j'avais de bonnes références sur Mario Kart il y a environ 8 ans, et ma réputation de redoutable joueuse de Mario Bros dans les années 80 - je n'avais jamais dépassé le sixième niveau - l'avait fortement impressionné!!!

Hier soir, nous avions donc la ferme intention de passer la soirée à jouer! Nous faisons couler un café, couchons les enfants, installons le lit, les manettes, le jeu... Nous sommes des pros, nous sentons dans nos veines couler la fièvre de la compétition!!!

Les quelques cassettes offertes avec la console étalées devant nous, nous hésitons... entre le gros méchant qui détruit tout sur son passage, la bonne femme super forte qui fonce partout et tue la moitié de ceux qu'elle rencontre, une course de voitures, une de moto, et des sports d'hiver...

Pacifiques de nature, nous optons pour le dernier jeu et ça commence!!!

Le bobsleigh!!! Ca doit être facile, non? Eh bien non!!! Moi, j'ai beau avoir le sentiment d'aller super vite et de battre tous les records, le commentateur ne cesse de proférer des mises en garde et des prédictions funestes.

Trop difficile! Nous changeons! Le bobsleigh, c'est platte!!!

Le ski!! On y va... bof!!! On fait deux-trois pas, puis notre joueur se met à ralentir, épuisé après une minute de cadence soutenue!!! Et le commentateur de nous insulter copieusement encore une fois!!!

Non, mais quel jeu de merde!!!!

Changeons!! La course automobile!! Ca, j'ai connu, j'y ai même eu quelques victoires dans ma lointaine jeunesse!!

Mais qu'est-ce que c'est que cette voiture qui ne reste jamais sur la route plus de 3 secondes à la fois??? Vivent les lignes droites!! Ce sont les seules que je peux suivre sans foncer dans un mur!

C'est bien dommage!! Nous qui sommes si talentueux! La Xbox, ça ne vaut pas grand-chose, finalement!! Une réputation surfaite!!

C'est décidé! Ce soir, on continuera notre casse-tête en buvant de la tisane... eh oh!!! Quand même! On boira du café...

dimanche 27 avril 2008

Le Nideck à Oberhaslach

C'est dans la vallée de la Bruche que nous vous emmenons aujourd'hui, en ce beau dimanche ensoleillé!

Quelques sentiers à l'ombre des arbres nous procurent une agréable fraîcheur...

Nous longeons un ruisseau, la Hasel, qui enchante les enfants et près duquel...
... Nana a enfin découvert LA pomme de pin qu'elle cherchait depuis si longtemps, juste assez grosse pour remplacer la dernière... qui avait terminé sa courte vie sous forme de miettes dans les assiettes, verres et casseroles de la miss!

La hauteur des pins est impressionnante!!!
Et l'on arrive ici aux cascades du Nideck, dans lesquelles notre ruisseau termine sa course folle!!!

Afin de s'approcher, nous avons dû emprunter un sentier plus qu'escarpé que Nana et Jérémie ont eu beaucoup de mal à remonter!!!

C'est tout près que j'ai fait la connaissance d'un alsacien dont la mère est québécoise! Ca m'a fait tout chaud au coeur!

Tiens... qu'est-ce que c'est que ça?
C'est le château du Nideck, malheureusement fermé aux visiteurs mais dont l'extérieur est ravissant!

Et c'est après avoir gravi ces volées de marche...
... qu'Alex a pu photographier cette superbe vue!! Les montagnes environnantes sont magnifiques!
Et c'est au péril de sa vie que mon homme a grimpé au sommet du deuxième château du Nideck afin de vous offrir...
... ce splendide panorama... Enfin... il paraît qu'on peut apercevoir le camp de concentration du Struthof, mais il faut chercher longtemps parce que nous ne l'avons pas vu!
Vous devez à la témérité d'Alex la photo de ce lézard perché sur la marche d'un escalier longeant une falaise...
Et qui attendait sagement son mari en surveillant les enfants qui ne pouvaient s'engager dans cette montée?
Vous avez deviné, bravo!
C'est par ces jolies fleurs que nous avons terminé notre périple plutôt physique cette fois-ci; peut-être un peu trop pour les plus jeunes qui s'en sont pourtant sortis comme des chefs!

Nana n'a pas perdu sa pomme de pin, et nous nous sommes arrêtés sur le chemin du retour afin de pique-niquer près d'un plan d'eau dans lequel deux énormes cygnes se promenaient.

Un soleil chaud, mais pas trop... juste ce qu'il fallait pour se sentir à l'aise sans être écrasés par la chaleur!

jeudi 24 avril 2008

Le sombre destin du cochon rose

L'après-midi finissant allongeait les ombres des passants... le soleil encore chaud et doux embellissait la vision que la fillette avait de la fenêtre de la chambre de sa maman.

Dans la main, elle tenait un cochon rose... car cette enfant aimait beaucoup le rose, contrairement à sa génitrice.

S'accrochant aux barreaux de la grille protectrice, Nana y glissa les pieds, dans les insterstices laissant juste passer la chaussure... rose? Non, blanche et orange... c'était sa maman qui l'avait choisie...

La fillette regarda passer le chat de la maison d'en face, les voitures de ceux qui rentraient après une longue journée de travail retrouver la chaleur et le confort du foyer...

Le cochonnet courait, courait le long de la rambarde métallique... quand soudain...

Elle le regarda chuter, tout droit, sans crier... cogner contre le mur de brique, puis s'immobiliser dans l'herbe, tout à côté d'un buisson scintillant de ses feuilles nouvelles!

Nana observa quelques instants la figurine gisant sur le côté, puis elle courut vers la cuisine et la sécurité maternelle.

- Maman!! J'ai échappé le cochon rose par la fenêtre de toi!!!
- Demande à Olivier s'il veut aller le chercher.

Ce dernier accepta de bonne grâce, mais dans 20 minutes car il était au beau milieu de sa séance de Yu-gi-oh quotidienne à la télévision.

Jérémie, qui désirait plus que tout contempler la victime croupissant dans le gazon, se dirigea vers la chambre, suivi par Elana.

Ils purent ainsi assister à une scène épouvantable...

- Maman!!! Maman!!! Il y a un garçon qui a pris le cochon rose!!! Il l'a pris dans ses mains et il l'a emporté!!
- Vous lui avez dit que c'était à vous?
- Non, parce qu'il est rentré dans la maison de la porte jaune!! C'était la porte JAUNE!!!

Et c'est ainsi qu'ils perdirent leur cochon rose... dans une maison à la porte jaune... à cause d'un petit garçon aux cheveux... bruns?

Ils ne purent que souhaiter ardemment qu'il soit bien traité...

jeudi 17 avril 2008

Tout simplement!

- Qu'est-ce que t'as mangé chez mamie?
- Des frites avec du pétaché!
- Du steak haché?
- ...
- ...
- J'arrive pas...

La gestion du repassage: un monde bien mal connu!

Aujourd'hui, Mimi et moi faisons le repassage!!!

Vous avez bien compris, je pense, que l'essentiel de l'exercice consiste à retirer les plis disgracieux d'une certaine quantité de vêtements.

Jérémie fait office de contremaître, puisqu'il choisit soigneusement chaque morceau et décide de l'ordre dans lequel je - moi, l'ouvrière - le soumettrai à la chaleur de mon fer à repasser!

Mon répartiteur de tâches devient vite gestionnaire des chaussettes solitaires et c'est avec un plaisir inégalé que nous nous adonnons à la recherche de leurs jumelles!!!

Mais bientôt...

... tout plaisir ayant une fin...

- Mais maman... tu sais, je ne peux pas te donner QUE des chaussettes!!!
- Ah non???

En réalité, j'avais très hâte de recevoir autre chose, mais comme je ne voulais pas contrarier mon patron, j'ai accueilli avec une résignation souriante et contrôlée le pull qu'il me présenta.

Et c'est là que je fis une gaffe!!! Mais une gaffe!!!

- Maman!!! T'as mis le pull de papa dans la pile d'Olivier!!!

Oh mince!!! Faute grave dans le tri avant distribution!

- Regarde, maman!!!

Il déplie le pull, qui, effectivement, est la propriété d'Alex, puis pointe une inscription sur le haut de la manche gauche!

- Ici, c'est écrit "papa"!
- Ah bon! Je vois "Maverick"!
- C'est écrit "papa"!
- Ah oui...

Ne jamais contredire son responsable s'il s'obstine dans son erreur... J'admire sa concentration, son sérieux dans le zèle, son professionnalisme... C'est un vrai!!!

Une grande partie des plis se sont envolés, mon superviseur a préféré quitter son poste sur la fin - c'est le privilège des chefs, et je suis venue à bout, toute seule, de la plus haute montagne du monde de mon appartement!!!

Ouf!!

Ce n'était pas facile!!!

mardi 15 avril 2008

Insomnie

Vouloir dormir... appeler le sommeil de tout son être... et rester éveillé...

Se concentrer sur des idées banales, compter les moutons, se remémorer des noms, des faits, des lieux afin d'oublier la source de ce stress oppressant...

Chercher une position permettant d'ignorer cette pression sur la nuque, ce poids au creux de l'estomac, ces pensées angoissantes qui martèlent l'intérieur de la tête depuis le moment de relâchement précédant généralement l'abandon au monde des rêves...

Entendre son homme bouger, respirer comme soi-même... savoir qu'il ne dort pas non plus mais éviter les discussions par crainte de retarder encore ce moment où tout bascule dans l'inconscience...

Se dire que le dernier café était de trop, qu'il est peut-être coupable de cette insomnie infernale imagée de visions d'avenir horrifiantes...

Est-ce la caféine? Ou le fait de prendre des risques pour l'avenir à l'aube de la quarantaine après seulement quelques années de tranquillité? La crainte de ne pas être à la hauteur?

Ce matin, j'ai envoyé bouler le fitness...

J'ai déjà hâte à ce soir...

samedi 12 avril 2008

Quand c'est fini, c'est fini!!!

C'est du moins ce qu'on aime bien se dire à la fin d'une relation... en tous cas, pour ma part!!!

Cependant, quand il y a des enfants en jeu, ce n'est pas aussi facile qu'en ce qui concerne les amours d'adolescents.

Mon premier homme, celui avec qui je me suis mise en couple à l'âge tendre de 18 ans, a vécu avec moi pendant 6 ans. Nous avons eu une fille et malheureusement pour nous, nos personnalités étaient à l'opposé l'une de l'autre et nous n'étions pas faits, mais pas du tout, pour former un couple uni...

Très affectée, j'aurais bien voulu couper les ponts; et j'ai limité nos rencontres aux seules obligations parentales.

Je m'entendais pourtant plutôt bien avec sa maman, mais par besoin de distance avec le souvenir, j'ai préféré m'éloigner de tout!

Elle, par contre, a continué à me téléphoner pour mon anniversaire, pour la fête des mères... à vouloir garder un contact auquel je ne tenais pas... même s'il me faisait plaisir qu'elle fasse tous ces efforts qu'à aucun moment je ne lui ai rendus.

Lorsque je suis partie, les fragiles passerelles qui nous reliaient encore ont fini par se rompre et ce n'est qu'après quelques années que les inquiétudes que nous avions face aux difficultés d'adolescente de Claude-Anne ont fait en sorte que nous recommencions à nous parler.

Elle est devenue une de mes plus fidèles lectrices, et ce depuis le début de ce blog. Quand elle a su que nous allions passer trois semaines au Québec, l'été passé, elle a tenu à nous convier à sa table... et j'ai accepté avec enthousiasme parce que j'en étais venue à davantage de discernement et souhaitais me réconcilier avec cette partie de mon passé. J'estimais également que ce serait une bonne chose pour Claude-Anne que de pouvoir assister à une réunion de ses deux familles dans la paix et la bonne humeur.

J'ai été touchée par la délicatesse de cette femme. Elle avait sorti tout ce que je pouvais reconnaître... Une nappe, une cloche à fromage que nous lui avions offertes et que j'avais choisies... Des petites attentions, une photo de moi dont je ne me rappelais plus...

Le côté posé et rationnel de celui qui était mon beau-père m'irritait terriblement; j'y voyais maintenant une fragilité, une caractéristique beaucoup plus charmante que par le passé. La tante de Claude-Anne, que je n'avais pas revue depuis neuf ou dix ans, m'aurait même donné envie, si j'étais restée plus longtemps, d'aller manger un soir en tête à tête... je l'aimais bien, cette femme!

Ce retour dans le passé était plus que déroutant, et pourtant c'était comme un rêve!!! Vivre tout ça entourée d'Alex et des enfants était très, très positif! Et la rencontre que je craignais un peu entre mon homme d'aujourd'hui et celui d'alors fut très agréable. Ils ont sympathisé... avec beaucoup de respect.

Alex a gardé de ce jour la découverte du "labné", un fromage blanc libanais que je me suis toujours promis de faire... et que je n'ai pas encore fait, mais je n'abandonne pas; d'autant plus que ça semble très facile!

Je garde de beaux souvenirs de cet après-midi, et je souhaite fortement leur rendre la pareille, un jour, s'ils repassent par ici!

Je te suis reconnaissante, Claire, parce que si tu n'avais pas persisté à garder un contact avec moi, j'ai l'impression que j'aurais manqué quelque chose de bien!

Claude-Anne a maintenant 18 printemps...

... il y a certaines haches de guerre que l'on se doit d'enterrer...

vendredi 11 avril 2008

Dinosaures handicapés

- Maman, maman, dit le petit dinosaure animé par Nana!!! Donne-moi un bisou!!!

Jérémie, qui tient la figurine tenant lieu de maman dinosaure, la regarde attentivement... puis, de sa voix la plus caverneuse, répond:

- Je peux pas!!! J'ai la bouche ouverte!

mercredi 9 avril 2008

Agression et discussion!

- Mamaaaan!!! Mimi m'a dit "méchante"!!

- Jérémie!!! Pourquoi tu dis que Nana est méchante???

- Elle m'a lancé une voiture dans le visage!!

- Ah ben ça, c'est pas très gentil, Nana!!!

- Mais j'ai caressé, alors c'est pas grave!!

- Si, c'est grave!!!

- Non, c'est pas grave!!!

- Siiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!

- Noooooooooooonnn!!!!

- SIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!

- NOOOOOOOOOOONNN!!!

Et ainsi de suite!!!

- C'est grave, hein, maman, de lancer une voiture dans le visage?

- Oui, c'est grave!!!

- Tu vois, Nana?

- Mais c'est un peu moins grave quand on fait une caresse!

- Tu vois, Mimi?

S'immerger dans le brouillard humide et froid que l'on aperçoit derrière les vitres des fenêtres... et oublier ces interminables discussions, un instant...

Si une voiture me percute et que le conducteur, après s'en être extirpé, vient tendrement me caresser la joue, est-ce que la gravité de l'accident sera atténuée???

dimanche 6 avril 2008

Les costauds, c'est nous!!

Vendredi, nous avions un rendez-vous... Alex n'est donc allé travailler que l'après-midi, et il a choisi ce moment pour devenir fou, se prendre pour une divinité et tenter une autocrucifixion qui a pris fin à la suite d'un unique clou maladroitement enfoncé dans le talon et retiré avec force douleurs...

A son arrivée, c'est une chaussette ensanglantée qu'il a retirée, grimaçant et geignant...

- Tu l'as dit?

- A mon collègue...

- Mais c'est un accident de travail, il faut que tu le signales!

- C'est pas grave!

Comme Alex est un mâle possédant une force virile à toute épreuve, ce n'est pas un petit clou de rien du tout qui le mènera au médecin!! Ah non! Il restera fort et droit, mourra du tétanos s'il le faut mais en vaillant soldat!!! A quoi sert-il de vivre si c'est pour passer son temps à pleurnicher comme une femmelette???

Mon Hercule de mari se met au lit le soir, ses vêtements de travail prêts pour le lendemain matin...

... mais au moment de prouver sa grande puissance en mettant le pied sur le sol afin de se lever...

... il renonce!

Et c'est un tout petit homme qui appelle son patron pour lui dire qu'il ne viendra pas travailler...
Aujourd'hui, il va un peu mieux... mais c'est moi qui me suis entamé un doigt... il me manque un morceau du majeur de la main droite! Je ne comprends pas ce qui a pu m'arriver!!!

Mais si!!! Il manque un bout de mon doigt! Si on regarde très attentivement, on le voit bien!!!

Mais ce n'est pas grave, je m'en sortirai!!

Moi aussi, je suis une force de la nature! C'est une affaire de couple, ça!

jeudi 3 avril 2008

Une grande frayeur!!

Les enfants sont en pyjama, les dents brossées, la couche en place ainsi que les lits prêts; nous les avons laissés libres quelques minutes et à 20 heures passées, il est temps de border les deux plus jeunes!!!

Jérémie est avec moi, et Alex va chercher Nana dans sa chambre...

- Danielle!!! Elle n'est pas là!

Pas là??

- Nanaaaa??

Pas de réponse...

Croyant à une de ces fameuses soirées de jeu de cache-cache, nous passons d'une pièce à l'autre; mais en vain!!! Elle est introuvable!!

Nous l'appelons... de plus en plus fort, montrant par la détermination perçant dans nos voix que la récréation est terminée et qu'il faut passer aux choses sérieuses... notamment au coucher!

Nous n'obtenons aucune réponse; pas la moindre réaction!

Je commence alors à m'inquiéter... et Alex également car il choisit ce moment pour demander:

- T'as vérifié les fenêtres?

C'est la peur au ventre que nous faisons tous les deux le tour, suivis par les deux garçons commençant à réaliser qu'on ne joue plus...

Je m'imagine ma toute petite, l'intrépide, celle qui n'a presque jamais peur... ouvrir une fenêtre, s'y pencher un peu trop et lâcher prise, emportée par son propre poids et sa curiosité...

Après avoir constaté que tout est bien fermé, sur le point de se regarder puis de s'avouer que nous ne savons vraiment plus où se trouve notre fille...

... une voix se fait entendre:

- Je l'ai trouvée!

C'est Olivier!!

Olivier qui ne s'est pas laissé abuser par le minuscule tas formé par la couette de Nana sur son lit et qui, à première vue, était loin d'être suffisamment grand pour la dissimuler à nos regards attentifs...

Olivier qui, soulevant cette douce masse moelleuse, a découvert le petit corps immobile, tout chaud, tout rouge... d'une fillette profondément endormie en attendant que l'on vienne lui souhaiter une bonne nuit...

S'il est vrai que nos petits nous irritent parfois... et même souvent... c'est le monde entier qui bascule lorsque nous ne les trouvons plus...

mardi 1 avril 2008

Colère et réconciliation

Mimi à l'école l'après-midi, je reste seule avec Nana qui n'y va encore que le matin... et après une grosse colère, de longs pleurs déchirants et un emprisonnement visant à ramener le calme dans les émotions d'une petite fille survoltée, ladite enfant vient vers moi... toute douceur et désireuse de ramener l'affection et la paix dans notre relation mère-fille.

Je l'entends arriver, hoquetant encore des sanglots qui la secouaient encore il y a quelques minutes... puis je me retourne et avise ce petit visage rouge et humide, tout chiffonné par les vestiges de ces grands bouleversements émotifs...

- Maman...

- Oui, Nana?

- Maman... je veux pas d'une autre maman...

Elle se tient près de moi, n'osant me tendre les bras; attendant de voir si je suis encore fâchée...

- Ah non? Alors tu veux quelle maman?

- Je veux celui-là, dit-elle en me pointant du doigt, de grosses larmes roulant sur ses joues!

Je l'assure alors que même si parfois nous sommes en colère, je resterai toujours sa maman! Je savoure ce moment de tendresse, ces petites mains sur mon visage, caressantes et chaudes...

Ah Nana...

Tes colères horribles pour la moindre frustration nous feront rire quand tu seras grande!!!

Aujourd'hui, c'était parce que je n'avais pas voulu qu'elle se serve seule un verre de jus sous le prétexte futile que le pot était plein!