L'année 2010...
2010!!!!!
C'est l'année qui ne devait jamais arriver!!! L'année qui verra mes 40 ans, celle qui me paraissait tellement lointaine hier, ou avant-hier, lorsque j'avais 8 ans... ou 14 ans... ou 25 ans...
Et pour en rajouter, l'année 2009 est passée beaucoup trop vite... parce que les événements se sont précipités...
... en particulier les absences d'Alex pour cause de travail en retard... Alex incapable de gérer un planning, Alex qui dit oui trop souvent, qui n'arrive pas à contenter tout le monde et qui s'épuise 7 jours par semaine, parfois jusqu'à 3 heures du matin, sans empêcher les clients de grincer des dents en raison du mois et demi de retard, sans nier sa faute, sa très grande faute qui est d'être un bon travailleur mais un piètre gestionnaire, et surtout sans rien changer au fait, malgré son ardeur à la tâche, que la situation financière se dégrade de jour en jour...
... mais en mai nous avons décidé de faire équipe... et malgré ma bonne volonté et mon envie de tout faire pour arriver à soulager mon homme et à lui apporter mon aide, je me suis sentie plusieurs fois prête à tout abandonner... parce que je n'étais pas à la hauteur, parce que mes efforts paraissaient inutiles à modifier l'inéluctable chute de l'entreprise...
... mais en décembre 2009, bien que précaire, la situation professionnelle s'est vachement améliorée. J'aime penser que le pire est derrière nous, je ne sais pas si c'est vrai, j'ai peur à chaque jour de recevoir une tuile sur la tête... mais j'ai envie d'y croire, et je pense que c'est un bon début.
En 2009, nous avons déménagé, nous avons eu de la visite en la personne de ma nièce, visite éprouvante par le manque de temps, de disponibilité, de possibilité de bouger... Il faut bien dire que depuis mon arrivée en France, les conditions n'ont été que très rarement idéales.
2009 a vu Olivier partir en vacances chez son papa pour la première fois. Cinq semaines à Montréal, cinq semaines à sortir, jouer, profiter de la famille, des amis, et d'un papa qu'il ne connaît que trop peu...
J'ai fait quelques belles rencontres, aussi un peu de ménage dans mes sentiments à l'égard du Québec, départager le vrai du faux, le bon du mauvais, le superficiel de l'essentiel... Je me suis parfois trop accrochée à ce qui n'était qu'un décor de cinéma, et je passe aujourd'hui du temps à consolider ce qui est un vrai cadre de vie.
2009 a passé vite... et c'est tant mieux parce que ça a été une foutue année... Financièrement, sentimentalement, je dirais même conjugalement parce que même si nous sommes unis et que notre amour est toujours resté fort, nous avons eu des scènes, des engueulades, des crises dues à la situation professionnelle, au stress, à l'angoisse de tout perdre, à la peur pour nos enfants...
Et plutôt que d'énumérer tous les beaux moments, je voudrais remercier Véro, Nathalie B. et sa famille, Marie-Constance et Guillaume, Julie, Béo, Josée, Dominique, Coco, Sophie, Isabelle, Angélique, Pascal, Claire, Valérie,Taz, Jennifer, Christophe, et j'en oublie... Antoine, mon frère... de Facebook, des blogs ou d'ailleurs... et tous ceux qui nous ont aidés de leurs conseils, de leurs encouragements, parfois de leur départ... soit à surnager, ou simplement à garder espoir...
Merci à vous tous et je compte bien vous retrouver tout au long de cette nouvelle année!!!
Et ma résolution? Faire en sorte que 2010 soit l'année où nos efforts ont
porté fruit, l'année qui verra nos difficultés reléguées dans un passé inoffensif. Ma résolution, c'est de tout mettre dans le professionnel... et de voir ce que ça va donner!!!!!
Je vous souhaite donc une superbe nouvelle année... Je pense que je ne suis pas la seule à avoir eu un 2009 difficile, que 2010 vous soit favorable et qu'elle vous apporte un renouveau, un espoir, un peu de joie et beaucoup d'amour...
jeudi 31 décembre 2009
mercredi 30 décembre 2009
Une maudite belle soirée!!
Ce soir, j'étais invitée au restaurant par mon cher et tendre... invitation que j'avais demandée, puis exigée... j'avais menacé, crié, pleuré... j'avais fait du chantage émotif... bref je la méritais!!!
Manque de bol, les restaus sont pratiquement tous fermés à cette période de l'année, ce que je trouve affreusement provocateur, et en particulier quand celui dans lequel on compte se rendre fait partie du lot...
Nous nous sommes donc retrouvés à Barr dans un Winstub où nous avions déjà mangé avec mon frère il y a deux ans et des poussières...
Et là... après toutes les privations, les antibiotiques, les maux de dents... j'ai décidé d'en profiter!!!!!!!!!! La dernière fois que j'avais mangé au restau, c'était pour mon anniversaire en juillet... et comme je mange des escargots environ une fois par année et que j'adore ça et que ça faisait trois mois que je me bourrais de salade, j'ai regardé mon escargot...
... puis je l'ai piqué avec ma fourchette... observé la pointe lui percer la peau, le tressaillement du beurre à l'ail...
... et tout doucement je l'ai amené à ma bouche, l'ai pris entre mes lèvres puis croqué d'un coup de dents bien placé, savourant la texture tendre et légèrement spongieuse, le goût subtil noyé dans le beurre et l'ail...
... et pour finir j'ai pris un morceau de pain et l'ai trempé dans les petits trous débordant de gras fondu aux saveurs mêlées d'escargot et d'ail et j'y ai tellement pris plaisir qu'il n'est plus rien resté...
J'étais en extase, la dernière bouchée laissait place à l'attente... et lorsque la dame est venue ramasser mon assiette, elle m'a jeté un coup d'oeil admiratif dégoûté en me jetant:
"Vous avez fait trempette!"
J'aurais bien voulu lui dire que si elle était à ma place elle aurait fait pareil et qu'elle était pas trop gênée de me dire ça et que merde, j'aurais pu lécher mon assiette aussi mais que je me suis retenue pour ne pas avoir l'air de manquer de savoir-vivre!!!!!!
Bon, je l'ai pas dit...
Mais quand elle est revenue prendre le plat qui ne contenait plus mon escalope de veau à la crème, ni les frites qui étaient avec, ni le chou-fleur, ni les courgettes, ni une seule goutte de sauce... et qu'elle m'a lancé:
"Il ne reste vraiment plus rien!"...
...j'ai commencé à la trouver plutôt envahissante...
Et quand son mari est arrivé pour pour prendre nos bouteilles et nos verres d'eau pétillante et d'un demi-litre de vin (à deux), et qu'il a dit:
"Vous avez vraiment tout vidé!!!"
je me suis mise à fulminer...
Alors quand elle est venue, avec ses gros sabots, nous demander ce que nous désirions pour dessert, je lui ai expliqué que je voulais une très grosse meringue glacée mais que j'avais hésité entre ça et les profiterolles mais que je préférais la meringue mais que j'aimerais bien un peu de la sauce au chocolat des profiterolles, s'il-vous-plaît, madame...
... et qu'elle m'a dit que ça ne se faisait pas trop, j'étais pas contente... et peut-être qu'elle l'a vu... parce que quand elle est revenue avec mon assiette, elle avait apporté un gros bol de sauce au chocolat que je me suis bien amusée à déverser sur ma meringue et mes boules de glace... et j'avais tellement envie de lui montrer à quel point je pouvais être vorace que j'ai tout engouffré malgré le fait que j'avais beaucoup de mal à la fin et que je n'ai même pas pu déguster le petit biscuit servi avec le café qui est resté tristement sur ma soucoupe... ce qui ne l'a pas empêchée de remarquer haut et fort que j'avais de l'appétit!!!!
Comble de malheur, un couple de québécois est installé tout près de nous, assez près pour que j'entende leur accent et que je devienne fébrile... Mais je suis restée à ma place parce que je suis polie, mais j'ai assisté au ballet des serveurs qui papillonnaient autour d'eux, leur offrant du schnaps et leur léchant les orteils, alors que moi je ne mérite que des remarques mesquines sur le fait que je suis une grosse cochonne qui mange tout le temps... J'en ai presque eu envie de manger mon biscuit qui traînait encore autour de mon ex-café, mais je me suis abstenue... ça aurait été une mauvaise idée d'être malade en plus...
Eh Ginette!!!!! Moi, je me remets au régime la semaine prochaine!!! Autant que ça serve à quelque chose, non????
En tout cas j'en ai bien profité mais demandez-moi donc si j'ai envie d'y retourner!!!! Allez, demandez-moi!!!!!!!!!!!!!!!
Manque de bol, les restaus sont pratiquement tous fermés à cette période de l'année, ce que je trouve affreusement provocateur, et en particulier quand celui dans lequel on compte se rendre fait partie du lot...
Nous nous sommes donc retrouvés à Barr dans un Winstub où nous avions déjà mangé avec mon frère il y a deux ans et des poussières...
Et là... après toutes les privations, les antibiotiques, les maux de dents... j'ai décidé d'en profiter!!!!!!!!!! La dernière fois que j'avais mangé au restau, c'était pour mon anniversaire en juillet... et comme je mange des escargots environ une fois par année et que j'adore ça et que ça faisait trois mois que je me bourrais de salade, j'ai regardé mon escargot...
... puis je l'ai piqué avec ma fourchette... observé la pointe lui percer la peau, le tressaillement du beurre à l'ail...
... et tout doucement je l'ai amené à ma bouche, l'ai pris entre mes lèvres puis croqué d'un coup de dents bien placé, savourant la texture tendre et légèrement spongieuse, le goût subtil noyé dans le beurre et l'ail...
... et pour finir j'ai pris un morceau de pain et l'ai trempé dans les petits trous débordant de gras fondu aux saveurs mêlées d'escargot et d'ail et j'y ai tellement pris plaisir qu'il n'est plus rien resté...
J'étais en extase, la dernière bouchée laissait place à l'attente... et lorsque la dame est venue ramasser mon assiette, elle m'a jeté un coup d'oeil admiratif dégoûté en me jetant:
"Vous avez fait trempette!"
J'aurais bien voulu lui dire que si elle était à ma place elle aurait fait pareil et qu'elle était pas trop gênée de me dire ça et que merde, j'aurais pu lécher mon assiette aussi mais que je me suis retenue pour ne pas avoir l'air de manquer de savoir-vivre!!!!!!
Bon, je l'ai pas dit...
Mais quand elle est revenue prendre le plat qui ne contenait plus mon escalope de veau à la crème, ni les frites qui étaient avec, ni le chou-fleur, ni les courgettes, ni une seule goutte de sauce... et qu'elle m'a lancé:
"Il ne reste vraiment plus rien!"...
...j'ai commencé à la trouver plutôt envahissante...
Et quand son mari est arrivé pour pour prendre nos bouteilles et nos verres d'eau pétillante et d'un demi-litre de vin (à deux), et qu'il a dit:
"Vous avez vraiment tout vidé!!!"
je me suis mise à fulminer...
Alors quand elle est venue, avec ses gros sabots, nous demander ce que nous désirions pour dessert, je lui ai expliqué que je voulais une très grosse meringue glacée mais que j'avais hésité entre ça et les profiterolles mais que je préférais la meringue mais que j'aimerais bien un peu de la sauce au chocolat des profiterolles, s'il-vous-plaît, madame...
... et qu'elle m'a dit que ça ne se faisait pas trop, j'étais pas contente... et peut-être qu'elle l'a vu... parce que quand elle est revenue avec mon assiette, elle avait apporté un gros bol de sauce au chocolat que je me suis bien amusée à déverser sur ma meringue et mes boules de glace... et j'avais tellement envie de lui montrer à quel point je pouvais être vorace que j'ai tout engouffré malgré le fait que j'avais beaucoup de mal à la fin et que je n'ai même pas pu déguster le petit biscuit servi avec le café qui est resté tristement sur ma soucoupe... ce qui ne l'a pas empêchée de remarquer haut et fort que j'avais de l'appétit!!!!
Comble de malheur, un couple de québécois est installé tout près de nous, assez près pour que j'entende leur accent et que je devienne fébrile... Mais je suis restée à ma place parce que je suis polie, mais j'ai assisté au ballet des serveurs qui papillonnaient autour d'eux, leur offrant du schnaps et leur léchant les orteils, alors que moi je ne mérite que des remarques mesquines sur le fait que je suis une grosse cochonne qui mange tout le temps... J'en ai presque eu envie de manger mon biscuit qui traînait encore autour de mon ex-café, mais je me suis abstenue... ça aurait été une mauvaise idée d'être malade en plus...
Eh Ginette!!!!! Moi, je me remets au régime la semaine prochaine!!! Autant que ça serve à quelque chose, non????
En tout cas j'en ai bien profité mais demandez-moi donc si j'ai envie d'y retourner!!!! Allez, demandez-moi!!!!!!!!!!!!!!!
lundi 21 décembre 2009
Un beau petit crédit!
- T'as vu, Alex??? Y a une société qui veut nous acheter nos crédits... C'est bizarre, non??? En tout cas, s'ils les veulent...
- Oui, on va pas chipoter!!! Surtout s'ils nous en offrent un bon prix!!!
- Ben oui... au fond, on n'y tient pas tant que ça...
- Non, pas vraiment... Et puis s'ils n'en ont pas...
- Oui, t'as raison... peut-être qu'ils n'en ont jamais eu et qu'ils veulent en faire cadeau à leur épouse... Allez, soyons charitables!!!
- On peut même leur donner, tiens...
- Oui, pour ce que ça nous apporte de les avoir...
- Oui, on va pas chipoter!!! Surtout s'ils nous en offrent un bon prix!!!
- Ben oui... au fond, on n'y tient pas tant que ça...
- Non, pas vraiment... Et puis s'ils n'en ont pas...
- Oui, t'as raison... peut-être qu'ils n'en ont jamais eu et qu'ils veulent en faire cadeau à leur épouse... Allez, soyons charitables!!!
- On peut même leur donner, tiens...
- Oui, pour ce que ça nous apporte de les avoir...
dimanche 20 décembre 2009
La vie est une s...
La vie, parfois, elle vous attend au tournant pour vous gâcher tout votre plaisir!!! Et là je proteste énergiquement!!!!
Début octobre, je me mets au régime dans le but de perdre un maximum de poids en vue de me permettre de bien fêter du 24 décembre au 7 janvier... En près de trois mois, j'en suis à - 10,5 kilos...
Je devrais me réjouir, mais oui!! Et je me rejouis, en un sens... Je saute au plafond, youpe la vie, où sont donc les lustres que je m'y accroche!!!!!
Sauf que depuis quelques jours, ma dent de sagesse à moitié sortie a décidé de se permettre une petite tentative de poussée... et que j'ai attendu un peu, croyant qu'elle allait rapidement déclarer forfait, comme à son habitude...
Mais non!!! Cette fois-ci, elle a décidé que ce serait la bonne et elle s'est même infectée, créant une contraction musculaire de la mâchoire... faisant en sorte que je ne peux pratiquement plus ouvrir la bouche...
Hier matin, chez le dentiste:
- Mmmmshhhhhmmchvichmmm...
- Pardon?
Bon, je vous fais grâce de mes difficultés d'élocution:
- Voilà, oui... vous avez un trismus!
- Et ça se nourrit de quoi, ça????
- C'est parce que le pus a atteint le muscle!
- Quoi???? Mais c'est dégueulasse!!!! Qu'est-ce que je vais faire?
- Vous allez faire une radio...
- Vous pouvez pas me l'enlever, là, tout de suite? Je n'en ai pas besoin, moi, de cette dent!!
- Il faut attendre la radio!! Et en attendant je vous mets sous antibiotiques.
- Ah non!!!
- Pourquoi?
- C'est bientôt Noël!!! Vous n'y pensez pas!!!
- Sinon vous passerez un temps des fêtes merdique...
- Et pas le droit de boire?
- Ben... pas trop, non...
- Donc merdique de toute façon... Vous ne comprenez pas... Ca fait des mois que je suis au régime dans le but de me bourrer la gueule à Noël!!!! De m'empiffrer de toutes sortes de bonnes choses lourdes!!!!
- Vous n'avez qu'à prendre de la drogue!!!!
- Mais c'est pas ça que je veux!!!!!!!!!
Et voilà... Je commence tout doucement à être capable de mastiquer une tartine, je dois me dépêcher de prendre rendez-vous demain pour une radio parce que le dentiste est en vacances à partir de mardi midi... et je serai sous antibios et ne pourrai pas boire malgré mes mois de régime, pendant 10 jours, donc jusqu'au 29 décembre...
Et ne venez pas me dire que c'est bon pour ma ligne et patati et patata!!!! Je n'ai pas envie d'entendre ça!!! Moi, ça fait des semaines que je rêve d'un petit bout de foie gras dégusté avec mon homme en compagnie d'une bouteille de Crémant!!!!!
Ce n'est pas juste...
Et Jérémie?
Jérémie... pffff... il va bien... mais il s'en fout!! Il boit pas, lui...
Début octobre, je me mets au régime dans le but de perdre un maximum de poids en vue de me permettre de bien fêter du 24 décembre au 7 janvier... En près de trois mois, j'en suis à - 10,5 kilos...
Je devrais me réjouir, mais oui!! Et je me rejouis, en un sens... Je saute au plafond, youpe la vie, où sont donc les lustres que je m'y accroche!!!!!
Sauf que depuis quelques jours, ma dent de sagesse à moitié sortie a décidé de se permettre une petite tentative de poussée... et que j'ai attendu un peu, croyant qu'elle allait rapidement déclarer forfait, comme à son habitude...
Mais non!!! Cette fois-ci, elle a décidé que ce serait la bonne et elle s'est même infectée, créant une contraction musculaire de la mâchoire... faisant en sorte que je ne peux pratiquement plus ouvrir la bouche...
Hier matin, chez le dentiste:
- Mmmmshhhhhmmchvichmmm...
- Pardon?
Bon, je vous fais grâce de mes difficultés d'élocution:
- Voilà, oui... vous avez un trismus!
- Et ça se nourrit de quoi, ça????
- C'est parce que le pus a atteint le muscle!
- Quoi???? Mais c'est dégueulasse!!!! Qu'est-ce que je vais faire?
- Vous allez faire une radio...
- Vous pouvez pas me l'enlever, là, tout de suite? Je n'en ai pas besoin, moi, de cette dent!!
- Il faut attendre la radio!! Et en attendant je vous mets sous antibiotiques.
- Ah non!!!
- Pourquoi?
- C'est bientôt Noël!!! Vous n'y pensez pas!!!
- Sinon vous passerez un temps des fêtes merdique...
- Et pas le droit de boire?
- Ben... pas trop, non...
- Donc merdique de toute façon... Vous ne comprenez pas... Ca fait des mois que je suis au régime dans le but de me bourrer la gueule à Noël!!!! De m'empiffrer de toutes sortes de bonnes choses lourdes!!!!
- Vous n'avez qu'à prendre de la drogue!!!!
- Mais c'est pas ça que je veux!!!!!!!!!
Et voilà... Je commence tout doucement à être capable de mastiquer une tartine, je dois me dépêcher de prendre rendez-vous demain pour une radio parce que le dentiste est en vacances à partir de mardi midi... et je serai sous antibios et ne pourrai pas boire malgré mes mois de régime, pendant 10 jours, donc jusqu'au 29 décembre...
Et ne venez pas me dire que c'est bon pour ma ligne et patati et patata!!!! Je n'ai pas envie d'entendre ça!!! Moi, ça fait des semaines que je rêve d'un petit bout de foie gras dégusté avec mon homme en compagnie d'une bouteille de Crémant!!!!!
Ce n'est pas juste...
Et Jérémie?
Jérémie... pffff... il va bien... mais il s'en fout!! Il boit pas, lui...
jeudi 17 décembre 2009
Chaud, chaud, l'enfant chaud!
Jérémie est malade... Fièvre, fatigue, yeux vitreux, calme et douceur... tous symptômes de grave atteinte physique.
Nous sommes très tristes pour lui... Par contre, il y a l'envers de la médaille... Il faut avouer que c'est plutôt pratique!!!
Mal à la dent? Un cataplasme de front fiévreux appliqué directement sur la joue apporte un grand réconfort... et je le dis en connaissance de cause!!!
Vous avez froid parce que vous vous êtes tapé les courses à -40°C? Aucun problème, un enfant bien chaud à disposition et c'est terminé!!!
Mal à la tête? A la gorge? Des hémorroïdes ou même une pyélonéphrite? Voilà un remède naturel et efficace pour la plupart des affections connues à ce jour!!!
Un petit Jérémie atteint d'une méchante maladie... et si mignon... d'un calme que je ne lui connais pas, d'une gentillesse!!
- Mon petit radiateur portatif...
- Je suis pas un radiateur!!!!
- Mon petit poussin???
- Non!
- Mon roudoudou plein de poux?
- Aaaah, maman!!! Non!!
- Alors t'es quoi??
- Je suis un homme!!!
- Un homme?
- Oui!!!
- Aah... Alors t'es un homme à sa maman??
- Oui...
- Je m'en doutais!! Un petit homme à sa maman!!
- Oui...
- Et quand tu seras marié, tu diras à ta femme que tu es un homme à sa maman?
- Oui!!!
- Elle sera contente, ta femme!!
Nous sommes très tristes pour lui... Par contre, il y a l'envers de la médaille... Il faut avouer que c'est plutôt pratique!!!
Mal à la dent? Un cataplasme de front fiévreux appliqué directement sur la joue apporte un grand réconfort... et je le dis en connaissance de cause!!!
Vous avez froid parce que vous vous êtes tapé les courses à -40°C? Aucun problème, un enfant bien chaud à disposition et c'est terminé!!!
Mal à la tête? A la gorge? Des hémorroïdes ou même une pyélonéphrite? Voilà un remède naturel et efficace pour la plupart des affections connues à ce jour!!!
Un petit Jérémie atteint d'une méchante maladie... et si mignon... d'un calme que je ne lui connais pas, d'une gentillesse!!
- Mon petit radiateur portatif...
- Je suis pas un radiateur!!!!
- Mon petit poussin???
- Non!
- Mon roudoudou plein de poux?
- Aaaah, maman!!! Non!!
- Alors t'es quoi??
- Je suis un homme!!!
- Un homme?
- Oui!!!
- Aah... Alors t'es un homme à sa maman??
- Oui...
- Je m'en doutais!! Un petit homme à sa maman!!
- Oui...
- Et quand tu seras marié, tu diras à ta femme que tu es un homme à sa maman?
- Oui!!!
- Elle sera contente, ta femme!!
Les pendules à l'heure
- Ma fille a la grippe A, avertit cette jeune maman dont l'enfant fréquente la classe de Jérémie...
Elle explique qu'elle doit emmener ses deux autres petiots chez le médecin afin de faire évaluer leur kit de survie et vérifier ainsi la possibilité de contamination de la contagieuse gamine.
Bien sûr, nous ne doutons pas de la véracité des dires de cette personne, mais qui ne vois-je tu pas émerger de la classe de Fistonnet Second deux jours plus tard??? Eh oui, miss Grippe A en personne, fraîche comme un gardon, chantant Noël avec ses copines, le nez sec et l'oeil pétant de santé!!!
Lundi matin, je fais le pied de grue devant l'école maternelle... Le thermomètre est sournoisement descendu à -52°C (sournoisement parce que partout il est inscrit -3°C, mais je sais faire la différence) et les parents s'impatientent... Soudainement, alors que je m'apprête à défoncer la porte à l'aide du cadavre de mon voisin mort de froid, elle s'ouvre et la tête de la directrice se montre timidement.
- Je suis désolée, mais les petits n'ont pas cours... leur maîtresse, madame Chose, est absente... et elle a la grippe A... La situation étant catastrophique, il n'y a plus de remplaçants disponibles sur le territoire... Je demande donc aux parents visés de bien vouloir ramener leur progéniture et je ne peux vous dire quand elle reviendra. J'espère que nous ne l'aurons pas tous... c'est tout ce que je peux vous dire...
La dernière phrase est nettement superflue et les parents gueulent un peu mais prennent conscience assez rapidement que personne n'y peut rien et chacun s'en va, réfléchissant aux implications d'une telle déclaration...
Et qui c'est donc qui est de retour le lendemain??? La grippe A!!!!! Ou plutôt la porteuse, la propagatrice... parce que personne n'a parlé de symptômes pouvant porter à croire que, ou d'état grippal nécessitant un examen approfondi, non!!!! Elle avait la grippe A, agonisait dans son lit et elle pouvait rester longtemps absente... et le lendemain elle était guérie...
Quand vous pensez que peut-être qu'il est possible que vous ayez la grippe A... serait-il tu possible de le dire au lieu d'affirmer de la façon la plus convaincue que vous allez décéder demain???
A ce rythme-là... on va tous l'attraper une dizaine de fois avant la fin de l'hiver!!!!
C'est pas parce qu'il y a le spectre bien réel de la grippe A qui plane au-dessus de nos têtes qu'il n'y a plus que ça!!! La gastro, le rhume, la grippe ordinaire, la fatigue, les verrues et les maux de dents... ça existe ENCORE!!!!!
Elle explique qu'elle doit emmener ses deux autres petiots chez le médecin afin de faire évaluer leur kit de survie et vérifier ainsi la possibilité de contamination de la contagieuse gamine.
Bien sûr, nous ne doutons pas de la véracité des dires de cette personne, mais qui ne vois-je tu pas émerger de la classe de Fistonnet Second deux jours plus tard??? Eh oui, miss Grippe A en personne, fraîche comme un gardon, chantant Noël avec ses copines, le nez sec et l'oeil pétant de santé!!!
Lundi matin, je fais le pied de grue devant l'école maternelle... Le thermomètre est sournoisement descendu à -52°C (sournoisement parce que partout il est inscrit -3°C, mais je sais faire la différence) et les parents s'impatientent... Soudainement, alors que je m'apprête à défoncer la porte à l'aide du cadavre de mon voisin mort de froid, elle s'ouvre et la tête de la directrice se montre timidement.
- Je suis désolée, mais les petits n'ont pas cours... leur maîtresse, madame Chose, est absente... et elle a la grippe A... La situation étant catastrophique, il n'y a plus de remplaçants disponibles sur le territoire... Je demande donc aux parents visés de bien vouloir ramener leur progéniture et je ne peux vous dire quand elle reviendra. J'espère que nous ne l'aurons pas tous... c'est tout ce que je peux vous dire...
La dernière phrase est nettement superflue et les parents gueulent un peu mais prennent conscience assez rapidement que personne n'y peut rien et chacun s'en va, réfléchissant aux implications d'une telle déclaration...
Et qui c'est donc qui est de retour le lendemain??? La grippe A!!!!! Ou plutôt la porteuse, la propagatrice... parce que personne n'a parlé de symptômes pouvant porter à croire que, ou d'état grippal nécessitant un examen approfondi, non!!!! Elle avait la grippe A, agonisait dans son lit et elle pouvait rester longtemps absente... et le lendemain elle était guérie...
Quand vous pensez que peut-être qu'il est possible que vous ayez la grippe A... serait-il tu possible de le dire au lieu d'affirmer de la façon la plus convaincue que vous allez décéder demain???
A ce rythme-là... on va tous l'attraper une dizaine de fois avant la fin de l'hiver!!!!
C'est pas parce qu'il y a le spectre bien réel de la grippe A qui plane au-dessus de nos têtes qu'il n'y a plus que ça!!! La gastro, le rhume, la grippe ordinaire, la fatigue, les verrues et les maux de dents... ça existe ENCORE!!!!!
mardi 15 décembre 2009
Le jour de la mauvaise maman
Un matin tout en précipitation... Vêtements pour Nana, bottes pour Olivier et cadeaux de Noël nous occupent de l'ouverture de l'école jusqu'à l'heure du midi.
Repas vite fait, vite pris! Dépêchez-vous, mâchez, avalez!!
Retour à l'école, puis courses suivies du rangement, de la vaisselle et du ménage du jour, puis en coup de vent récupération des plus jeunes à 16 heures...
Je suis arrivée à la maternelle, posant à peine les pieds sur le sol, j'ai pris la main de Nana puis ai vu un tableau qu'elle avait fait et qu'il fallait acheter en vue du financement de certaines activités.
J'avais oublié, je peux payer jeudi? Oui bien sûr... J'enjambe les enfants, je passe comme une flèche devant les gâteaux étalés, des adultes discutant, puis quelques bouches pleines projetant un mélange de miettes et de salive...
Il fait froid... on gèle... je me retrouve enfin chez moi... et je plonge dans le rangement du frigo puisque l'amoncellement de cochonneries et autres emballages poussés au fond des rangées et pourrissant, écrasés contre la paroi me nuit quant à la répartition, à l'intérieur du réfrigérateur, des nouvelles denrées achetées à l'épicerie.
Et c'est à ce moment-là que je décide, sans savoir pourquoi, de me retourner...
... et que j'aperçois le visage tout chiffonné d'une fillette... de grands yeux bleus disparaissant sous l'eau, une grosse larme coulant le long d'une joue trop petite...
J'arrête tout...
- Nana...
Je lui ouvre mes bras... elle s'y blottit...
- Qu'est-ce que tu as, ma puce?
- Maman... moi j'aurais bien aimé un bout de gâteau...
- Mais tu as pris un goûter!
- A l'école, j'aurais bien aimé...
En quelques secondes, j'ai vu une petite Elana assistant à la préparation de la fête, et attendant avec excitation l'arrivée de sa maman qui serait tellement contente de pouvoir regarder sa jolie toile et qui sortirait de sa poche quelques pièces pour acheter un gros morceau de gâteau, celui, là, avec des bonbons multicolores...
... et moi je suis arrivée comme une sauvage...
... parce que je pensais bottes, chaussettes, pulls et cadeaux, pour leur faire plaisir, pour les protéger, parce que je les aime...
Et j'en ai oublié le grand bonheur que celui de voir sa maman participer avec joie à une fête de l'école.
Ce soir, je ne suis pas fière, mais pas du tout...
Shame on me...
Repas vite fait, vite pris! Dépêchez-vous, mâchez, avalez!!
Retour à l'école, puis courses suivies du rangement, de la vaisselle et du ménage du jour, puis en coup de vent récupération des plus jeunes à 16 heures...
Je suis arrivée à la maternelle, posant à peine les pieds sur le sol, j'ai pris la main de Nana puis ai vu un tableau qu'elle avait fait et qu'il fallait acheter en vue du financement de certaines activités.
J'avais oublié, je peux payer jeudi? Oui bien sûr... J'enjambe les enfants, je passe comme une flèche devant les gâteaux étalés, des adultes discutant, puis quelques bouches pleines projetant un mélange de miettes et de salive...
Il fait froid... on gèle... je me retrouve enfin chez moi... et je plonge dans le rangement du frigo puisque l'amoncellement de cochonneries et autres emballages poussés au fond des rangées et pourrissant, écrasés contre la paroi me nuit quant à la répartition, à l'intérieur du réfrigérateur, des nouvelles denrées achetées à l'épicerie.
Et c'est à ce moment-là que je décide, sans savoir pourquoi, de me retourner...
... et que j'aperçois le visage tout chiffonné d'une fillette... de grands yeux bleus disparaissant sous l'eau, une grosse larme coulant le long d'une joue trop petite...
J'arrête tout...
- Nana...
Je lui ouvre mes bras... elle s'y blottit...
- Qu'est-ce que tu as, ma puce?
- Maman... moi j'aurais bien aimé un bout de gâteau...
- Mais tu as pris un goûter!
- A l'école, j'aurais bien aimé...
En quelques secondes, j'ai vu une petite Elana assistant à la préparation de la fête, et attendant avec excitation l'arrivée de sa maman qui serait tellement contente de pouvoir regarder sa jolie toile et qui sortirait de sa poche quelques pièces pour acheter un gros morceau de gâteau, celui, là, avec des bonbons multicolores...
... et moi je suis arrivée comme une sauvage...
... parce que je pensais bottes, chaussettes, pulls et cadeaux, pour leur faire plaisir, pour les protéger, parce que je les aime...
Et j'en ai oublié le grand bonheur que celui de voir sa maman participer avec joie à une fête de l'école.
Ce soir, je ne suis pas fière, mais pas du tout...
Shame on me...
dimanche 13 décembre 2009
Aah, le silence!!
Un voile de tristesse recouvre ses yeux au moment où ils parcourent la baignoire et les quelques jouets y flottant encore... Interdits... Fini les poissons, les bateaux... On se lave et on sort...
Puis il me regarde, moi l'obstacle au bain interminable, moi l'empêcheuse de tremper en rond pendant des heures à s'immerger, à barboter, à crachouiller à l'intérieur d'une soupe savonneuse.
Me toisant de sa colère, il me jette:
- Pourquoi?
- Parce qu'il faut que tu sortes...
- Pourquoi?
- Parce que je dois me laver aussi!
D'un geste, d'un seul, il envoie valser les navires... Il y en a même un dont le conducteur est propulsé par-dessus bord sans que Jérémie lui accorde un seul regard... il coule, puis remonte sur le ventre, sans vie, sans compassion de la part de son bourreau.
- Mais j'avais pas fini de jouer...
- Pourtant, ça fait déjà 15 minutes que tu es dans ton bain.
- Mais j'avais pas fini...
Pas le temps de terminer la phrase... Jérémie se retrouve debout et pendant qu'il proteste à grands cris, je le nettoie, le rince et l'enveloppe dans une grande serviette bien chaude qui devrait lui apporter un immense soulagement, normalement... Mais...
- Eh bien je te parlerai plus jamais de toute ma vie!!!!! T'es trop méchante!!!!
Et maintenant je suis teeeellement triste... mais teeeeeeellement triste... ;-))
Puis il me regarde, moi l'obstacle au bain interminable, moi l'empêcheuse de tremper en rond pendant des heures à s'immerger, à barboter, à crachouiller à l'intérieur d'une soupe savonneuse.
Me toisant de sa colère, il me jette:
- Pourquoi?
- Parce qu'il faut que tu sortes...
- Pourquoi?
- Parce que je dois me laver aussi!
D'un geste, d'un seul, il envoie valser les navires... Il y en a même un dont le conducteur est propulsé par-dessus bord sans que Jérémie lui accorde un seul regard... il coule, puis remonte sur le ventre, sans vie, sans compassion de la part de son bourreau.
- Mais j'avais pas fini de jouer...
- Pourtant, ça fait déjà 15 minutes que tu es dans ton bain.
- Mais j'avais pas fini...
Pas le temps de terminer la phrase... Jérémie se retrouve debout et pendant qu'il proteste à grands cris, je le nettoie, le rince et l'enveloppe dans une grande serviette bien chaude qui devrait lui apporter un immense soulagement, normalement... Mais...
- Eh bien je te parlerai plus jamais de toute ma vie!!!!! T'es trop méchante!!!!
Et maintenant je suis teeeellement triste... mais teeeeeeellement triste... ;-))
jeudi 10 décembre 2009
Quand Alex a les boules
Je suis au bureau, en train de paniquer, de stresser, de mettre à jour tous les papiers en vue du départ et de la livraison, chez l'expert-comptable, de toute la documentation destinée au calcul de la TVA...
Alex passe devant la porte, d'une démarche toute raide:
- Danielle, on dirait que j'ai grossi des couilles...
- Aaah, Alex!!!!
- Non, je te dis!!!! Elles sont toutes serrées dans mon jean... pourtant je le mets souvent!!
- As-tu pris du Viagra?
- Ah, ah!! Très drôle!!!!! N'empêche que j'ai vraiment grossi...
Il repart, marmonne quelques obscénités, puis revient, l'oeil concupiscent:
- Allez, Danielle!!! Faisons un bébé!!! Il sera fort, celui-là!!!! C'est le moment!!!
- Bon, monsieur virilité!!!!! Tu penses pas qu'on a assez d'enfants?
- Oui, mais... Dommage de laisser passer ça!!!!
Et il s'en va... et je l'entends baragouiner qu'il a vraiment enflé des couilles dans son jean qu'il met tous les jours, et bla bla bla...
Et puis il revient:
- C'est bizarre, Danielle... Regarde... J'ai vraiment les couilles prises...
Et c'est là que l'illumination survient:
- Alex... j'ai compris!!!!
- Quoi???
- T'as mes jeans!!! Et j'ai pas de couilles, et encore moins de place pour les mettre...
Il s'examine, puis constatant l'évidence, retire mes pantalons avant d'aller prendre les siens comportant un range-testicules bien à sa place...
- Alors, pas de bébés...
- Une chance!!!!
- C'était même pas de la virilité... pfff...
Alex passe devant la porte, d'une démarche toute raide:
- Danielle, on dirait que j'ai grossi des couilles...
- Aaah, Alex!!!!
- Non, je te dis!!!! Elles sont toutes serrées dans mon jean... pourtant je le mets souvent!!
- As-tu pris du Viagra?
- Ah, ah!! Très drôle!!!!! N'empêche que j'ai vraiment grossi...
Il repart, marmonne quelques obscénités, puis revient, l'oeil concupiscent:
- Allez, Danielle!!! Faisons un bébé!!! Il sera fort, celui-là!!!! C'est le moment!!!
- Bon, monsieur virilité!!!!! Tu penses pas qu'on a assez d'enfants?
- Oui, mais... Dommage de laisser passer ça!!!!
Et il s'en va... et je l'entends baragouiner qu'il a vraiment enflé des couilles dans son jean qu'il met tous les jours, et bla bla bla...
Et puis il revient:
- C'est bizarre, Danielle... Regarde... J'ai vraiment les couilles prises...
Et c'est là que l'illumination survient:
- Alex... j'ai compris!!!!
- Quoi???
- T'as mes jeans!!! Et j'ai pas de couilles, et encore moins de place pour les mettre...
Il s'examine, puis constatant l'évidence, retire mes pantalons avant d'aller prendre les siens comportant un range-testicules bien à sa place...
- Alors, pas de bébés...
- Une chance!!!!
- C'était même pas de la virilité... pfff...
mercredi 9 décembre 2009
Un gars, c't'un gars!
- Tu sais, Danielle, je serais peut-être bien mieux tout seul...
- Oui, sûrement...
- ... mais comme je ne le suis jamais, je ne peux pas le savoir...
- ...
- Alors je reste là, près de toi...
- Pfffffff...
- Oui, sûrement...
- ... mais comme je ne le suis jamais, je ne peux pas le savoir...
- ...
- Alors je reste là, près de toi...
- Pfffffff...
dimanche 6 décembre 2009
Quand tout remonte
Dimanche matin, presque midi... nous roulons en direction de la Lorraine et du village où habitent ma belle-soeur et sa famille.
- C'est encore loin? Quand est-ce qu'on arrive?
- C'est encore un petit peu loin, quand même!!!! Il reste un peu moins d'une heure.
- Mais c'est long...
- J'ai envie de vomir, maman...
Comme avant chaque déplacement en voiture de plus de 30 minutes, Elana a droit à un médicament qu'elle avale, chaque fois, avec force Nutella, grimaçant, bavant... c'en est même presque louche puisque mince, le chocolat doit masquer le goût!!... mais ça ne semble pas clair pour tout le monde!!
Déjà le coeur en bataille, l'estomac chaviré et les jambes flageolantes à l'entrée dans la voiture, il suffit d'une quarantaine de minutes de route pour que la panique s'installe autour d'une pauvre fillette secouée de spasmes se vidant de son petit-déjeuner, par trois fois, dans des bruits tuyauterie mal entretenue...
- Allez, on chante, Nana!!!
- Non... j'ai pas envie...
- Mais oui, ma chouette!!! Oh la la les belles maisons!!!!!!!!!!!!! Comme elles sont magnifiques, t'as vu???? Les belles décorations!!!!!!!!!!!
Mais rien ne fonctionne, elle n'est pas bien, elle éructe, elle borborygme, elle bruite d'un peu partout, elle se meurt sans fin...
Un long soupir de soulagement accompagne notre arrivée, vite contrarié par la demoiselle qui, après quelques minutes de calme apparent, remet ça et court vers la toilette non sans laisser ça et là des traces de son passage qui lui seront très utiles lorsqu'il s'agira de retrouver son chemin!!!
Elle est mignonne, elle est toute molle, elle s'étend, elle ne veut plus jouer et encore moins manger, elle ne veut plus qu'être là, sans bouger, sans respirer, à attendre que le mieux arrive enfin...
Le mal des transports perd du terrain... et de vilains mots se font entendre, des mots comme "gastro" ou "manquer l'école", des mots qui font peur aux pauvres parents, des phrases terrifiantes...
Et l'heure tourne et l'heure s'approche où il faudra repartir... On nous offre des sacs, du papier de toilette, on gave Nana de 58 médicaments qu'elle rejette presque aussitôt, et je m'assieds près d'elle dans la voiture, lui disant des mots doux, jouant, chantant, tentant de détourner son attention de ses malaises... et après nous avoir arrosés de ses humeurs par deux fois encore, elle s'abandonne dans un sommeil épuisé dont elle ne sortira plus que ce matin, en forme relativement bonne pour quelqu'un qui n'a pratiquement rien mangé la veille.
- Maman j'ai dit à la maîtresse que je devais pas manger de chocolat, me dit-elle en me montrant le cadeau que St-Nicolas lui a offert et qu'elle ramène à la maison, intact...
- Tu pourras en manger un au goûter si tu vas encore bien.
- C'est pas grave si j'ai bu un peu de chocolat chaud?
- Non, c'est pas grave...
- C'est toi la plus belle, maman...
Pfff.... Manipulatrice, va...
- Je peux rester à la maison cet après-midi???
Hein??? Qu'est-ce que je disais?
- C'est encore loin? Quand est-ce qu'on arrive?
- C'est encore un petit peu loin, quand même!!!! Il reste un peu moins d'une heure.
- Mais c'est long...
- J'ai envie de vomir, maman...
Comme avant chaque déplacement en voiture de plus de 30 minutes, Elana a droit à un médicament qu'elle avale, chaque fois, avec force Nutella, grimaçant, bavant... c'en est même presque louche puisque mince, le chocolat doit masquer le goût!!... mais ça ne semble pas clair pour tout le monde!!
Déjà le coeur en bataille, l'estomac chaviré et les jambes flageolantes à l'entrée dans la voiture, il suffit d'une quarantaine de minutes de route pour que la panique s'installe autour d'une pauvre fillette secouée de spasmes se vidant de son petit-déjeuner, par trois fois, dans des bruits tuyauterie mal entretenue...
- Allez, on chante, Nana!!!
- Non... j'ai pas envie...
- Mais oui, ma chouette!!! Oh la la les belles maisons!!!!!!!!!!!!! Comme elles sont magnifiques, t'as vu???? Les belles décorations!!!!!!!!!!!
Mais rien ne fonctionne, elle n'est pas bien, elle éructe, elle borborygme, elle bruite d'un peu partout, elle se meurt sans fin...
Un long soupir de soulagement accompagne notre arrivée, vite contrarié par la demoiselle qui, après quelques minutes de calme apparent, remet ça et court vers la toilette non sans laisser ça et là des traces de son passage qui lui seront très utiles lorsqu'il s'agira de retrouver son chemin!!!
Elle est mignonne, elle est toute molle, elle s'étend, elle ne veut plus jouer et encore moins manger, elle ne veut plus qu'être là, sans bouger, sans respirer, à attendre que le mieux arrive enfin...
Le mal des transports perd du terrain... et de vilains mots se font entendre, des mots comme "gastro" ou "manquer l'école", des mots qui font peur aux pauvres parents, des phrases terrifiantes...
Et l'heure tourne et l'heure s'approche où il faudra repartir... On nous offre des sacs, du papier de toilette, on gave Nana de 58 médicaments qu'elle rejette presque aussitôt, et je m'assieds près d'elle dans la voiture, lui disant des mots doux, jouant, chantant, tentant de détourner son attention de ses malaises... et après nous avoir arrosés de ses humeurs par deux fois encore, elle s'abandonne dans un sommeil épuisé dont elle ne sortira plus que ce matin, en forme relativement bonne pour quelqu'un qui n'a pratiquement rien mangé la veille.
- Maman j'ai dit à la maîtresse que je devais pas manger de chocolat, me dit-elle en me montrant le cadeau que St-Nicolas lui a offert et qu'elle ramène à la maison, intact...
- Tu pourras en manger un au goûter si tu vas encore bien.
- C'est pas grave si j'ai bu un peu de chocolat chaud?
- Non, c'est pas grave...
- C'est toi la plus belle, maman...
Pfff.... Manipulatrice, va...
- Je peux rester à la maison cet après-midi???
Hein??? Qu'est-ce que je disais?
J'ai 12 ans, maman!
Comme hier après-midi Olivier avait invité des copains pour fêter son anniversaire, dans la matinée nous préparions ce qu'il fallait... et nous ne voulions rien oublier...
- Alors... des ballons, un gâteau, des petites voitures et des bonbons!!! Ca va, Alex, la liste est terminée!
- Danielle, ce sont des jeunes ados, ils n'ont plus envie de ballons!!!! Ils veulent découvrir le monde!!!!
- Aah... oui, c'est vrai... J'ajoute donc de la bière...
- De la bière?
- Ben oui, c'est ça qu'ils veulent, les jeunes!!! Faire des expériences!!!
- Mais ils ont 12 ans!!!!
- Justement!!!!!!! Après ils pourront me dire merci puisque grâce à moi ils n'auront pas l'air ignorants dans la cour d'école...
- ...
- Bon... et j'ajoute un peu de shit...
- Danielle!!!!!!!!!
- Comme ça, la jeunesse s'amuse et découvre la vie!!!! Bon, et une pros... euh... au fait, il faudrait que tu ailles chercher des capotes...
- Ah non!!!!!!!!!! T'exagères, là!!!!
- Donc, ce sera ta faute s'ils doivent expliquer à leurs parents pourquoi ils ont de petits boutons ou des démangeaisons sur leurs parties intimes!!!
- Mais...
- Non, non, il faut une fête d'ados!!! Qu'est-ce que tu crois qu'ils font aujourd'hui, les ados, dans leurs anniversaires????
- Ils s'amusent?
- Il faut vivre avec son temps!!! Et pour la prostituée, laisse tomber.... Prends plutôt une caissière...
- Je note...
- Une d'expérience, pas trop moche... et tu lui demandes si elle a un string, quelque chose qui ressemble un peu à ce qu'ils s'imaginent, quoi...
- Ok... Donc... bière, drogue, caissière et capotes...
- Et string!
- ... et string...
- Et ramène quand même bonbons, chocolat, et gâteau!!!
- Pourquoi?
- Alex!!!!! Ce sont encore des enfants!!!!!
- Alors... des ballons, un gâteau, des petites voitures et des bonbons!!! Ca va, Alex, la liste est terminée!
- Danielle, ce sont des jeunes ados, ils n'ont plus envie de ballons!!!! Ils veulent découvrir le monde!!!!
- Aah... oui, c'est vrai... J'ajoute donc de la bière...
- De la bière?
- Ben oui, c'est ça qu'ils veulent, les jeunes!!! Faire des expériences!!!
- Mais ils ont 12 ans!!!!
- Justement!!!!!!! Après ils pourront me dire merci puisque grâce à moi ils n'auront pas l'air ignorants dans la cour d'école...
- ...
- Bon... et j'ajoute un peu de shit...
- Danielle!!!!!!!!!
- Comme ça, la jeunesse s'amuse et découvre la vie!!!! Bon, et une pros... euh... au fait, il faudrait que tu ailles chercher des capotes...
- Ah non!!!!!!!!!! T'exagères, là!!!!
- Donc, ce sera ta faute s'ils doivent expliquer à leurs parents pourquoi ils ont de petits boutons ou des démangeaisons sur leurs parties intimes!!!
- Mais...
- Non, non, il faut une fête d'ados!!! Qu'est-ce que tu crois qu'ils font aujourd'hui, les ados, dans leurs anniversaires????
- Ils s'amusent?
- Il faut vivre avec son temps!!! Et pour la prostituée, laisse tomber.... Prends plutôt une caissière...
- Je note...
- Une d'expérience, pas trop moche... et tu lui demandes si elle a un string, quelque chose qui ressemble un peu à ce qu'ils s'imaginent, quoi...
- Ok... Donc... bière, drogue, caissière et capotes...
- Et string!
- ... et string...
- Et ramène quand même bonbons, chocolat, et gâteau!!!
- Pourquoi?
- Alex!!!!! Ce sont encore des enfants!!!!!
jeudi 3 décembre 2009
Un beau matin, le 3 décembre...
De gros nuages foncés aux remous immobiles se chevauchent dans un désordre cotonneux, ne laissant émerger que de rares rayons éclairant à grands feux quelques bouts de trottoir, avivant là un passant, inondant ici un arbre de chaleur passagère.
Le ciel est couvert de teintes folles allant du bleu le plus royal au rosé chatoyant des soirées d'été messagères d'un lendemain chaud et ensoleillé...
Planant sur cette atmosphère étrange, un silence apaisant, troublé de temps en temps par les bruits matinaux; on quitte le domicile, on se prépare une nouvelle journée qui enverra celle d'hier aux oubliettes...
Tout à coup, comme dans un songe, d'énormes oiseaux blancs passent dans un souffle, avec élégance, tendant avec grâce leurs longs cous, scrutant le sol du haut de leur envol à la recherche d'on ne sait quoi, et alors que je lève la tête et reste bouche bée devant tant de beauté, ils s'assurent de mon silence en m'enjoignant, avec force caquètements, de ne surtout pas intervenir dans leurs existences...
Je reste là, immobile, regardant s'éloigner un groupe de cygnes se propulsant de leurs puissantes ailes neigeuses... puis disparaissant sous les nuages roses ou gris, vers le ciel bleu, les trouées de soleil...
... et je me dis que c'est une superbe journée pour l'anniversaire d'Olivier...
Le ciel est couvert de teintes folles allant du bleu le plus royal au rosé chatoyant des soirées d'été messagères d'un lendemain chaud et ensoleillé...
Planant sur cette atmosphère étrange, un silence apaisant, troublé de temps en temps par les bruits matinaux; on quitte le domicile, on se prépare une nouvelle journée qui enverra celle d'hier aux oubliettes...
Tout à coup, comme dans un songe, d'énormes oiseaux blancs passent dans un souffle, avec élégance, tendant avec grâce leurs longs cous, scrutant le sol du haut de leur envol à la recherche d'on ne sait quoi, et alors que je lève la tête et reste bouche bée devant tant de beauté, ils s'assurent de mon silence en m'enjoignant, avec force caquètements, de ne surtout pas intervenir dans leurs existences...
Je reste là, immobile, regardant s'éloigner un groupe de cygnes se propulsant de leurs puissantes ailes neigeuses... puis disparaissant sous les nuages roses ou gris, vers le ciel bleu, les trouées de soleil...
... et je me dis que c'est une superbe journée pour l'anniversaire d'Olivier...
jeudi 26 novembre 2009
La mèche qui ne bougeait pas
Mardi soir, tout est calme... Alex revient tard, je fais la vaisselle pendant que les enfants lisent Babar, Charlotte aux fraises et un roman policier.
Tout en lavant, essuyant et rangeant le plus rapidement possible afin d'être débarrassée de cette ennuyante corvée, je regarde un peu partout, remarquant une veste oubliée sur le divan, des chaussures au milieu du salon, et...
... qu'est-ce que c'est que ça????
Un genre de chenille... mais sans consistance... en fait ça ressemblerait plutôt à une mèche... s'il pouvait être logique qu'une mèche de cheveux soit étendue sur le sol de la cuisine...
Je me penche afin d'examiner plus attentivement l'objet de mon étonnement, et constate avec stupeur que cette chose est loin d'être unique... elle fait même plutôt partie d'un troupeau...
Je touche légèrement d'un doigt prudent... et conclus d'après l'inertie de la chose en question qu'elle est morte... ou à tout le moins non vivante...
Non seulement elle ne tressaille même pas, mais elle se divise en plusieurs brins... ce qui me ferait de nouveau croire qu'il s'agit d'une mèche de cheveux, mais ça ne peut être...
J'observe l'environnement de la chose... Sur le comptoir, il y a... quelques poils... et des...
... des ciseaux!!!!
L'angoisse me noue la gorge... je quitte la pièce d'un bon pas et me dirige vers la chambre de ma fille qui est la seule susceptible de "perdre" des cheveux de cette longueur... Cette fille qui a mal à la "chemise" aurait-elle pu se mutiler de la sorte? Ou plutôt mutiler la chevelure qu'elle espère depuis des années avoir si longue qu'elle lui touche le postérieur?
D'un coup de pied bien placé, je fais sauter la poignée de la porte de la chambre des enfants... qui sont saisis, sans voix, alors que je fais une entrée fracassante qui n'est rien comparé au cri d'horreur qui s'échappe de mes lèvres au moment où j'aperçois le front d'Elana, complètement nu... à un endroit précis... rasé à 3 mm du crâne... et que dire de ces coups de ciseaux jetés à la va-vite ayant fortement entamé ce qui reste de sa beauté???
Que faire??? Suicide?? Assassinat? Après avoir bien soupesé les conséquences pouvant découler d'un acte impulsif, j'ai opté pour l'appel à la coiffeuse qui est venue ce soir tenter de mettre un peu d'ordre dans ce fouillis capillaire...
Et la coupable? Comment se sent-elle???? Vous en avez de bonnes, vous, à vous préoccuper ainsi d'une enfant si peu inspirée... Cette petite fille, en fait, a beaucoup de remords...
Elle se trouve moche... elle se rend compte que la princesse aux longs cheveux blonds et au diadème étincelant est encore plus loin dans le futur qu'il y a quelques jours...
Mais bon... j'avoue que cette nouvelle petite coupe au carré lui va à ravir... en fait elle fait ressortir son petit côté chipie, ce qui n'était peut-être pas nécessaire...
Tout en lavant, essuyant et rangeant le plus rapidement possible afin d'être débarrassée de cette ennuyante corvée, je regarde un peu partout, remarquant une veste oubliée sur le divan, des chaussures au milieu du salon, et...
... qu'est-ce que c'est que ça????
Un genre de chenille... mais sans consistance... en fait ça ressemblerait plutôt à une mèche... s'il pouvait être logique qu'une mèche de cheveux soit étendue sur le sol de la cuisine...
Je me penche afin d'examiner plus attentivement l'objet de mon étonnement, et constate avec stupeur que cette chose est loin d'être unique... elle fait même plutôt partie d'un troupeau...
Je touche légèrement d'un doigt prudent... et conclus d'après l'inertie de la chose en question qu'elle est morte... ou à tout le moins non vivante...
Non seulement elle ne tressaille même pas, mais elle se divise en plusieurs brins... ce qui me ferait de nouveau croire qu'il s'agit d'une mèche de cheveux, mais ça ne peut être...
J'observe l'environnement de la chose... Sur le comptoir, il y a... quelques poils... et des...
... des ciseaux!!!!
L'angoisse me noue la gorge... je quitte la pièce d'un bon pas et me dirige vers la chambre de ma fille qui est la seule susceptible de "perdre" des cheveux de cette longueur... Cette fille qui a mal à la "chemise" aurait-elle pu se mutiler de la sorte? Ou plutôt mutiler la chevelure qu'elle espère depuis des années avoir si longue qu'elle lui touche le postérieur?
D'un coup de pied bien placé, je fais sauter la poignée de la porte de la chambre des enfants... qui sont saisis, sans voix, alors que je fais une entrée fracassante qui n'est rien comparé au cri d'horreur qui s'échappe de mes lèvres au moment où j'aperçois le front d'Elana, complètement nu... à un endroit précis... rasé à 3 mm du crâne... et que dire de ces coups de ciseaux jetés à la va-vite ayant fortement entamé ce qui reste de sa beauté???
Que faire??? Suicide?? Assassinat? Après avoir bien soupesé les conséquences pouvant découler d'un acte impulsif, j'ai opté pour l'appel à la coiffeuse qui est venue ce soir tenter de mettre un peu d'ordre dans ce fouillis capillaire...
Et la coupable? Comment se sent-elle???? Vous en avez de bonnes, vous, à vous préoccuper ainsi d'une enfant si peu inspirée... Cette petite fille, en fait, a beaucoup de remords...
Elle se trouve moche... elle se rend compte que la princesse aux longs cheveux blonds et au diadème étincelant est encore plus loin dans le futur qu'il y a quelques jours...
Mais bon... j'avoue que cette nouvelle petite coupe au carré lui va à ravir... en fait elle fait ressortir son petit côté chipie, ce qui n'était peut-être pas nécessaire...
lundi 16 novembre 2009
A question con...
- Papa, pourquoi t'as pas beaucoup de cheveux?
- Parce que... parce que je les mets pas tout le temps!!!
- Parce que... parce que je les mets pas tout le temps!!!
dimanche 15 novembre 2009
Tourtière porc et boeuf... enfin!!
Comme je suis dans ma période "Combattons la nostalgie en préparant de la bouffe traditionnelle mais juste pour Noël comme je suis au régime", je me suis dit que ce serait une super bonne idée de faire des bonnes tourtières bien de chez nous dans la journée de samedi, donc hier!!!
Pour ce faire, il fallait que je me déniche une super recette, ce qui est assez aisé sur le site de recettes du Québec.
Ensuite, il me fallait aller acheter de la viande à la boucherie... En tenant compte qu'il me fallait 500 g de boeuf haché et 500 g de porc haché pour préparer une tourtière, et que j'avais l'intention d'en faire une dizaine, je suis arrivée chez le boucher et ai demandé 5 kilos de boeuf haché et la même chose en porc...
Lorsque je fis ma demande à la dame se trouvant bien à sa place légitime derrière le comptoir, elle ouvrit des yeux immenses:
- Oulah, madame!!
- Vous n'avez pas en stock?
- Euh... Le boeuf c'est pas un problème...
- C'est le porc?
J'assistai ensuite à une scène pour le moins terrifiante. La dame, d'un certain âge, se retourna vers celui dont la fonction de mari se lisait sur le visage, saisit son immense couteau et dit:
- Raymond, excuse-moi...
Sur ce, elle entreprit de découper en rondelles cet homme qui avait, je suppose, partagé sa vie durant des années et lui avait fait le fils qui assistait, horrifié, à l'insertion de son géniteur dans le petit hachoir...
Reprenant mon souffle, les jambes flageolantes, je balbutiai:
- Mais... n'y avait-il aucune autre solution?
- Ah, madame... Les temps sont durs et puis bon... il n'était pas gai ces derniers jours...
- C'est que je ne sais pas si...
- Ah, vous pouvez me croire, il y a des moments où c'était un vrai porc!!!
- Mais je ne me vois pas cuisiner votre mari... même haché...
- Voulez-vous dire qu'après m'avoir contrainte à cette extrémité, vous allez me le laisser sur les bras? Tout ça n'aurait donc servi à rien?
- Ah... non, non, je vais le prendre...
- De plus je vous fais un prix puisqu'il n'était plus tout frais...
J'ai tout bien fait cuire...
... et...
... ça sent bon... peut-être un peu la transpiration...
Pour ce faire, il fallait que je me déniche une super recette, ce qui est assez aisé sur le site de recettes du Québec.
Ensuite, il me fallait aller acheter de la viande à la boucherie... En tenant compte qu'il me fallait 500 g de boeuf haché et 500 g de porc haché pour préparer une tourtière, et que j'avais l'intention d'en faire une dizaine, je suis arrivée chez le boucher et ai demandé 5 kilos de boeuf haché et la même chose en porc...
Lorsque je fis ma demande à la dame se trouvant bien à sa place légitime derrière le comptoir, elle ouvrit des yeux immenses:
- Oulah, madame!!
- Vous n'avez pas en stock?
- Euh... Le boeuf c'est pas un problème...
- C'est le porc?
J'assistai ensuite à une scène pour le moins terrifiante. La dame, d'un certain âge, se retourna vers celui dont la fonction de mari se lisait sur le visage, saisit son immense couteau et dit:
- Raymond, excuse-moi...
Sur ce, elle entreprit de découper en rondelles cet homme qui avait, je suppose, partagé sa vie durant des années et lui avait fait le fils qui assistait, horrifié, à l'insertion de son géniteur dans le petit hachoir...
Reprenant mon souffle, les jambes flageolantes, je balbutiai:
- Mais... n'y avait-il aucune autre solution?
- Ah, madame... Les temps sont durs et puis bon... il n'était pas gai ces derniers jours...
- C'est que je ne sais pas si...
- Ah, vous pouvez me croire, il y a des moments où c'était un vrai porc!!!
- Mais je ne me vois pas cuisiner votre mari... même haché...
- Voulez-vous dire qu'après m'avoir contrainte à cette extrémité, vous allez me le laisser sur les bras? Tout ça n'aurait donc servi à rien?
- Ah... non, non, je vais le prendre...
- De plus je vous fais un prix puisqu'il n'était plus tout frais...
J'ai tout bien fait cuire...
... et...
... ça sent bon... peut-être un peu la transpiration...
mercredi 11 novembre 2009
La paupiette qui gonfle
Jérémie fait son entrée dans notre chambre, ce matin... De sa main il couvre un de ses yeux...
- Maman... j'ai mal à mon oeil!!!!
Nous l'invitons à venir nous rejoindre et j'essaie d'examiner son oeil malgré ses multiples tentatives visant à m'empêcher de le toucher sous prétexte que chacun de mes gestes déclenche chez lui un épisode douloureux.
- Jérémie, t'as mal sur l'oeil... ou dans l'oeil?
- J'ai mal sur l'oeil... là, sur la paupiette...
Est-ce que c'est vraiment sadique de se taper un fou-rire quand son enfant se tord de douleur en se tenant la paupiette toute enflée??
- Mmmmpfffffhihihiiii... Euh... Ahem... Hummmm... Jérémie... t'as mal à la paupière?
- Oui...
Et quelques instants plus tard, il ouvre grand les yeux tout en affirmant que c'est passé...
... et en effet la paupiette ne semble plus enflée...
... puis il n'en reparle plus du tout...
Sommes-nous pardonnés de notre accès d'hilarité très mal placé?
- Maman... j'ai mal à mon oeil!!!!
Nous l'invitons à venir nous rejoindre et j'essaie d'examiner son oeil malgré ses multiples tentatives visant à m'empêcher de le toucher sous prétexte que chacun de mes gestes déclenche chez lui un épisode douloureux.
- Jérémie, t'as mal sur l'oeil... ou dans l'oeil?
- J'ai mal sur l'oeil... là, sur la paupiette...
Est-ce que c'est vraiment sadique de se taper un fou-rire quand son enfant se tord de douleur en se tenant la paupiette toute enflée??
- Mmmmpfffffhihihiiii... Euh... Ahem... Hummmm... Jérémie... t'as mal à la paupière?
- Oui...
Et quelques instants plus tard, il ouvre grand les yeux tout en affirmant que c'est passé...
... et en effet la paupiette ne semble plus enflée...
... puis il n'en reparle plus du tout...
Sommes-nous pardonnés de notre accès d'hilarité très mal placé?
vendredi 6 novembre 2009
Et toc!
- Danielle, si j'avais comment c'était avec toi, je ne me serais jamais marié!!!
- Mais oui, tu te serais marié avec moi... t'aurais pas pu résister à mes yeux de braise et à mes jambes de routier!!!
- Quand j'ai accepté les 35 000 euros pour te prendre...
- Quoi??? T'as reçu de l'argent? De qui?
- Du gouvernement canadien...
- Pour me marier?
- Oui!
- Et tu t'es pas méfié?
- Non!
- T'as pensé quoi?
- Que c'était de l'argent facilement gagné!
- T'as pas trouvé bizarre qu'on soit prêt à te donner des sous pour que je parte? Tu t'es pas dit que je devais être très, très chiante?
- Ben.. non...
- On m'aurait offert des sous pour te marier, je me serais dit que je m'embarquais dans une galère!!!!! T'es pas un peu nono?
- Ben... euh...
- Alors je pense que tu mérites de me supporter longtemps longtemps!!!!
- ...
- Après tout... t'as été payé, non???
- Mais oui, tu te serais marié avec moi... t'aurais pas pu résister à mes yeux de braise et à mes jambes de routier!!!
- Quand j'ai accepté les 35 000 euros pour te prendre...
- Quoi??? T'as reçu de l'argent? De qui?
- Du gouvernement canadien...
- Pour me marier?
- Oui!
- Et tu t'es pas méfié?
- Non!
- T'as pensé quoi?
- Que c'était de l'argent facilement gagné!
- T'as pas trouvé bizarre qu'on soit prêt à te donner des sous pour que je parte? Tu t'es pas dit que je devais être très, très chiante?
- Ben.. non...
- On m'aurait offert des sous pour te marier, je me serais dit que je m'embarquais dans une galère!!!!! T'es pas un peu nono?
- Ben... euh...
- Alors je pense que tu mérites de me supporter longtemps longtemps!!!!
- ...
- Après tout... t'as été payé, non???
mardi 3 novembre 2009
D'une mère à la précédente
Je pense souvent à toi... et plus le temps passe et plus les enfants grandissent et vieillissent et mûrissent, plus je pense à toi et à la façon dont tu prenais Claude-Anne et Olivier et à ce que ça me faisait, à moi, de te voir et de me dire que c'était comme ça, avec ce regard-là, avec cette douceur-là, que tu me prenais quand j'étais aussi petite que mes propres enfants.
En voyant grandir loin de toi mes petits derniers, je pense à ce qu'ils manquent et à ce que toi tu ne peux voir d'eux et à ce que tu penserais et à ce que tu dirais... et parfois je te trouverais chiante, et je te le ferais peut-être savoir, mais au fond de moi ce serait un réconfort, une sécurité de voir ma mère caresser et aimer ma progéniture à moi.
La distance comme les limites budgétaires ont fait en sorte que nous ne pouvons nous voir de façon régulière et quand je pense que je ne t'ai pas serrée dans mes bras depuis plus de deux ans, ça me déchire à l'intérieur... parce que je sais que t'es là, pas si loin, si facile à joindre par téléphone mais si lointaine quand il s'agit d'un contact réel, d'une joue à embrasser, d'une peau à effleurer...
Oui, j'ai gagné et j'ai perdu... et si le gain est énorme la perte l'est tout autant et ma tristesse est aussi profonde que ma joie.
Tu m'as dit que tu reviendrais une fois... encore une dernière... J'y pense souvent... j'ai hâte de te voir autant que je crains l'après-coup, le moment de se faire nos adieux sans savoir si on se reverra.
J'ai eu besoin de toi petite, puis je me suis détachée pour vivre ma vie... parfois à coups de pieds, parfois en te hurlant des choses que je ne pensais qu'à moitié... puis j'ai eu besoin que tu m'épaules lorsque je suis devenue mère, et maintenant... peut-être parce que je sens que mon rôle d'aujourd'hui évolue et que ce sera bientôt moi qui serai grand-mère... peut-être que je voudrais que tu me passes le flambeau dans les règles...
Tout à l'heure, Alex a préparé du fromage blanc sucré aux petits, le même que sa mère lui faisait quand il était enfant... et lorsque Nana et Mimi ont dit que leur mamie leur en préparait souvent, il a été ému... parce que l'histoire se répète, parce que ses enfants auront ce souvenir en commun avec lui, pour bien des raisons finalement...
... et moi ça m'a fait mal, tout ça... parce que mes enfants n'ont pas la chance de développer cette relation avec ma mère à moi et que je me rends compte que je suis responsable de porter vers eux toute une histoire et des racines qu'ils ne pourront goûter autrement...
Il faut que je raconte, il faut que je leur montre, que je leur dise... et que passent à travers moi les messages que tu leur gardes au fond de toi...
En voyant grandir loin de toi mes petits derniers, je pense à ce qu'ils manquent et à ce que toi tu ne peux voir d'eux et à ce que tu penserais et à ce que tu dirais... et parfois je te trouverais chiante, et je te le ferais peut-être savoir, mais au fond de moi ce serait un réconfort, une sécurité de voir ma mère caresser et aimer ma progéniture à moi.
La distance comme les limites budgétaires ont fait en sorte que nous ne pouvons nous voir de façon régulière et quand je pense que je ne t'ai pas serrée dans mes bras depuis plus de deux ans, ça me déchire à l'intérieur... parce que je sais que t'es là, pas si loin, si facile à joindre par téléphone mais si lointaine quand il s'agit d'un contact réel, d'une joue à embrasser, d'une peau à effleurer...
Oui, j'ai gagné et j'ai perdu... et si le gain est énorme la perte l'est tout autant et ma tristesse est aussi profonde que ma joie.
Tu m'as dit que tu reviendrais une fois... encore une dernière... J'y pense souvent... j'ai hâte de te voir autant que je crains l'après-coup, le moment de se faire nos adieux sans savoir si on se reverra.
J'ai eu besoin de toi petite, puis je me suis détachée pour vivre ma vie... parfois à coups de pieds, parfois en te hurlant des choses que je ne pensais qu'à moitié... puis j'ai eu besoin que tu m'épaules lorsque je suis devenue mère, et maintenant... peut-être parce que je sens que mon rôle d'aujourd'hui évolue et que ce sera bientôt moi qui serai grand-mère... peut-être que je voudrais que tu me passes le flambeau dans les règles...
Tout à l'heure, Alex a préparé du fromage blanc sucré aux petits, le même que sa mère lui faisait quand il était enfant... et lorsque Nana et Mimi ont dit que leur mamie leur en préparait souvent, il a été ému... parce que l'histoire se répète, parce que ses enfants auront ce souvenir en commun avec lui, pour bien des raisons finalement...
... et moi ça m'a fait mal, tout ça... parce que mes enfants n'ont pas la chance de développer cette relation avec ma mère à moi et que je me rends compte que je suis responsable de porter vers eux toute une histoire et des racines qu'ils ne pourront goûter autrement...
Il faut que je raconte, il faut que je leur montre, que je leur dise... et que passent à travers moi les messages que tu leur gardes au fond de toi...
mercredi 28 octobre 2009
La compensation adaptée
Lorsque les temps sont durs et que plus rien ne va et que passer à travers une journée en donnant le change aux enfants et en souriant à tout le monde est extrêmement épuisant, il est bon d'avoir une occupation enveloppante, un passe-temps tournant à l'obsession, demandant une telle concentration que le reste s'enfuit vers on ne sait quoi, quelques instants... un moment de répit... et quand on est au régime on ne peut pas se réfugier dans le réconfort d'une énorme tablette de chocolat aux amandes...
C'est en cherchant ce genre de distraction fascinante que je suis tombée un soir, en furetant dans ma bibliothèque, sur le premier tome de la trilogie Millenium de Stieg Larsson...
Je n'ai pas envie de vous raconter l'histoire, je n'ai pas de mots pour vous expliquer à quel point c'est prenant...
Tout ce que je peux vous dire est que j'ai du mal à m'en détacher et que je cherche les occasions de m'y replonger, laissant libre cours à une passion obsessionnelle pour les personnages de ce roman qui, une fois refermé et reposé sur l'étagère, a galamment passé le relais au tome 2 que je suis en train de lire...
J'ai mis trois jours à dévorer le premier à grosses bouchées gourmandes, sans prendre le temps de titiller, de suçoter, je l'ai englouti voracement et si rapidement que si je n'avais pas eu le deuxième sous la main j'aurais pu commettre un acte irréparable...
Et lorsque le second volet sera engouffré? Hein??? Vous croyez que je me laisserai couler au fond du gouffre????
Ah aaaah!!!! Non!!!! J'ai le troisième gros bonbon qui me fait de l'oeil chaque fois que je frôle la bibliothèque d'une hanche encore rebondie mais qui fait des progrès... Je le regarde furtivement, sans qu'il le remarque... mais je salive déjà en me disant que bientôt il sera à ma merci...
Et ensuite???
Ben... on verra... Peut-être qu'on ira mieux!!!
C'est en cherchant ce genre de distraction fascinante que je suis tombée un soir, en furetant dans ma bibliothèque, sur le premier tome de la trilogie Millenium de Stieg Larsson...
Je n'ai pas envie de vous raconter l'histoire, je n'ai pas de mots pour vous expliquer à quel point c'est prenant...
Tout ce que je peux vous dire est que j'ai du mal à m'en détacher et que je cherche les occasions de m'y replonger, laissant libre cours à une passion obsessionnelle pour les personnages de ce roman qui, une fois refermé et reposé sur l'étagère, a galamment passé le relais au tome 2 que je suis en train de lire...
J'ai mis trois jours à dévorer le premier à grosses bouchées gourmandes, sans prendre le temps de titiller, de suçoter, je l'ai englouti voracement et si rapidement que si je n'avais pas eu le deuxième sous la main j'aurais pu commettre un acte irréparable...
Et lorsque le second volet sera engouffré? Hein??? Vous croyez que je me laisserai couler au fond du gouffre????
Ah aaaah!!!! Non!!!! J'ai le troisième gros bonbon qui me fait de l'oeil chaque fois que je frôle la bibliothèque d'une hanche encore rebondie mais qui fait des progrès... Je le regarde furtivement, sans qu'il le remarque... mais je salive déjà en me disant que bientôt il sera à ma merci...
Et ensuite???
Ben... on verra... Peut-être qu'on ira mieux!!!
dimanche 25 octobre 2009
... et c'est tout!
Un petit dialogue absurde comme nous avons parfois Alex et moi et qui me fait rire... parce qu'on s'écoute!!
- On finit toujours par se faire avoir, quand même...
- Eh oui...
- On est bons là-dedans, par contre... on se fait avoir en beauté...
- Oui, on est bien, nous, quand on se fait avoir...
- Oui... on en est fiers...
- Oui...
- ...
- ...
- Mais ça fait quand même chier...
- On finit toujours par se faire avoir, quand même...
- Eh oui...
- On est bons là-dedans, par contre... on se fait avoir en beauté...
- Oui, on est bien, nous, quand on se fait avoir...
- Oui... on en est fiers...
- Oui...
- ...
- ...
- Mais ça fait quand même chier...
Et le système D?
En ce moment, nous avons quelques difficultés financières dues à de petites négligences de la partie virile de la famille quant à la facturation de certains travaux.
Et qu'y a-t-il de positif à avoir le portefeuille vide et les poches pleines... de poussière???
Nous pouvons, lorsque nous sommes aussi intelligents et débrouillards que nous, en profiter pour fouiller dans nos armoires à bouffe afin de dénicher les quelques ingrédients pourrissant en attendant que leur date de péremption soit dépassée... Cette période de disette leur évitera-t-elle de finir à la poubelle?
Que pouvons-nous faire avec cette boîte de haricots secs ouverte depuis 4 mois? Des fèves au lard, pardi!!!! Et ces vieilles carottes toutes noircies mais que si on gratte un peu on voit qu'elles sont orange??? Quoi de mieux qu'un superbe gâteau aux carottes fleurant bon la cannelle dans lequel nous aurons soin d'intégrer les bonnes noix de Grenoble que notre charmant voisin nous a offertes???
Quoi??? Nous sommes au régime????
Alors il est temps de profiter de la situation pour offrir aux autres de bons petits plats tout en faisant des mines de martyre afin de forcer leur admiration envers notre esprit de sacrifice!!!!
- Mais Danielle, tu n'en manges pas????
- Non... tu sais... mon régime...
- Un petit morceau??? Il est tellement bon!!!!!
- Ah merci, mon amour... mais je me sacrifie sur l'autel du bourrelet fondant... Non... arrête, ne me tente pas... je ne saurais plus résister...
C'est également le moment ou jamais de s'adonner au recyclage!!! Ces crottes de lapin ne pourraient-elles remplacer des raisins secs ou des pépites de chocolat dans de délicieux biscuits?
Pourquoi ne pas lécher tous ces claviers d'ordinateur amassant depuis des mois miettes de gâteaux et autres cochonneries avant de les secouer au-dessus de notre bouche grande ouverte et ainsi constituer un délicieux dessert?
Et les lapins... que dire des lapins...
Il est peut-être temps de leur dire adieu... et ainsi arriver à se concocter un civet goûteux accompagné de pommes de terre puisque ça... on n'en manque pas!!!
Il est surtout temps, nous direz-vous, de donner des coups de pied aux jolies fesses de notre mari afin qu'il se prenne en main et s'adonne enfin à la facturation???
Eh bien c'est fait!! Il travaille fort, un coussin sous son postérieur maintenant douloureux... et nous attendons que des clients charitables décident de nous payer...
En attendant... nous aspirons goulûment les armoires, les grains de sucre, le fond du tiroir à légumes...
... et les enfants?
Pour une fois qu'ils ont le droit de manger leurs crottes de nez!!! Ils sont bien contents!!!!
Et qu'y a-t-il de positif à avoir le portefeuille vide et les poches pleines... de poussière???
Nous pouvons, lorsque nous sommes aussi intelligents et débrouillards que nous, en profiter pour fouiller dans nos armoires à bouffe afin de dénicher les quelques ingrédients pourrissant en attendant que leur date de péremption soit dépassée... Cette période de disette leur évitera-t-elle de finir à la poubelle?
Que pouvons-nous faire avec cette boîte de haricots secs ouverte depuis 4 mois? Des fèves au lard, pardi!!!! Et ces vieilles carottes toutes noircies mais que si on gratte un peu on voit qu'elles sont orange??? Quoi de mieux qu'un superbe gâteau aux carottes fleurant bon la cannelle dans lequel nous aurons soin d'intégrer les bonnes noix de Grenoble que notre charmant voisin nous a offertes???
Quoi??? Nous sommes au régime????
Alors il est temps de profiter de la situation pour offrir aux autres de bons petits plats tout en faisant des mines de martyre afin de forcer leur admiration envers notre esprit de sacrifice!!!!
- Mais Danielle, tu n'en manges pas????
- Non... tu sais... mon régime...
- Un petit morceau??? Il est tellement bon!!!!!
- Ah merci, mon amour... mais je me sacrifie sur l'autel du bourrelet fondant... Non... arrête, ne me tente pas... je ne saurais plus résister...
C'est également le moment ou jamais de s'adonner au recyclage!!! Ces crottes de lapin ne pourraient-elles remplacer des raisins secs ou des pépites de chocolat dans de délicieux biscuits?
Pourquoi ne pas lécher tous ces claviers d'ordinateur amassant depuis des mois miettes de gâteaux et autres cochonneries avant de les secouer au-dessus de notre bouche grande ouverte et ainsi constituer un délicieux dessert?
Et les lapins... que dire des lapins...
Il est peut-être temps de leur dire adieu... et ainsi arriver à se concocter un civet goûteux accompagné de pommes de terre puisque ça... on n'en manque pas!!!
Il est surtout temps, nous direz-vous, de donner des coups de pied aux jolies fesses de notre mari afin qu'il se prenne en main et s'adonne enfin à la facturation???
Eh bien c'est fait!! Il travaille fort, un coussin sous son postérieur maintenant douloureux... et nous attendons que des clients charitables décident de nous payer...
En attendant... nous aspirons goulûment les armoires, les grains de sucre, le fond du tiroir à légumes...
... et les enfants?
Pour une fois qu'ils ont le droit de manger leurs crottes de nez!!! Ils sont bien contents!!!!
mercredi 21 octobre 2009
La vengeance de Nana
Au lever tout le monde a la flemme... Alex a du mal à partir travailler, Olivier traînasse à la table de la cuisine avant de s'en aller à l'école, et les deux plus jeunes, en congé du mercredi, n'ont pas du tout envie de sauter dans le bain...
Si Elana éprouve un plaisir fou à se baigner en compagnie de son grand frère Jérémie, celui-ci a plutôt des envies d'être grand et préfère de loin se prélasser tranquillement puis se laver, seul, avec une maman simplement à portée de voix.
Nana, frustrée de voir sa demande de baignade communautaire rejetée, refuse de prendre son bain la première... Et Jérémie, qui n'aime pas du tout se contenter des restes, lui emboîte le pas... On ne la lui fera pas!!! Lui non plus ne se lavera pas le premier et le fait que personne d'autre n'a besoin d'y passer n'entame pas du tout sa détermination.
Désireuse de mettre fin aux tergiversations, je propose un tirage au sort accepté suite à quelques cris de terreur parce que bon, il y a quand même un risque que l'un des deux doive y aller, non???
Je trace un gros 2 sur un bout de papier que je cache dans ma main, puis je leur demande de nommer à tour de rôle un nombre de 1 à 10 après leur avoir expliqué que celui qui donne le bon numéro sera l'heureux premier nettoyé, ils s'exécutent...
C'est Jérémie qui finit par donner le 2 et qui se retrouve, de mauvaise grâce et en quelques secondes, tout nu dans une baignoire en cours de remplissage... et Nana jubile, fière de s'être ainsi bien vengée du refus de son frère adoré!!!
Et non contente de cette victoire, alors que Mimi sort de la marmite, elle me demande de refaire le tirage au sort et me promet de dire le numéro 2...
- Nana, tu donnes un chiffre?
- Euh... (intense réflexion)
- Oui?
- Euh... 2
Je lui montre le même numéro que tout à l'heure sur le papier et la voilà qui saute de joie tout en se déshabillant...
Et c'est là que l'on peut tout comprendre... lorsqu'elle passe à côté d'un Mimi grelottant:
- Tu vois, Jérémie, moi je pleure pas comme toi quand je dis le numéro!!!
C'est pas horrible, ça????
Si Elana éprouve un plaisir fou à se baigner en compagnie de son grand frère Jérémie, celui-ci a plutôt des envies d'être grand et préfère de loin se prélasser tranquillement puis se laver, seul, avec une maman simplement à portée de voix.
Nana, frustrée de voir sa demande de baignade communautaire rejetée, refuse de prendre son bain la première... Et Jérémie, qui n'aime pas du tout se contenter des restes, lui emboîte le pas... On ne la lui fera pas!!! Lui non plus ne se lavera pas le premier et le fait que personne d'autre n'a besoin d'y passer n'entame pas du tout sa détermination.
Désireuse de mettre fin aux tergiversations, je propose un tirage au sort accepté suite à quelques cris de terreur parce que bon, il y a quand même un risque que l'un des deux doive y aller, non???
Je trace un gros 2 sur un bout de papier que je cache dans ma main, puis je leur demande de nommer à tour de rôle un nombre de 1 à 10 après leur avoir expliqué que celui qui donne le bon numéro sera l'heureux premier nettoyé, ils s'exécutent...
C'est Jérémie qui finit par donner le 2 et qui se retrouve, de mauvaise grâce et en quelques secondes, tout nu dans une baignoire en cours de remplissage... et Nana jubile, fière de s'être ainsi bien vengée du refus de son frère adoré!!!
Et non contente de cette victoire, alors que Mimi sort de la marmite, elle me demande de refaire le tirage au sort et me promet de dire le numéro 2...
- Nana, tu donnes un chiffre?
- Euh... (intense réflexion)
- Oui?
- Euh... 2
Je lui montre le même numéro que tout à l'heure sur le papier et la voilà qui saute de joie tout en se déshabillant...
Et c'est là que l'on peut tout comprendre... lorsqu'elle passe à côté d'un Mimi grelottant:
- Tu vois, Jérémie, moi je pleure pas comme toi quand je dis le numéro!!!
C'est pas horrible, ça????
lundi 19 octobre 2009
Compréhension à la Jérémie!
- Maman, ça a été un petit peu bien pour moi à l'école ce matin.
- Ah, c'est bien... Juste un petit peu?
- Oui, mais c'est un petit peu bien, hein, maman?
- Oui, c'est vrai!
- Et la maîtresse elle a dit que si on faisait une faute on avait un point et moi j'ai pas eu de point.
- Et t'as fait une faute?
- Oui, mais j'ai pas eu de point...
- C'était pas si tu faisais pas de faute que t'avais un point?
- Oui, mais j'en ai pas eu...
- Ah...
- Une chance, hein?
- Ben... oui...
- Ah, c'est bien... Juste un petit peu?
- Oui, mais c'est un petit peu bien, hein, maman?
- Oui, c'est vrai!
- Et la maîtresse elle a dit que si on faisait une faute on avait un point et moi j'ai pas eu de point.
- Et t'as fait une faute?
- Oui, mais j'ai pas eu de point...
- C'était pas si tu faisais pas de faute que t'avais un point?
- Oui, mais j'en ai pas eu...
- Ah...
- Une chance, hein?
- Ben... oui...
dimanche 18 octobre 2009
Père et fils
Jérémie, sur les genoux d'Alex, profite du moment pour se laisser aller contre son papa qui l'a encerclé de ses deux bras et le presse contre sa poitrine...
De loin, attendrie, je les écoute s'aimer... à leur manière... discutable...
Alex: Aah, Jérémie, mon Mimi à moi... Tu te rappelles quand on te jetait contre le mur?
Jérémie: Ah... non... je me rappelle pas...
Alex: C'était bien... et quand on te marchait dessus tu te rappelles?
Jérémie: Non, je me rappelle pas non plus... c'est pas vrai, hein, papa?
Alex: Et quand on te mettait couché contre la porte, l'hiver, pour bloquer l'air froid?
Jérémie: Non...
Et on appelle ça un père!!!!!
De loin, attendrie, je les écoute s'aimer... à leur manière... discutable...
Alex: Aah, Jérémie, mon Mimi à moi... Tu te rappelles quand on te jetait contre le mur?
Jérémie: Ah... non... je me rappelle pas...
Alex: C'était bien... et quand on te marchait dessus tu te rappelles?
Jérémie: Non, je me rappelle pas non plus... c'est pas vrai, hein, papa?
Alex: Et quand on te mettait couché contre la porte, l'hiver, pour bloquer l'air froid?
Jérémie: Non...
Et on appelle ça un père!!!!!
samedi 17 octobre 2009
Le corps humain à l'honneur
Le sujet du jeu familial de ce midi est "Nommez des parties du corps"...
Après avoir énuméré quelques membres et organes tels que bras, bouche et yeux, nous épuisons peu à peu les idées... surtout en ce qui concerne les plus jeunes qui n'ont jamais entendu parler du cubitus ou de l'oesophage...
C'est au tour d'Elana qui cherche... puis va pour renoncer mais:
- Je sais, je sais!!!! Un crou de fesse!!!!!
Hem... soyons éducateurs!!!
- C'est une bonne idée, Nana, mais ça s'appelle comment en réalité?
- Euh...
Preux chevalier, Jérémie, très sérieux, vole à la rescousse de sa petite soeur:
- Un trou de cul!!!
Bon... reprenons, par ordre alphabétique...
Après avoir énuméré quelques membres et organes tels que bras, bouche et yeux, nous épuisons peu à peu les idées... surtout en ce qui concerne les plus jeunes qui n'ont jamais entendu parler du cubitus ou de l'oesophage...
C'est au tour d'Elana qui cherche... puis va pour renoncer mais:
- Je sais, je sais!!!! Un crou de fesse!!!!!
Hem... soyons éducateurs!!!
- C'est une bonne idée, Nana, mais ça s'appelle comment en réalité?
- Euh...
Preux chevalier, Jérémie, très sérieux, vole à la rescousse de sa petite soeur:
- Un trou de cul!!!
Bon... reprenons, par ordre alphabétique...
La super maman
Olivier et moi discutons du fait qu'il n'a pas de maman cool comme des copains à lui qui ont vraiment des mamans super hyper cools...
- Mais je ne comprends pas, maman, pourquoi moi je suis tombé sur toi alors que le hasard aurait pu me faire naître dans une famille où j'aurais eu tout ce que je voudrais!!!
- T'aurais pu naître aussi dans un pays en guerre et mourir déchiqueté à 8 ans...
- Oui, c'est vrai, mais avoue que c'est injuste!
- Moi, je pense que t'as dû être vraiment insupportable dans une autre vie avec ta mère...
- Pourquoi???
- Comme ça, c'est ta punition aujourd'hui d'être avec moi... Ce qui voudrait donc dire que ma mission est de venger ton ancienne maman...
- Mais tu serais pas obligée...
- Je fais tout avec coeur, mon cher fils...
- Et moi?
- Eh bien tu pourras te venger dans une autre vie...
- Mais je ne comprends pas, maman, pourquoi moi je suis tombé sur toi alors que le hasard aurait pu me faire naître dans une famille où j'aurais eu tout ce que je voudrais!!!
- T'aurais pu naître aussi dans un pays en guerre et mourir déchiqueté à 8 ans...
- Oui, c'est vrai, mais avoue que c'est injuste!
- Moi, je pense que t'as dû être vraiment insupportable dans une autre vie avec ta mère...
- Pourquoi???
- Comme ça, c'est ta punition aujourd'hui d'être avec moi... Ce qui voudrait donc dire que ma mission est de venger ton ancienne maman...
- Mais tu serais pas obligée...
- Je fais tout avec coeur, mon cher fils...
- Et moi?
- Eh bien tu pourras te venger dans une autre vie...
vendredi 16 octobre 2009
La grosse déprime
Les arbres se dénudent, les trottoirs se couvrent de feuilles séchées, l'air devient de plus en plus froid et la pluie glaciale...
Les supermarchés, à l'encontre de la nature, prennent peu à peu des couleurs annonçant déjà, trois mois à l'avance, le temps des fêtes...
Et comme à chaque année, pour moi, c'est le pire moment... Les rassemblements familiaux se préparent, on fêtera avec les oncles et les tantes que l'on n'a pas vus depuis le dernier Noël et ça a peut-être son côté kitsch, et on se sent peut-être obligé d'y aller... mais moi qui ne peux plus être de la partie, moi qui ne participerai plus jamais à un repas des fêtes avec les goûts, les odeurs et les gens de mes souvenirs d'une autre époque... ça crée un grand vide à l'intérieur.
Pour tenter de compenser un peu tout ça, je cuisinerai encore des tourtières et des petits fours de chez nous, je reprendrai une partie des kilos que je suis en train de perdre, et ensuite la vie continuera...
Les odeurs se dégageant de mes petits plats m'enchanteront, et je fermerai les yeux afin de me concentrer sur ce qu'elles me rappellent... Mes paupières fermées feront office d'écrans sur lesquels je verrai se projeter une autre vie qui n'est plus la mienne.
Et à quoi ça sert de se faire du mal avec des saveurs qui n'ont rien d'autre que du goût, avec des odeurs qui ne viendront pas donner à une soirée une dimension familiale différente? A quoi ça sert de penser que ma mère aurait adoré rire avec Nana et cajoler Mimi, que mon père aurait aimé discuter avec Olivier? Ca me donne quoi de me bercer dans mes souvenirs?
Je ne sais pas... vraiment...
Cette année, je pense que ce sera particulièrement difficile... parce qu'il y a moins de contacts, moins de voyages ou de surprises... Ou alors c'est un cap... les 7 ans, comme pour un couple...
Toujours est-il que je monte facilement sur mes grands chevaux, je suis de mauvaise humeur, sur la défensive... et surtout triste...
Mais pourquoi... ça... c'est la question difficile...
Les supermarchés, à l'encontre de la nature, prennent peu à peu des couleurs annonçant déjà, trois mois à l'avance, le temps des fêtes...
Et comme à chaque année, pour moi, c'est le pire moment... Les rassemblements familiaux se préparent, on fêtera avec les oncles et les tantes que l'on n'a pas vus depuis le dernier Noël et ça a peut-être son côté kitsch, et on se sent peut-être obligé d'y aller... mais moi qui ne peux plus être de la partie, moi qui ne participerai plus jamais à un repas des fêtes avec les goûts, les odeurs et les gens de mes souvenirs d'une autre époque... ça crée un grand vide à l'intérieur.
Pour tenter de compenser un peu tout ça, je cuisinerai encore des tourtières et des petits fours de chez nous, je reprendrai une partie des kilos que je suis en train de perdre, et ensuite la vie continuera...
Les odeurs se dégageant de mes petits plats m'enchanteront, et je fermerai les yeux afin de me concentrer sur ce qu'elles me rappellent... Mes paupières fermées feront office d'écrans sur lesquels je verrai se projeter une autre vie qui n'est plus la mienne.
Et à quoi ça sert de se faire du mal avec des saveurs qui n'ont rien d'autre que du goût, avec des odeurs qui ne viendront pas donner à une soirée une dimension familiale différente? A quoi ça sert de penser que ma mère aurait adoré rire avec Nana et cajoler Mimi, que mon père aurait aimé discuter avec Olivier? Ca me donne quoi de me bercer dans mes souvenirs?
Je ne sais pas... vraiment...
Cette année, je pense que ce sera particulièrement difficile... parce qu'il y a moins de contacts, moins de voyages ou de surprises... Ou alors c'est un cap... les 7 ans, comme pour un couple...
Toujours est-il que je monte facilement sur mes grands chevaux, je suis de mauvaise humeur, sur la défensive... et surtout triste...
Mais pourquoi... ça... c'est la question difficile...
mercredi 14 octobre 2009
De l'homme à la truite
"Quand je serai une truite, j'irai vivre dans l'eau", chante Alex pendant que je ronchonne, comme à presque tous les soirs, en faisant la vaisselle...
- Ce sera long???
- Quoi???
- Avant que tu deviennes une truite???
- Euh...
- ...
- Non... ça va très vite, ça!!!
- Ah bon...
- Oui... Toi, ça a pris quoi? Deux-trois mois??
Bon... et moi... je n'arrive jamais à réfléchir assez vite pour répondre du tac au tac...
Pfffff.... Une truite... et puis quoi encore??
- Ce sera long???
- Quoi???
- Avant que tu deviennes une truite???
- Euh...
- ...
- Non... ça va très vite, ça!!!
- Ah bon...
- Oui... Toi, ça a pris quoi? Deux-trois mois??
Bon... et moi... je n'arrive jamais à réfléchir assez vite pour répondre du tac au tac...
Pfffff.... Une truite... et puis quoi encore??
Et puis... rien...
Il faisait froid, l'air était sec... et le soleil diffusait une tiédeur parcimonieuse qu'il fallait savoir saisir lorsqu'elle venait nous frôler...
Sur le sol s'étalaient des feuilles, des glands, des châtaignes que des promeneurs courbés ramassaient puis entassaient dans des grands sacs. Dans ma tête flottait les images du marché de Noël de Kaysersberg et mes papilles se souvenaient fort bien du goût et de la texture des marrons chauds qu'on y vendait...
Nous avons ramassé feuilles colorées et hélicoptères parcheminés porteurs de la semence de ces arbres désireux de perpétuer leur essence...
Nos pieds faisaient crisser les feuilles et les odeurs mêlées de noisettes, de terre et de froid me ramenaient à d'autres automnes sous d'autres latitudes...
Sur le sol s'étalaient des feuilles, des glands, des châtaignes que des promeneurs courbés ramassaient puis entassaient dans des grands sacs. Dans ma tête flottait les images du marché de Noël de Kaysersberg et mes papilles se souvenaient fort bien du goût et de la texture des marrons chauds qu'on y vendait...
Nous avons ramassé feuilles colorées et hélicoptères parcheminés porteurs de la semence de ces arbres désireux de perpétuer leur essence...
Nos pieds faisaient crisser les feuilles et les odeurs mêlées de noisettes, de terre et de froid me ramenaient à d'autres automnes sous d'autres latitudes...
vendredi 9 octobre 2009
Les poubelles alsaciennes
Chez nous, on a décidé de donner un grand coup pour l'environnement!!!!
Nous changeons complètement notre système de ramassage des poubelles, et non seulement le contribuable avec 3 enfants paie près de 400 euros par année de taxe supplémentaire, mais de plus il a intérêt à bien trier parce que sinon on lui laissera ses cochonneries au bord du chemin et il n'aura qu'à s'en mordre les doigts...
Mais là, et c'est la force de cette grande décision de tout remettre à jour, il fallait que ça paraisse!!!! Nous avions des poubelles à couvercle vert pour les déchets dégueus genre vieux spaghetti moisi voisinant avec des pelures de pommes de terre, et une poubelle recouverte d'un beau brun caca pour les déchets recyclables... Donc, afin que tout se voie, les employés de la compagnie SMICTOM qui s'occupent de nos résidus n'ont pas simplement modifié leurs règles de tri... Non non!!!
La compagnie a loué des camions à profusion qui ont rejeté du gaz carbonique dans l'atmosphère en allant échanger les poubelles présentes, vertes et brunes, contre d'autres identiques, mais jaunes et grises, neuves!!!
Pendant des jours ils ont sillonné les rues, ramassant les vieux bacs à ordures, débarquant les nouveaux... A quoi ça sert??? Quand on se préoccupe de l'environnement, je pense qu'on tente de garder les anciens et de leur appliquer les nouvelles règles...
De plus, ils ne se font pas chier!!! Si un malencontreux morceau de polystyrène ne réussit pas à se cacher derrière un bout de carton et qu'ils le voient lorsqu'ils font leur vérification - pour laquelle ils reçoivent, bien sûr, un salaire -, ils avertissent les gens et au cinquième avertissement, ils leur enlèvent leur bac jaune et les condamnent donc à quoi???? A arrêter de trier??? Belle affaire!!!
Il y a 17 logements à mon adresse... Nos poubelles sont en commun... Est-ce que c'est normal que nous soyions dorénavant chargés au poids??? Ces mesures sont supposées être là pour inciter les gens à acheter moins d'emballage superflu... mais qui me dit que je ne paierai pas pour les cochonneries des autres?
Un remaniement plus que suspect d'après moi... L'environnement??? La belle affaire...
Ma belle-mère, il y a quelques années, a dû acheter à la compagnie les poubelles qu'elle avait... pourtant, ils sont allés les lui prendre et lui en ont laissé d'autres qui ne lui appartiennent pas... De toute façon, qu'est-ce qu'elle ferait de deux gros bacs en plastique, me direz-vous? Eh bien je ne sais pas, mais la moindre des choses aurait été de jouer la carte de l'honnêteté.
En plus de la redevance audiovisuelle, de la redevance des ordures ménagères, des compteurs d'eau, de la taxe carbone qui s'en vient, il y aura bientôt une taxe pour l'utilisation d'internet... en supplément de l'achat de notre accès...
A quand un compteur d'oxygène afin de taxer l'air que l'on respire?
Nous changeons complètement notre système de ramassage des poubelles, et non seulement le contribuable avec 3 enfants paie près de 400 euros par année de taxe supplémentaire, mais de plus il a intérêt à bien trier parce que sinon on lui laissera ses cochonneries au bord du chemin et il n'aura qu'à s'en mordre les doigts...
Mais là, et c'est la force de cette grande décision de tout remettre à jour, il fallait que ça paraisse!!!! Nous avions des poubelles à couvercle vert pour les déchets dégueus genre vieux spaghetti moisi voisinant avec des pelures de pommes de terre, et une poubelle recouverte d'un beau brun caca pour les déchets recyclables... Donc, afin que tout se voie, les employés de la compagnie SMICTOM qui s'occupent de nos résidus n'ont pas simplement modifié leurs règles de tri... Non non!!!
La compagnie a loué des camions à profusion qui ont rejeté du gaz carbonique dans l'atmosphère en allant échanger les poubelles présentes, vertes et brunes, contre d'autres identiques, mais jaunes et grises, neuves!!!
Pendant des jours ils ont sillonné les rues, ramassant les vieux bacs à ordures, débarquant les nouveaux... A quoi ça sert??? Quand on se préoccupe de l'environnement, je pense qu'on tente de garder les anciens et de leur appliquer les nouvelles règles...
De plus, ils ne se font pas chier!!! Si un malencontreux morceau de polystyrène ne réussit pas à se cacher derrière un bout de carton et qu'ils le voient lorsqu'ils font leur vérification - pour laquelle ils reçoivent, bien sûr, un salaire -, ils avertissent les gens et au cinquième avertissement, ils leur enlèvent leur bac jaune et les condamnent donc à quoi???? A arrêter de trier??? Belle affaire!!!
Il y a 17 logements à mon adresse... Nos poubelles sont en commun... Est-ce que c'est normal que nous soyions dorénavant chargés au poids??? Ces mesures sont supposées être là pour inciter les gens à acheter moins d'emballage superflu... mais qui me dit que je ne paierai pas pour les cochonneries des autres?
Un remaniement plus que suspect d'après moi... L'environnement??? La belle affaire...
Ma belle-mère, il y a quelques années, a dû acheter à la compagnie les poubelles qu'elle avait... pourtant, ils sont allés les lui prendre et lui en ont laissé d'autres qui ne lui appartiennent pas... De toute façon, qu'est-ce qu'elle ferait de deux gros bacs en plastique, me direz-vous? Eh bien je ne sais pas, mais la moindre des choses aurait été de jouer la carte de l'honnêteté.
En plus de la redevance audiovisuelle, de la redevance des ordures ménagères, des compteurs d'eau, de la taxe carbone qui s'en vient, il y aura bientôt une taxe pour l'utilisation d'internet... en supplément de l'achat de notre accès...
A quand un compteur d'oxygène afin de taxer l'air que l'on respire?
mardi 6 octobre 2009
Chantage culinaire
Je suis allée chercher Nana à l'école après être allée faire les courses... J'ai mon cabas plein, il pleuviote, je marche d'un pas rapide et ma vieille crapule, fatiguée, fait exprès de traîner la patte en suivant de loin, ce qui m'horripile totalement!!!
- Nana, dépêche-toi un peu!!
- Mais je suis fatiguée...
Sur ce, mademoiselle se laisse tomber, assise sur le trottoir mouillé de la fine pluie qui me recouvre maintenant entièrement...
- Bon, alors Nana, je m'en vais!! Toute seule!!
- Alors tu m'auras plus!!
- Je regarderai les photos de toi!!
- Et si je me fais écraser en traversant la rue?
- Je te mangerai en steak haché demain midi!!!!
- C'est même pas vrai!!!!
- Un petit steak haché qui s'appelle Nana... snif...
- Aaah!!! Arrête!!!!!
- Je vais pleurer en le mangeant...
Et voilà!!! Tout en devisant de façon aussi légère et éducative, nous nous sommes rendues à la maison!!!
Non, ma Nana... Pour rien au monde je ne te mangerais en steak haché!!!
- Nana, dépêche-toi un peu!!
- Mais je suis fatiguée...
Sur ce, mademoiselle se laisse tomber, assise sur le trottoir mouillé de la fine pluie qui me recouvre maintenant entièrement...
- Bon, alors Nana, je m'en vais!! Toute seule!!
- Alors tu m'auras plus!!
- Je regarderai les photos de toi!!
- Et si je me fais écraser en traversant la rue?
- Je te mangerai en steak haché demain midi!!!!
- C'est même pas vrai!!!!
- Un petit steak haché qui s'appelle Nana... snif...
- Aaah!!! Arrête!!!!!
- Je vais pleurer en le mangeant...
Et voilà!!! Tout en devisant de façon aussi légère et éducative, nous nous sommes rendues à la maison!!!
Non, ma Nana... Pour rien au monde je ne te mangerais en steak haché!!!
L'histoire vraie
C'est l'histoire du papa qui dit:
- Jérémie, tu veux que papa te raconte l'histoire du papa qui puait de la bouche?
Jérémie, qui est venu rejoindre ses parents dans leur lit, tôt le matin, le regarde, tout heureux de cette surprise inattendue.
- Oh oui, papa, répond-il.
- Cette histoire, il faut l'écouter tout près de moi... il faut que tu me regardes les yeux dans les yeux...
Grimpant sur son papa, Jérémie place son nez tout contre celui de son paternel qui commence son histoire:
- C'était une fois un papa qui ne sentait pas bon de la bouche...
Je vous laisse imaginer la suite...
- Jérémie, tu veux que papa te raconte l'histoire du papa qui puait de la bouche?
Jérémie, qui est venu rejoindre ses parents dans leur lit, tôt le matin, le regarde, tout heureux de cette surprise inattendue.
- Oh oui, papa, répond-il.
- Cette histoire, il faut l'écouter tout près de moi... il faut que tu me regardes les yeux dans les yeux...
Grimpant sur son papa, Jérémie place son nez tout contre celui de son paternel qui commence son histoire:
- C'était une fois un papa qui ne sentait pas bon de la bouche...
Je vous laisse imaginer la suite...
samedi 3 octobre 2009
L'enfant qui rend fou
Au matin, sur le chemin de l'école, Jérémie m'annonce que nous avons oublié les étiquettes de lecture à la maison... Je lui dis que nous les emmènerons cet après-midi... et c'est le moment que choisit Elana pour s'en mêler...
- Jérémie va les emmener dans l'autre école?
- Non, il va les emmener dans son école cet après-midi!
- Mais dans l'autre école?
- Quelle autre école?
- L'autre école!
- Son école à lui!!
- Oui, mais dans l'autre ou dans celle-ci?
- Euh... Je ne comprends pas, Nana!! Il va les emmener dans son école, pas dans la tienne...
- MAIS JE SAIIIIIS!!! Mais dans l'autre????
- Mais c'est quoi l'autre?
- MAIS L'AUTRE!!!!!!!!!!
- L'AUTRE QUOI??????
- Celle de maintenant ou l'autre après qu'on a mangé?
- Aaaaaaaah!!!!
On pourrait croire que jamais nous ne lui avons expliqué la différence entre le matin et l'après-midi... et pourtant...
Non, ma fille n'a pas vécu sous terre avant aujourd'hui...
- Jérémie va les emmener dans l'autre école?
- Non, il va les emmener dans son école cet après-midi!
- Mais dans l'autre école?
- Quelle autre école?
- L'autre école!
- Son école à lui!!
- Oui, mais dans l'autre ou dans celle-ci?
- Euh... Je ne comprends pas, Nana!! Il va les emmener dans son école, pas dans la tienne...
- MAIS JE SAIIIIIS!!! Mais dans l'autre????
- Mais c'est quoi l'autre?
- MAIS L'AUTRE!!!!!!!!!!
- L'AUTRE QUOI??????
- Celle de maintenant ou l'autre après qu'on a mangé?
- Aaaaaaaah!!!!
On pourrait croire que jamais nous ne lui avons expliqué la différence entre le matin et l'après-midi... et pourtant...
Non, ma fille n'a pas vécu sous terre avant aujourd'hui...
jeudi 1 octobre 2009
... et un jour sans...
Même si tout semble bien aller en surface, un malaise indéfinissable se mêle au quotidien, vient alourdir l'ennui de ma routine, augmenter le sentiment de ne pas être à la hauteur devant l'ampleur du travail de bureau à effectuer, considérant le nombre d'appels que je dois faire avant de comprendre ce que l'on attend de moi...
... parfois les cris des enfants, les demandes incessantes, les pleurs, les dénonciations, les menaces, les négociations interminables coupées court par une punition me laissent si lasse, si insatisfaite de moi, avec une envie folle de m'enfermer, toute seule, et de simplement m'enfouir sous une couverture, roulée en boule, dans une chaleur étouffante...
... parfois je me sens simplement moche, j'ai le sentiment que je ne sers à rien, que ce que je fais est nul...
... parfois, dans ces moments-là, tout comme ce soir, tu arrives, fatigué par ton travail physique et je tente de donner le change malgré mes sentiments à moi... et alors que je vaque par habitude à des occupations qui me tentent autant qu'une nuit avec Sarkozy, tu viens, tu m'enlaces... et tu me glisses à l'oreille: "T'es mignonne, ce soir..."
Moi, mignonne??? Moi qui me sens vieille et laide, moi qui me sens bedonnante et ridée, impatiente et mauvaise mère, mauvaise secrétaire, même pas capable de passer l'aspirateur dans tout l'appart parce que j'ai la flemme, que j'ai envie de pleurer sur tout et rien, sans raison???
Et je pense que tu ris de moi, comme souvent, mais là c'est pas le moment, tu vois... et alors que je m'apprête à te faire remarquer que c'est loin d'être drôle, je me rends compte que t'es sérieux...
... ce qui me fait comme une chaleur au creux du ventre... et j'ai hâte de me coucher contre toi et de sentir ton ventre dans mon dos et tes bras autour de moi, j'ai hâte d'emmêler mes jambes aux tiennes si fort... dans une étreinte de fin du monde parce que lors de journées comme ça... ce dont j'ai le plus besoin, c'est de sentir que pour toi, je suis irremplaçable...
... parfois les cris des enfants, les demandes incessantes, les pleurs, les dénonciations, les menaces, les négociations interminables coupées court par une punition me laissent si lasse, si insatisfaite de moi, avec une envie folle de m'enfermer, toute seule, et de simplement m'enfouir sous une couverture, roulée en boule, dans une chaleur étouffante...
... parfois je me sens simplement moche, j'ai le sentiment que je ne sers à rien, que ce que je fais est nul...
... parfois, dans ces moments-là, tout comme ce soir, tu arrives, fatigué par ton travail physique et je tente de donner le change malgré mes sentiments à moi... et alors que je vaque par habitude à des occupations qui me tentent autant qu'une nuit avec Sarkozy, tu viens, tu m'enlaces... et tu me glisses à l'oreille: "T'es mignonne, ce soir..."
Moi, mignonne??? Moi qui me sens vieille et laide, moi qui me sens bedonnante et ridée, impatiente et mauvaise mère, mauvaise secrétaire, même pas capable de passer l'aspirateur dans tout l'appart parce que j'ai la flemme, que j'ai envie de pleurer sur tout et rien, sans raison???
Et je pense que tu ris de moi, comme souvent, mais là c'est pas le moment, tu vois... et alors que je m'apprête à te faire remarquer que c'est loin d'être drôle, je me rends compte que t'es sérieux...
... ce qui me fait comme une chaleur au creux du ventre... et j'ai hâte de me coucher contre toi et de sentir ton ventre dans mon dos et tes bras autour de moi, j'ai hâte d'emmêler mes jambes aux tiennes si fort... dans une étreinte de fin du monde parce que lors de journées comme ça... ce dont j'ai le plus besoin, c'est de sentir que pour toi, je suis irremplaçable...
jeudi 24 septembre 2009
Quand la bonne parole ne suffit pas...
- AAAAAHH!!!! Je me suis encore trompé!!!!
- Jérémie!! C'est pas grave de se tromper... c'est pas grave parce qu'on peut toujours.... ???
- Euh...
- Parce qu'on peut toujours.... ????
- Amener les étiquettes???
- Non!! ... parce qu'on peut toujours... recommencer!!
- QUOI???? Toujours recommencer???? Ah non, alors!!!!
- Jérémie!! C'est pas grave de se tromper... c'est pas grave parce qu'on peut toujours.... ???
- Euh...
- Parce qu'on peut toujours.... ????
- Amener les étiquettes???
- Non!! ... parce qu'on peut toujours... recommencer!!
- QUOI???? Toujours recommencer???? Ah non, alors!!!!
mercredi 23 septembre 2009
Ah, l'amouuuuurr!!!!
- Moi, maman, je sais pas comment je vais faire pour trouver une amoureuse...
- Ca va tout seul, Mimi... Quand on est grand, on rencontre des gens... et parmi ces gens il y en a avec qui on s'entend vraiment bien. Et après on peut devenir amoureux, parfois, si on aime vraiment beaucoup quelqu'un. Quand j'ai rencontré papa on a beaucoup rigolé ensemble. On était bien... et c'est pour ça qu'on a été amoureux.
- Tu le trouvais drôle?
- Ah oui!!!
- Mais il fait des niaiseries!!!! Tu trouves ça drôle, toi, des niaiseries?
- Ben... euh... des fois, oui...
- N'importe quoi!!! de conclure Jérémie, excédé...
- Ca va tout seul, Mimi... Quand on est grand, on rencontre des gens... et parmi ces gens il y en a avec qui on s'entend vraiment bien. Et après on peut devenir amoureux, parfois, si on aime vraiment beaucoup quelqu'un. Quand j'ai rencontré papa on a beaucoup rigolé ensemble. On était bien... et c'est pour ça qu'on a été amoureux.
- Tu le trouvais drôle?
- Ah oui!!!
- Mais il fait des niaiseries!!!! Tu trouves ça drôle, toi, des niaiseries?
- Ben... euh... des fois, oui...
- N'importe quoi!!! de conclure Jérémie, excédé...
samedi 19 septembre 2009
Un matin comme les autres
Vous sortez de votre appartement, et vous hurlez à votre progéniture de ne pas traverser seule la rue, de vous attendre, nom de Dieu, qu'il y a des voitures et que si c'est comme ça vous leur donnerez la main et c'est tout!!!!
Comme presque tous les matins, vous n'êtes pas en retard, mais juste à temps, si bien que vous marchez d'un bon pas alors que vos enfants qui couraient comme l'éclair il n'y a pas cinq minutes ont soudainement des allures d'escargot et vous forcent à les attendre, ce que vous faites non sans les invectiver et vouer aux gémonies leurs monstrueux parents!!!
C'est avec un gros bisou mouillé et rapide que vous dites au revoir à votre petit Mimi à l'école des grands où il vous paraît si petit à côté des autres qui courent, se lancent des ballons géants et se chamaillent... vous craignez tout à coup qu'il se fasse renverser par un délinquant de huit ou neuf printemps, un qui roule sa bosse depuis déjà longtemps et à qui on ne la fait plus dans cette école, un qui s'amuse à terroriser les petits du CP...
Mais vous relativisez et c'est non sans appréhension que vous partez, accompagnée de votre Nanou balloune à vous, votre petite terreur à couettes qui n'a pas encore terminé la maternelle.
Le chemin menant de l'école élémentaire à la maternelle contourne la cour de la première, ce qui vous permet, chanceuse que vous êtes, d'assister à la mise en rangs des élèves et de voir avec joie Mimi Joli entrer dans l'école derrière ses copains en suivant sa maîtresse!!
Pour le moment, vous vous campez, tenant la main de Nana, et vous cherchez Jérémie des yeux parmi la multitude sautant, courant, criant et se bagarrant...
Mais il n'est pas là... pas plus que son ami Romain dont l'absence vous rassure quelque peu, puisqu'il est plus que probable qu'ils sont ensemble, dissimulés par un mur de l'école...
La cloche sonne... un troupeau d'enfants court vers les maîtres placés en rang d'oignon...
... et vous scrutez attentivement les grappes de têtes rondes et les dos porteurs de lourds sacs à dos, à la recherche d'un visage bien particulier...
Quand vous apercevez un bras s'agiter dans un mouvement régulier, tel un métronome, et vous y répondez puisqu'il s'agit en effet de celui de votre adorable fiston...
Cependant, le fait d'avoir agité le vôtre, de bras, ne change rien à la danse du sien qui continue, sans relâche, à osciller de gauche à droite dans un aurevoir se voulant inoubliable autant que l'adieu des passagers du Titanic figé dans la mémoire de ceux qui les voyaient partir...
Et vous, attendrie, vous répondez à son message, sans arrêt puisqu'à chaque tentative de reposer votre bras le sien repart de plus belle...
Enfin la petite troupe se met en branle en direction de la porte de l'école, et votre rejeton suit le mouvement et disparaît, les yeux dans les vôtres et la main baladeuse...
Revenant à la réalité, vous reprenez la direction de la maternelle, précédée de miss Barbara, sautillante, qui change ses chaussures pour des chaussons presque aussi rapidement que son ombre.
Sur le seuil de la classe des Fourmis, dont fait partie Nana, vous lui donnez le bisou de l'année dernière, dont elle se contentait et que même vous lui voliez lorsqu'elle décidait de faire l'indépendante...
Mais aujourd'hui ce n'est plus suffisant... C'est une chorégraphie que vous avez du mal à suivre et qui commence à vous taper sur les nerfs!!!
Pour commencer, un bisou sur la bouche, puis ensuite elle vous en donne un sur la joue, puis un dans sa main qu'elle vous souffle, pour finir par un dernier, toujours dans sa main mais qu'elle ne vous souffle pas...
Pour les deux derniers baisers, vous devez lui répondre de la même manière... Si vous vous trompez, par exemple si vous soufflez celui qu'il ne fallait pas, vous commettez une faute grave et vous devez tout recommencer sous peine de colère de la demoiselle...
... et vous vous dites que demain, ça ne se passera pas comme ça...
Comme presque tous les matins, vous n'êtes pas en retard, mais juste à temps, si bien que vous marchez d'un bon pas alors que vos enfants qui couraient comme l'éclair il n'y a pas cinq minutes ont soudainement des allures d'escargot et vous forcent à les attendre, ce que vous faites non sans les invectiver et vouer aux gémonies leurs monstrueux parents!!!
C'est avec un gros bisou mouillé et rapide que vous dites au revoir à votre petit Mimi à l'école des grands où il vous paraît si petit à côté des autres qui courent, se lancent des ballons géants et se chamaillent... vous craignez tout à coup qu'il se fasse renverser par un délinquant de huit ou neuf printemps, un qui roule sa bosse depuis déjà longtemps et à qui on ne la fait plus dans cette école, un qui s'amuse à terroriser les petits du CP...
Mais vous relativisez et c'est non sans appréhension que vous partez, accompagnée de votre Nanou balloune à vous, votre petite terreur à couettes qui n'a pas encore terminé la maternelle.
Le chemin menant de l'école élémentaire à la maternelle contourne la cour de la première, ce qui vous permet, chanceuse que vous êtes, d'assister à la mise en rangs des élèves et de voir avec joie Mimi Joli entrer dans l'école derrière ses copains en suivant sa maîtresse!!
Pour le moment, vous vous campez, tenant la main de Nana, et vous cherchez Jérémie des yeux parmi la multitude sautant, courant, criant et se bagarrant...
Mais il n'est pas là... pas plus que son ami Romain dont l'absence vous rassure quelque peu, puisqu'il est plus que probable qu'ils sont ensemble, dissimulés par un mur de l'école...
La cloche sonne... un troupeau d'enfants court vers les maîtres placés en rang d'oignon...
... et vous scrutez attentivement les grappes de têtes rondes et les dos porteurs de lourds sacs à dos, à la recherche d'un visage bien particulier...
Quand vous apercevez un bras s'agiter dans un mouvement régulier, tel un métronome, et vous y répondez puisqu'il s'agit en effet de celui de votre adorable fiston...
Cependant, le fait d'avoir agité le vôtre, de bras, ne change rien à la danse du sien qui continue, sans relâche, à osciller de gauche à droite dans un aurevoir se voulant inoubliable autant que l'adieu des passagers du Titanic figé dans la mémoire de ceux qui les voyaient partir...
Et vous, attendrie, vous répondez à son message, sans arrêt puisqu'à chaque tentative de reposer votre bras le sien repart de plus belle...
Enfin la petite troupe se met en branle en direction de la porte de l'école, et votre rejeton suit le mouvement et disparaît, les yeux dans les vôtres et la main baladeuse...
Revenant à la réalité, vous reprenez la direction de la maternelle, précédée de miss Barbara, sautillante, qui change ses chaussures pour des chaussons presque aussi rapidement que son ombre.
Sur le seuil de la classe des Fourmis, dont fait partie Nana, vous lui donnez le bisou de l'année dernière, dont elle se contentait et que même vous lui voliez lorsqu'elle décidait de faire l'indépendante...
Mais aujourd'hui ce n'est plus suffisant... C'est une chorégraphie que vous avez du mal à suivre et qui commence à vous taper sur les nerfs!!!
Pour commencer, un bisou sur la bouche, puis ensuite elle vous en donne un sur la joue, puis un dans sa main qu'elle vous souffle, pour finir par un dernier, toujours dans sa main mais qu'elle ne vous souffle pas...
Pour les deux derniers baisers, vous devez lui répondre de la même manière... Si vous vous trompez, par exemple si vous soufflez celui qu'il ne fallait pas, vous commettez une faute grave et vous devez tout recommencer sous peine de colère de la demoiselle...
... et vous vous dites que demain, ça ne se passera pas comme ça...
Mon homme et ses... mains...
Mon homme est fait sur le même modèle que les autres mâles de la race humaine. Il a donc deux mains, munies de cinq doigts chacune, de quelques poils, un réseau de plis lui prédisant mille et une péripéties farfelues ainsi que deux larges poignets bien musclés...
Ses mains sont abîmées par le travail manuel, ses doigts sont larges et enrobés d'une épaisse couche de corne et l'hiver, quand Alex travaille dans le froid et l'humidité, ils durcissent et fendent, arrachant des gémissements de douleur à l'homme de ma vie.
Des doigts éclatés sous des coups de marteau assenés avec une force bien masculine, transpercés par une visseuse tenue ce matin-là par une personne ayant peu dormi, lacérés par une scie ripant sur le morceau de bois...
... des doigts qui en ont vu tant et plus...
... et qui ont acquis, au fil des années, une dextérité impressionnante...
... et une douceur, paradoxalement, dont je ne pourrais plus me passer!!
De chaudes mains poncées par les outils, les matériaux et les intempéries parcourent mon corps avec un toucher de velours laissant intensément tout l'amour du monde passer de ses doigts à ma peau...
... et je m'apaise, je savoure, je goûte...
Et je me laisse emporter par le plaisir d'une caresse que je ne peux rendre avec autant de brio puisque mes mains à moi sont d'une rugosité assez étonnante...
Mais je ne me plains pas... je profite... voluptueusement!
Ses mains sont abîmées par le travail manuel, ses doigts sont larges et enrobés d'une épaisse couche de corne et l'hiver, quand Alex travaille dans le froid et l'humidité, ils durcissent et fendent, arrachant des gémissements de douleur à l'homme de ma vie.
Des doigts éclatés sous des coups de marteau assenés avec une force bien masculine, transpercés par une visseuse tenue ce matin-là par une personne ayant peu dormi, lacérés par une scie ripant sur le morceau de bois...
... des doigts qui en ont vu tant et plus...
... et qui ont acquis, au fil des années, une dextérité impressionnante...
... et une douceur, paradoxalement, dont je ne pourrais plus me passer!!
De chaudes mains poncées par les outils, les matériaux et les intempéries parcourent mon corps avec un toucher de velours laissant intensément tout l'amour du monde passer de ses doigts à ma peau...
... et je m'apaise, je savoure, je goûte...
Et je me laisse emporter par le plaisir d'une caresse que je ne peux rendre avec autant de brio puisque mes mains à moi sont d'une rugosité assez étonnante...
Mais je ne me plains pas... je profite... voluptueusement!
jeudi 17 septembre 2009
Ecole laïque??? Ahem!!
Je n'ai jamais suivi de cours de religion, sauf peut-être au tout début du primaire, alors qu'il n'y avait encore aucune alternative au sacro-saint cours de catéchèse...
Je suis athée et l'ai toujours été. Mes enfants n'ont pas été baptisés et mes deux plus vieux n'ont à ce jour jamais eu de cours de religion à l'école.
Sauf que...
... si Claude-Anne, au Québec, était loin d'être isolée par le fait qu'elle suivait les cours d'enseignement moral, il en a été tout autrement pour Olivier qui, lui, s'est retrouvé isolé, seul élève de parent athée, seul élève à ne pas participer à certaines activités, ce qui ne l'a pas du tout aidé à bien s'intégrer au groupe-classe.
Après constatation de la réaction des élèves, j'ai proposé à mon fils de suivre les cours avec les autres malgré mes opinions et afin qu'il ne soit pas jugé en raison de celles-ci. Il a refusé.
Cette année, Jérémie entre en primaire. J'ai pris la décision de lui éviter cet isolement en le faisant participer aux cours de catéchisme...
Par contre, après le premier cours, il a déjà reçu des documents pour aller à l'église, alors qu'il est hors de question pour moi de m'y rendre... De plus, on parle déjà de première communion alors qu'il n'est pas baptisé, donc déjà étiqueté, et ne pourra pas la faire...
J'aimerais donc avoir votre opinion, en sachant que je ne ferai pas baptiser Jérémie:
Qu'est-ce que vous feriez à ma place?
Pour ceux qui ne connaissent pas bien l'Alsace, il faut savoir que c'est un département où la religion catholique tient encore une place très importante, malgré les lois sur la laïcité à l'école... Moi, ça me fait un peu l'effet d'être prise en otage...
Je veux permettre à Jérémie de faire comme les autres, mais je ne veux pas m'embarquer dans une pratique en laquelle je ne crois pas. Libre à mes enfants de le faire plus tard...
... mais pour l'instant, quelle est la vraie alternative?
Je suis athée et l'ai toujours été. Mes enfants n'ont pas été baptisés et mes deux plus vieux n'ont à ce jour jamais eu de cours de religion à l'école.
Sauf que...
... si Claude-Anne, au Québec, était loin d'être isolée par le fait qu'elle suivait les cours d'enseignement moral, il en a été tout autrement pour Olivier qui, lui, s'est retrouvé isolé, seul élève de parent athée, seul élève à ne pas participer à certaines activités, ce qui ne l'a pas du tout aidé à bien s'intégrer au groupe-classe.
Après constatation de la réaction des élèves, j'ai proposé à mon fils de suivre les cours avec les autres malgré mes opinions et afin qu'il ne soit pas jugé en raison de celles-ci. Il a refusé.
Cette année, Jérémie entre en primaire. J'ai pris la décision de lui éviter cet isolement en le faisant participer aux cours de catéchisme...
Par contre, après le premier cours, il a déjà reçu des documents pour aller à l'église, alors qu'il est hors de question pour moi de m'y rendre... De plus, on parle déjà de première communion alors qu'il n'est pas baptisé, donc déjà étiqueté, et ne pourra pas la faire...
J'aimerais donc avoir votre opinion, en sachant que je ne ferai pas baptiser Jérémie:
Qu'est-ce que vous feriez à ma place?
Pour ceux qui ne connaissent pas bien l'Alsace, il faut savoir que c'est un département où la religion catholique tient encore une place très importante, malgré les lois sur la laïcité à l'école... Moi, ça me fait un peu l'effet d'être prise en otage...
Je veux permettre à Jérémie de faire comme les autres, mais je ne veux pas m'embarquer dans une pratique en laquelle je ne crois pas. Libre à mes enfants de le faire plus tard...
... mais pour l'instant, quelle est la vraie alternative?
lundi 14 septembre 2009
Si tu fais pas dodo, la grippe A viendra te mangeeeeeeeeer!!!!
Hier soir, Olivier s'est mis au lit avec un début de rhume... Nez bouché, toux, voix légèrement éteinte ne m'ont jamais alarmée et ce n'est pas parce qu'on parle tant et plus de la grippe A en ce moment que je vais paniquer à la vue du premier caca de nez un peu coulant!!!!!
Ce matin, il ne se sentait pas super bien, mais moi, je pense que quand on a le rhume, on va à l'école!!!! On reste à la maison quand on fait de la fièvre, quand on souffre, quand on se vide ou quand on a une maladie contagieuse dangereuse et/ou très désagréable!!! Donc, à l'école mon homme, c'est pas un petit rhume qui t'empêchera d'aller travailler quand tu seras adulte alors autant commencer maintenant les bonnes habitudes!!!!!!
Sauf qu'à l'école, Olivier a eu, sensiblement, la conversation suivante avec sa prof:
- Olivier, qu'est-ce que tu as?
- Je suis malade, j'ai un rhume.
- Et tu es venu à l'école?
- Ma mère trouvait que je n'étais pas assez malade pour manquer l'école.
- Alors si jamais tu as la grippe A, ce sera de ta faute si les autres l'attrapent!!!!
Euh... je veux bien que l'on soit prudent!!! Je n'ai pas plus envie que les autres que mes enfants meurent de la grippe!
Mais je considère que cette espèce d'hystérie collective est ridicule!!! La grippe tue chaque année un certain nombre de personnes fragilisées par un âge trop ou pas assez avancé ou encore par des maladies chroniques... Combien de décès sont réellement alarmants???
Jérémie revient de l'école ce soir, et j'ouvre le cahier noir de communication entre maîtresse et parents... il y a un petit mot de la directrice...
Un enfant de CE2 présente des symptômes grippaux mais ils ne savent pas encore s'il s'agit de la grippe A!!!!
Au secours!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Un enfant présente des symptômes de grippe!!!!! Lynchons-le au plus vite et brûlons son corps afin d'être certains que le microbe ne se propagera pas!!!!!
Youhouuu!!! C'est l'automne!!! Nous sommes en septembre, ça ne vous dit rien???? Ce n'est pas un mois où à chaque année des milliers de personnes attrapent le rhume ou la grippe???
Si on se retrouve chez le médecin dès qu'on a la goutte au nez, si on se sauve dès qu'on entend un passant éternuer, si un mouchoir devient plus mal vu qu'une cigarette...
... nous nageons en pleine psychose!!
Allez-y, faites le test!!! Vous vous trouvez entourés de gens... faites semblant d'éternuer, sortez un mouchoir... ce sera pire que si vous aviez fait un énorme pet nauséabond!!!!
A l'Halloween, déguisez-vous en grippe A!!
Ce matin, il ne se sentait pas super bien, mais moi, je pense que quand on a le rhume, on va à l'école!!!! On reste à la maison quand on fait de la fièvre, quand on souffre, quand on se vide ou quand on a une maladie contagieuse dangereuse et/ou très désagréable!!! Donc, à l'école mon homme, c'est pas un petit rhume qui t'empêchera d'aller travailler quand tu seras adulte alors autant commencer maintenant les bonnes habitudes!!!!!!
Sauf qu'à l'école, Olivier a eu, sensiblement, la conversation suivante avec sa prof:
- Olivier, qu'est-ce que tu as?
- Je suis malade, j'ai un rhume.
- Et tu es venu à l'école?
- Ma mère trouvait que je n'étais pas assez malade pour manquer l'école.
- Alors si jamais tu as la grippe A, ce sera de ta faute si les autres l'attrapent!!!!
Euh... je veux bien que l'on soit prudent!!! Je n'ai pas plus envie que les autres que mes enfants meurent de la grippe!
Mais je considère que cette espèce d'hystérie collective est ridicule!!! La grippe tue chaque année un certain nombre de personnes fragilisées par un âge trop ou pas assez avancé ou encore par des maladies chroniques... Combien de décès sont réellement alarmants???
Jérémie revient de l'école ce soir, et j'ouvre le cahier noir de communication entre maîtresse et parents... il y a un petit mot de la directrice...
Un enfant de CE2 présente des symptômes grippaux mais ils ne savent pas encore s'il s'agit de la grippe A!!!!
Au secours!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Un enfant présente des symptômes de grippe!!!!! Lynchons-le au plus vite et brûlons son corps afin d'être certains que le microbe ne se propagera pas!!!!!
Youhouuu!!! C'est l'automne!!! Nous sommes en septembre, ça ne vous dit rien???? Ce n'est pas un mois où à chaque année des milliers de personnes attrapent le rhume ou la grippe???
Si on se retrouve chez le médecin dès qu'on a la goutte au nez, si on se sauve dès qu'on entend un passant éternuer, si un mouchoir devient plus mal vu qu'une cigarette...
... nous nageons en pleine psychose!!
Allez-y, faites le test!!! Vous vous trouvez entourés de gens... faites semblant d'éternuer, sortez un mouchoir... ce sera pire que si vous aviez fait un énorme pet nauséabond!!!!
A l'Halloween, déguisez-vous en grippe A!!
samedi 12 septembre 2009
L'armoire qui faisait tourner le miel
Ma grand-mère maternelle s'appelait Lauréa.
Elle était belle... gentille, elle sentait bon et elle cuisinait la meilleure soupe du monde... que j'ai tant voulu refaire sans jamais y parvenir parce qu'il manque toujours quelque chose... un ingrédient secret, une marque essentielle, un détail insignifiant, je ne sais pas... mais il faut croire que ce mystère est parti avec elle... A chacune de nos visites, nous nous faisions assaillir de sucre à la crème et de pouding au tapioca que nous avalions goulûment pendant que ma mère faisait les gros yeux à la sienne...
Comme nous habitions à 8 heures de route en voiture de chez elle, nous y dormions lors de nos visites et le matin, invariablement, elle me faisait des toasts beurrées sur lesquelles elle mettait du "miel à grand-maman". C'était un miel tout ce qu'il y a de plus ordinaire mais que mes parents n'achetaient pas, un miel crémeux dans un pot en plastique avec une abeille dessinée dessus... Mais ce qui était le plus spécial était qu'elle le sortait d'une armoire d'angle qui, quand elle l'ouvrait, révélait une étagère tournante à laquelle je portais un immense intérêt... en admiration devant son contenu défilant... bon, somme toute assez banal!!!!
Le hasard a voulu que tous ces petits détails restent bien enfouis en moi lorsque mon enfance et mon aïeule se furent envolées... et au moment où nous avons visité l'appartement dans lequel nous habitons aujourd'hui, je me suis amusée à inspecter le mobilier de cuisine et suis tombée sur une armoire qui, sans être identique à celle de mon enfance, tourne de la même façon... un peu moins solide, par contre!
Je ne m'extasie pas devant la rotation de mes plats de plastique, mais lorsque je l'ai vue, tout m'est revenu d'un coup... L'armoire, les toasts, grand-maman et sa voix, et son sourire... et le miel...
Et c'est comme un grand frisson qui me traverse, réminiscence émouvante d'une époque révolue, images de ceux qui n'existent plus que dans les souvenirs des personnes qui les ont connus...
Je pense qu'une bonne fois, juste une fois, je vais m'acheter un petit pot de miel crémeux que je mettrai dans mon armoire... et je ferai à mes enfants des toasts à grand-maman Lauréa... et ils n'y comprendront rien, mais j'aimerais bien qu'ils le retiennent et qu'un jour, ça fasse "tilt", que ça les accroche à leurs racines...
Elle était belle... gentille, elle sentait bon et elle cuisinait la meilleure soupe du monde... que j'ai tant voulu refaire sans jamais y parvenir parce qu'il manque toujours quelque chose... un ingrédient secret, une marque essentielle, un détail insignifiant, je ne sais pas... mais il faut croire que ce mystère est parti avec elle... A chacune de nos visites, nous nous faisions assaillir de sucre à la crème et de pouding au tapioca que nous avalions goulûment pendant que ma mère faisait les gros yeux à la sienne...
Comme nous habitions à 8 heures de route en voiture de chez elle, nous y dormions lors de nos visites et le matin, invariablement, elle me faisait des toasts beurrées sur lesquelles elle mettait du "miel à grand-maman". C'était un miel tout ce qu'il y a de plus ordinaire mais que mes parents n'achetaient pas, un miel crémeux dans un pot en plastique avec une abeille dessinée dessus... Mais ce qui était le plus spécial était qu'elle le sortait d'une armoire d'angle qui, quand elle l'ouvrait, révélait une étagère tournante à laquelle je portais un immense intérêt... en admiration devant son contenu défilant... bon, somme toute assez banal!!!!
Le hasard a voulu que tous ces petits détails restent bien enfouis en moi lorsque mon enfance et mon aïeule se furent envolées... et au moment où nous avons visité l'appartement dans lequel nous habitons aujourd'hui, je me suis amusée à inspecter le mobilier de cuisine et suis tombée sur une armoire qui, sans être identique à celle de mon enfance, tourne de la même façon... un peu moins solide, par contre!
Je ne m'extasie pas devant la rotation de mes plats de plastique, mais lorsque je l'ai vue, tout m'est revenu d'un coup... L'armoire, les toasts, grand-maman et sa voix, et son sourire... et le miel...
Et c'est comme un grand frisson qui me traverse, réminiscence émouvante d'une époque révolue, images de ceux qui n'existent plus que dans les souvenirs des personnes qui les ont connus...
Je pense qu'une bonne fois, juste une fois, je vais m'acheter un petit pot de miel crémeux que je mettrai dans mon armoire... et je ferai à mes enfants des toasts à grand-maman Lauréa... et ils n'y comprendront rien, mais j'aimerais bien qu'ils le retiennent et qu'un jour, ça fasse "tilt", que ça les accroche à leurs racines...
vendredi 11 septembre 2009
Ca se sent!
Le ciel est d'un blanc teinté d'une légère couche de gris, le vent nous souffle dans les cheveux entre deux coups de fouet au visage, transportant dans sa course quelques feuilles prématurément asséchées...
La sensation est agréable, j'aime cette brise entrecoupée de rafales de vent tiède et doux qui enjoint de se tenir debout et nous rappelle que la journée n'est pas finie et hop! un petit coup de pouce!
Je regarde les arbres qui donnent encore le change puisqu'ils sont verts et fournis de grandes feuilles qui sont pourtant, sans s'en douter, en train de vivre leurs derniers jours avant de s'évader pour laisser la place, dans quelques mois, à d'autres bourgeons porteurs de vie.
C'est l'automne qui se prépare, qui annonce sa venue par l'entremise du messager "vent" portant entre ses bras de courants d'air les premières odeurs de feu de bois. Je sens que ça va bientôt cuisiner!!!!
Cette année, pour la première fois, je pense, je suis heureuse que l'été soit terminé. Vive l'automne, vive l'hiver!!!
La sensation est agréable, j'aime cette brise entrecoupée de rafales de vent tiède et doux qui enjoint de se tenir debout et nous rappelle que la journée n'est pas finie et hop! un petit coup de pouce!
Je regarde les arbres qui donnent encore le change puisqu'ils sont verts et fournis de grandes feuilles qui sont pourtant, sans s'en douter, en train de vivre leurs derniers jours avant de s'évader pour laisser la place, dans quelques mois, à d'autres bourgeons porteurs de vie.
C'est l'automne qui se prépare, qui annonce sa venue par l'entremise du messager "vent" portant entre ses bras de courants d'air les premières odeurs de feu de bois. Je sens que ça va bientôt cuisiner!!!!
Cette année, pour la première fois, je pense, je suis heureuse que l'été soit terminé. Vive l'automne, vive l'hiver!!!
jeudi 3 septembre 2009
Petit retour... et mille excuses!
Lorsque, le printemps finissant fit de plus en plus de place à l'été, mes perspectives estivales ne suivirent pas du tout le pas...
J'entrai dans la saison une boule au ventre et la rage au coeur, à demi persuadée que je n'arriverais pas à passer à travers toutes ces épreuves et que je resterais là, prise dans un morceau de miroir d'existence, sans parvenir à déceler la brèche, ou même l'infime fissure...
L'entreprise faisait mine de se noyer tout en nous entraînant par le fond dans notre vaine tentative de sauvetage; ma nièce venait passer trois semaines intenses de joies, de visites, de tourisme effréné; je devais préparer le départ d'Olivier au Québec pour 5 semaines; Alex travaillait 7 jours sur 7, parfois jusqu'à 22 heures, et surtout un déménagement dans tout ce fatras auquel nous n'étions pas du tout prêts et qui fit de cette pléthore de journées le pire déménagement de toute ma vie, ce qui n'est pas peu dire puisque j'en compte une vingtaine pour 39 ans d'existence... Faites la moyenne...
Les anniversaires se succédaient durant cette période, et si j'ai amplement souligné celui d'Alex, si j'ai parlé des 6 ans de Jérémie, évoqué notre anniversaire de mariage et survolé le mien, je n'ai rien dit sur les 5 ans de ma petite chipie de fillette, ma minuscule tornade, mon amour de peste... ma chère Elana, le 4 août...
Aujourd'hui, tout en fêtant la rentrée scolaire, j'ai aussi le sentiment peut-être provisoire que nous avons réussi à sauver la boîte de mon homme, l'emménagement se poursuit et chaque semaine voit naître des améliorations dans quelque recoin de notre chez nous qui se fait de plus en plus personnel, Alex est parvenu à un horaire plus normal, Olivier est revenu enchanté de son séjour familial et ma nièce semble avoir apprécié son voyage...
Nous vivrons peut-être quelques années de moins en raison de ce stress permanent, mais je suis tellement soulagée et fière, oui, je pense... parce que j'ai encore du mal à croire, quand je regarde derrière moi, que nous y sommes arrivés... Bientôt, parce que si le pire est derrière nous, il y a encore du boulot avant de relaxer, nous pourrons nous asseoir tranquillement, et discuter de tout ça, à tête reposée.
J'ai hâte...
J'entrai dans la saison une boule au ventre et la rage au coeur, à demi persuadée que je n'arriverais pas à passer à travers toutes ces épreuves et que je resterais là, prise dans un morceau de miroir d'existence, sans parvenir à déceler la brèche, ou même l'infime fissure...
L'entreprise faisait mine de se noyer tout en nous entraînant par le fond dans notre vaine tentative de sauvetage; ma nièce venait passer trois semaines intenses de joies, de visites, de tourisme effréné; je devais préparer le départ d'Olivier au Québec pour 5 semaines; Alex travaillait 7 jours sur 7, parfois jusqu'à 22 heures, et surtout un déménagement dans tout ce fatras auquel nous n'étions pas du tout prêts et qui fit de cette pléthore de journées le pire déménagement de toute ma vie, ce qui n'est pas peu dire puisque j'en compte une vingtaine pour 39 ans d'existence... Faites la moyenne...
Les anniversaires se succédaient durant cette période, et si j'ai amplement souligné celui d'Alex, si j'ai parlé des 6 ans de Jérémie, évoqué notre anniversaire de mariage et survolé le mien, je n'ai rien dit sur les 5 ans de ma petite chipie de fillette, ma minuscule tornade, mon amour de peste... ma chère Elana, le 4 août...
Aujourd'hui, tout en fêtant la rentrée scolaire, j'ai aussi le sentiment peut-être provisoire que nous avons réussi à sauver la boîte de mon homme, l'emménagement se poursuit et chaque semaine voit naître des améliorations dans quelque recoin de notre chez nous qui se fait de plus en plus personnel, Alex est parvenu à un horaire plus normal, Olivier est revenu enchanté de son séjour familial et ma nièce semble avoir apprécié son voyage...
Nous vivrons peut-être quelques années de moins en raison de ce stress permanent, mais je suis tellement soulagée et fière, oui, je pense... parce que j'ai encore du mal à croire, quand je regarde derrière moi, que nous y sommes arrivés... Bientôt, parce que si le pire est derrière nous, il y a encore du boulot avant de relaxer, nous pourrons nous asseoir tranquillement, et discuter de tout ça, à tête reposée.
J'ai hâte...
dimanche 30 août 2009
De petites nouvelles
Olivier est revenu de son voyage au Québec, la rentrée se prépare avec joie et allégresse, les derniers cartons ont été vidés de leur contenu qui se trouve actuellement réparti sans aucune logique sur le canapé, le plancher du salon, le plan de travail... et aussi dans les chambres, sur les lits...
La meilleure tactique dans ce cas de figure, selon moi, est de tout ranger le mieux possible et de mettre à la poubelle tout ce qui dépasse... ce qui n'est pas très écologique, j'en conviens, ce qui pourrait faire en sorte que tout ce qui n'entre pas dans les armoires, commodes et autres étagères se retrouve chez Emmaüs ou à la Croix-Rouge, recouvert de bave gluante rattachée à Nana se traînant derrière toutes ses vieilles Barbies aux cheveux qui ne se coiffent plus ou ses voitures dont il manque portes et accessoires, ou encore ses poupées aux cheveux manquants, aux visages défigurés à grands coups de traits de crayons...
J'ai découvert que mon nouvel appartement n'était pas traité contre les invasions de moustiques et d'araignées... à mon grand regret... même que l'horrible zonzonnement qu'une maman moustique en mal d'enfants me sussurait à l'oreille finit par un magazine jeté sur le mur, suivi par un flot de sang, de mon sang à moi... que l'affreuse avait pris la liberté de me voler afin de nourrir ses vampires de fils!!! Il y a encore la tache au-dessus de mon lit, témoin indélébile de la violence qu'engendre chez moi une nuit sans sommeil.
Me suis-je souvent ennuyée de la routine? Non, pas trop... mais là... mais là... vivement que les journées se répètent, et que les gestes se ressemblent... un peu... que l'école commence, que le bureau se stabilise, que mes rides s'amenuisent, que ma toux disparaisse... et que ma coiffeuse vienne vite me faire une petite beauté avant que mon miroir, dans un moment de lucidité, ne choisisse de m'assassiner...
Bonne nuit!!!!
La meilleure tactique dans ce cas de figure, selon moi, est de tout ranger le mieux possible et de mettre à la poubelle tout ce qui dépasse... ce qui n'est pas très écologique, j'en conviens, ce qui pourrait faire en sorte que tout ce qui n'entre pas dans les armoires, commodes et autres étagères se retrouve chez Emmaüs ou à la Croix-Rouge, recouvert de bave gluante rattachée à Nana se traînant derrière toutes ses vieilles Barbies aux cheveux qui ne se coiffent plus ou ses voitures dont il manque portes et accessoires, ou encore ses poupées aux cheveux manquants, aux visages défigurés à grands coups de traits de crayons...
J'ai découvert que mon nouvel appartement n'était pas traité contre les invasions de moustiques et d'araignées... à mon grand regret... même que l'horrible zonzonnement qu'une maman moustique en mal d'enfants me sussurait à l'oreille finit par un magazine jeté sur le mur, suivi par un flot de sang, de mon sang à moi... que l'affreuse avait pris la liberté de me voler afin de nourrir ses vampires de fils!!! Il y a encore la tache au-dessus de mon lit, témoin indélébile de la violence qu'engendre chez moi une nuit sans sommeil.
Me suis-je souvent ennuyée de la routine? Non, pas trop... mais là... mais là... vivement que les journées se répètent, et que les gestes se ressemblent... un peu... que l'école commence, que le bureau se stabilise, que mes rides s'amenuisent, que ma toux disparaisse... et que ma coiffeuse vienne vite me faire une petite beauté avant que mon miroir, dans un moment de lucidité, ne choisisse de m'assassiner...
Bonne nuit!!!!
vendredi 21 août 2009
L'arroseur arrosé
- Oh merde!!!!!!!, dis-je élégamment en constatant que le pot de cornichons que je m'apprête à ranger laisse échapper un liquide à odeur de vinaigre le long de mes doigts jusque sur le plancher...
- MAMAN!!!, de s'étonner mes deux petits... euh... en fait ce serait plutôt "Maman..." vu la fréquence de l'outrage!
- On va appeler les gendarmes, menace Jérémie!
- Tu vas appeler les gendarmes??? Tu vas me faire mettre en prison pour un mot échappé dans l'urgence d'une situation dramatique?
- Oui!!!
- Mais vous allez rester ici tous seuls!!
- Moi, je vais aller en prison avec toi, maman, tente de me rassurer Nana.
- Moi aussi, renchérit Mimi, croyant à tort me donner un plaisir inoubliable...
- Ah non, dis-je... Vous allez rester avec papa... et moi je serai en prison... tranquille... et je pourrai peut-être même amener mes livres... et pourquoi pas mon ordi... ah oui!!! Allez-y, appelez les gendarmes, je suis prête!!!!
La menace enfantine se heurte donc à ma cruauté naturelle... Et pan, les enfants... Amenez-en, des idées comme ça!!!
- MAMAN!!!, de s'étonner mes deux petits... euh... en fait ce serait plutôt "Maman..." vu la fréquence de l'outrage!
- On va appeler les gendarmes, menace Jérémie!
- Tu vas appeler les gendarmes??? Tu vas me faire mettre en prison pour un mot échappé dans l'urgence d'une situation dramatique?
- Oui!!!
- Mais vous allez rester ici tous seuls!!
- Moi, je vais aller en prison avec toi, maman, tente de me rassurer Nana.
- Moi aussi, renchérit Mimi, croyant à tort me donner un plaisir inoubliable...
- Ah non, dis-je... Vous allez rester avec papa... et moi je serai en prison... tranquille... et je pourrai peut-être même amener mes livres... et pourquoi pas mon ordi... ah oui!!! Allez-y, appelez les gendarmes, je suis prête!!!!
La menace enfantine se heurte donc à ma cruauté naturelle... Et pan, les enfants... Amenez-en, des idées comme ça!!!
lundi 17 août 2009
L'Alsace est en chaleur
Le soleil est là, enveloppant tout d'une chaleur torride, transformant le monde en une gigantesque serre...
Des gouttelettes de sueur perlent sur toutes les surfaces visibles... De l'humain à la brique, tout dégouline, ruisselle, et finit par se jeter dans une rivière à l'odeur nocive...
Nous continuons nos activités quotidiennes, mais au ralenti... comme sur la lune... Je parle, je transpire... je respire, et mes poumons suent sous l'effort, je n'arrive plus à prendre en main le moindre objet puisque mes doigts visqueux glissent sans s'attacher, une fine couche protectrice de sueur mêlée de poussière me recouvre entièrement, se reformant automatiquement dix minutes après la douche qui rafraîchit... temporairement...
Nos ventilateurs ont trouvé hilarante l'idée de décéder comme ça, en pleine canicule... si bien que nous tentons maladroitement de dormir, de manger, de vivre malgré le fait que nous ne cessons de mijoter...
Il fait lourd, l'air est poisseux... nous nous bagarrons pour avoir le droit d'utiliser le congélateur dans lequel nous nous enfermons, à tour de rôle, pour des périodes d'un quart d'heure dont nous ressortons à peine rafraîchis...
Je vais boire un peu d'eau... puis me coucher, là, en tentant de ne plus bouger afin de ne donner aucune raison à mon corps de produire encore un peu plus de chaleur...
... parce que je ne dors plus, non plus... je souffre...
Des gouttelettes de sueur perlent sur toutes les surfaces visibles... De l'humain à la brique, tout dégouline, ruisselle, et finit par se jeter dans une rivière à l'odeur nocive...
Nous continuons nos activités quotidiennes, mais au ralenti... comme sur la lune... Je parle, je transpire... je respire, et mes poumons suent sous l'effort, je n'arrive plus à prendre en main le moindre objet puisque mes doigts visqueux glissent sans s'attacher, une fine couche protectrice de sueur mêlée de poussière me recouvre entièrement, se reformant automatiquement dix minutes après la douche qui rafraîchit... temporairement...
Nos ventilateurs ont trouvé hilarante l'idée de décéder comme ça, en pleine canicule... si bien que nous tentons maladroitement de dormir, de manger, de vivre malgré le fait que nous ne cessons de mijoter...
Il fait lourd, l'air est poisseux... nous nous bagarrons pour avoir le droit d'utiliser le congélateur dans lequel nous nous enfermons, à tour de rôle, pour des périodes d'un quart d'heure dont nous ressortons à peine rafraîchis...
Je vais boire un peu d'eau... puis me coucher, là, en tentant de ne plus bouger afin de ne donner aucune raison à mon corps de produire encore un peu plus de chaleur...
... parce que je ne dors plus, non plus... je souffre...
lundi 10 août 2009
Jack Sparrow la Caramine girl
Nana: Maman, on joue aux pirates des Caramines et Jérémie veut pas que moi je suis Jack Parrow!!!
Moi: Pourquoi, Jérémie?
Jérémie: Parce que Jack Sparrow c'est pas une fille!!!!
Nana: Mais moi je suis Jack Parrow!!!
Moi: Oui, Nana peut être Jack Sparrow!!!
Jérémie: Oui, mais si c'est pas une fille!! Jack Sparrow c'est un garçon!!!
Moi: On peut dire que Nana est un garçon, alors...
Nana: Non, parce que je suis la maman!
Moi: Alors t'es pas Jack Sparrow!!!
Jérémie: Je te l'avais dit, Nana!!
Nana: Mais oui, je suis Jack Sparrow quand il est une maman!!!
Moi: Pourquoi, Jérémie?
Jérémie: Parce que Jack Sparrow c'est pas une fille!!!!
Nana: Mais moi je suis Jack Parrow!!!
Moi: Oui, Nana peut être Jack Sparrow!!!
Jérémie: Oui, mais si c'est pas une fille!! Jack Sparrow c'est un garçon!!!
Moi: On peut dire que Nana est un garçon, alors...
Nana: Non, parce que je suis la maman!
Moi: Alors t'es pas Jack Sparrow!!!
Jérémie: Je te l'avais dit, Nana!!
Nana: Mais oui, je suis Jack Sparrow quand il est une maman!!!
samedi 8 août 2009
A-t-on toujours le choix?
- Et quand t'es végétarien... voilà!!!! Tu peux plus jamais manger de viande de toute ta vie!!!!
- Jérémie
- Jérémie
lundi 3 août 2009
Moi pis mon char!!
Il y a un an, nous faisions l'acquisition d'une nouvelle voiture... d'occasion, six places avec possibilité de 7, garantie 5 ans par Peugeot lui-même!!
Sauf que... la garantie, on s'en sert un peu trop!!!
Est-ce que c'est normal que...
... la voiture commence à émettre des sons étranges à la fin d'un voyage, et qu'en allant la porter au garage, elle s'arrête complètement dans une sortie d'autoroute, obligeant Alex à se faire tracter?
Est-ce que c'est normal que...
... après nous avoir promis qu'elle serait prête dans une semaine, les mécanos de Peugeot nous assurent constamment que si elle n'est pas encore prête comme elle aurait dû, elle le sera sans faute le lundi suivant?
Est-ce que c'est normal que...
... on nous appelle en disant:
- Votre voiture est prête, mais avant de la remonter...
- Quoi, avant de la remonter??? Elle est pas prête?
- Oui!!!
- Mais elle est pas remontée?
- Non...
Est-ce que c'est normal que...
... comme nous devions nous rendre en Suisse, on nous prête une voiture de courtoisie dont le pare-brise présente une longue fente verticale, la porte avant droite fait un bruit de ferraille en s'ouvrant, le plancher est constamment trempé, les vitres électriques font ce qu'elles veulent et la clim envoie des gouttes d'eau partout dans l'habitacle? Sans compter la clé qui se détache de son plastique, le pneu arrière qui se dégonfle, les essuie-glaces qui n'essuient rien et l'huile qu'il faut vérifier parce qu'au garage ils ne l'ont pas fait? Et qu'elle pue!!!!!!! comme un vieux chien mouillé...
Est-ce que c'est normal que...
... après 6 semaines sans notre voiture, Alex se présente chez Peugeot et qu'on lui promette la voiture pour dans 15 jours???
Que peut-on tirer de tout ça????
a) Une chance que l'on est sous garantie
b) On fait rire de nous
Sauf que... la garantie, on s'en sert un peu trop!!!
Est-ce que c'est normal que...
... la voiture commence à émettre des sons étranges à la fin d'un voyage, et qu'en allant la porter au garage, elle s'arrête complètement dans une sortie d'autoroute, obligeant Alex à se faire tracter?
Est-ce que c'est normal que...
... après nous avoir promis qu'elle serait prête dans une semaine, les mécanos de Peugeot nous assurent constamment que si elle n'est pas encore prête comme elle aurait dû, elle le sera sans faute le lundi suivant?
Est-ce que c'est normal que...
... on nous appelle en disant:
- Votre voiture est prête, mais avant de la remonter...
- Quoi, avant de la remonter??? Elle est pas prête?
- Oui!!!
- Mais elle est pas remontée?
- Non...
Est-ce que c'est normal que...
... comme nous devions nous rendre en Suisse, on nous prête une voiture de courtoisie dont le pare-brise présente une longue fente verticale, la porte avant droite fait un bruit de ferraille en s'ouvrant, le plancher est constamment trempé, les vitres électriques font ce qu'elles veulent et la clim envoie des gouttes d'eau partout dans l'habitacle? Sans compter la clé qui se détache de son plastique, le pneu arrière qui se dégonfle, les essuie-glaces qui n'essuient rien et l'huile qu'il faut vérifier parce qu'au garage ils ne l'ont pas fait? Et qu'elle pue!!!!!!! comme un vieux chien mouillé...
Est-ce que c'est normal que...
... après 6 semaines sans notre voiture, Alex se présente chez Peugeot et qu'on lui promette la voiture pour dans 15 jours???
Que peut-on tirer de tout ça????
a) Une chance que l'on est sous garantie
b) On fait rire de nous
mardi 21 juillet 2009
Danielle la cruelle
Je viens de me mettre à mon repassage, et Jérémie arrive, me regarde méchamment, se jette sur son lit en geignant de plus en plus fort afin d'attirer mon attention.
- Qu'est-ce qu'il y a Jérémie?
- Olivier et Nana veulent pas jouer avec moi!!
- Et c'est pour ça que tu grognes?
- Oui, parce que moi je voulais!!!
- Mais tu peux faire autre chose!! Comme m'aider en me donnant les vêtements!!
- Non, j'aime pas c'est nul!!!!
Nul!!!!!! Moi qui croyais que me tendre les vêtements, patiemment, un par un, en attendant que j'aie maladroitement enlevé presque tous les faux plis sans presque en refaire était passionnant!!!!!!!!!!
Jérémie ne veut ni m'aider, ni faire autre chose!! Il a décidé qu'il n'était pas content!!!!
C'est là que l'inspiration me vient... et que je me mets à chanter...
"- C'était un petit garçon
Qui s'appelait Jérémiiiiiie
Qui se cachait dans son lit
En regardant sa maman repasser!!!!"
Et c'est là que ça devient intéressant...
"Il avait de si jolis orteils"
Les orteils de Jérémie se contractent et il se tourne sur le ventre pour les cacher.
"Et son ventre avait un beau petit nombril juste au milieuuuuuuu"
Une main descend le t-shirt sur le nombril coupable d'exhibition...
Jérémie se met à crier:
- ARRETE!!!
"Et le petit garçon chantait"
- ARRREEEEEEEETEEEE!!!!
"Et il chantaiiiiiiit"
- ARREEEEEEEEEEEEEEETTTTTTEEEEEEE!!!!!!!
"Car il aimait tellement chanter!!!!
Et il avait la meilleure maman du mondeeeee
Et il l'adorait et il chantaiiiiiit"
- ARREEEEETEEEE!!!!!
A la fin, je l'applaudis en tant que participant involontaire à ma chansonnette si appréciée!!!
Jérémie, rouge comme une tomate, partagé entre le rire et la colère, finit par accepter mes bravos et mes embrassades...
Mais bon... si je me suis bien amusée... je n'en abuserai pas!!!
- Qu'est-ce qu'il y a Jérémie?
- Olivier et Nana veulent pas jouer avec moi!!
- Et c'est pour ça que tu grognes?
- Oui, parce que moi je voulais!!!
- Mais tu peux faire autre chose!! Comme m'aider en me donnant les vêtements!!
- Non, j'aime pas c'est nul!!!!
Nul!!!!!! Moi qui croyais que me tendre les vêtements, patiemment, un par un, en attendant que j'aie maladroitement enlevé presque tous les faux plis sans presque en refaire était passionnant!!!!!!!!!!
Jérémie ne veut ni m'aider, ni faire autre chose!! Il a décidé qu'il n'était pas content!!!!
C'est là que l'inspiration me vient... et que je me mets à chanter...
"- C'était un petit garçon
Qui s'appelait Jérémiiiiiie
Qui se cachait dans son lit
En regardant sa maman repasser!!!!"
Et c'est là que ça devient intéressant...
"Il avait de si jolis orteils"
Les orteils de Jérémie se contractent et il se tourne sur le ventre pour les cacher.
"Et son ventre avait un beau petit nombril juste au milieuuuuuuu"
Une main descend le t-shirt sur le nombril coupable d'exhibition...
Jérémie se met à crier:
- ARRETE!!!
"Et le petit garçon chantait"
- ARRREEEEEEEETEEEE!!!!
"Et il chantaiiiiiiit"
- ARREEEEEEEEEEEEEEETTTTTTEEEEEEE!!!!!!!
"Car il aimait tellement chanter!!!!
Et il avait la meilleure maman du mondeeeee
Et il l'adorait et il chantaiiiiiit"
- ARREEEEETEEEE!!!!!
A la fin, je l'applaudis en tant que participant involontaire à ma chansonnette si appréciée!!!
Jérémie, rouge comme une tomate, partagé entre le rire et la colère, finit par accepter mes bravos et mes embrassades...
Mais bon... si je me suis bien amusée... je n'en abuserai pas!!!
lundi 20 juillet 2009
7 ans de mariage
Vaisselle, aspirateur, cartons, lavage, popote, habillage, secrétariat...
... et tout à coup mon oeil affolé croise mon ordinateur...
... ouvert sur ma page de courriels...
... et aperçoit la date d'aujourd'hui!!!
J'ai pas pu m'empêcher de t'appeler...
- Alex?
- Oui?
- Quand tu m'as appelée tout à l'heure pour me dire que tu m'aimais... c'était par hasard?
- Euh... oui...
- Parce que c'est notre anniversaire de mariage aujourd'hui...
- Ah... désolé!!!
- Non, c'est pas grave, je viens juste de le réaliser!!!
- Je t'aime, Danielle!! T'es mon moteur!!!
(Qu'est-ce que j'aime quand il me parle comme ça!!!)
- Moi aussi je t'aime!!! Tu veux que j'achète un petit vin pour ce soir? Histoire de fêter ça un peu?
- Oui, j'aimerais bien!!!
Et l'an prochain, Alex... L'an prochain... j'espère qu'on pourra fêter ça tous les deux ensemble au restaurant... et pas en coup de vent!!!
Mais c'est pas grave!!! Ca a son charme, tu sais, et c'est romantique l'amour échangé comme honteusement entre deux tâches éreintantes...
Je t'ai toujours dit que je serais là peu importe ce qui nous arrive... eh bien je suis là, j'attends, je pense à toi, j'essaie de te faciliter la vie... et j'espère, très fortement, que cette année restera gravée dans nos têtes comme celle qui fut difficile mais prélude à l'amélioration de nos existences...
7 ans de mariage, ce sont les noces de laine... ce qui voudrait dire... fragile mais confortable? Beau et doux? Chaud et piquant?
Je t'ai tricoté un beau pull avec tous les poils récoltés au cours de mes épilations de cette année!! Ce n'est peut-être pas de la laine... mais ça te tiendra chaud!!!
... et tout à coup mon oeil affolé croise mon ordinateur...
... ouvert sur ma page de courriels...
... et aperçoit la date d'aujourd'hui!!!
J'ai pas pu m'empêcher de t'appeler...
- Alex?
- Oui?
- Quand tu m'as appelée tout à l'heure pour me dire que tu m'aimais... c'était par hasard?
- Euh... oui...
- Parce que c'est notre anniversaire de mariage aujourd'hui...
- Ah... désolé!!!
- Non, c'est pas grave, je viens juste de le réaliser!!!
- Je t'aime, Danielle!! T'es mon moteur!!!
(Qu'est-ce que j'aime quand il me parle comme ça!!!)
- Moi aussi je t'aime!!! Tu veux que j'achète un petit vin pour ce soir? Histoire de fêter ça un peu?
- Oui, j'aimerais bien!!!
Et l'an prochain, Alex... L'an prochain... j'espère qu'on pourra fêter ça tous les deux ensemble au restaurant... et pas en coup de vent!!!
Mais c'est pas grave!!! Ca a son charme, tu sais, et c'est romantique l'amour échangé comme honteusement entre deux tâches éreintantes...
Je t'ai toujours dit que je serais là peu importe ce qui nous arrive... eh bien je suis là, j'attends, je pense à toi, j'essaie de te faciliter la vie... et j'espère, très fortement, que cette année restera gravée dans nos têtes comme celle qui fut difficile mais prélude à l'amélioration de nos existences...
7 ans de mariage, ce sont les noces de laine... ce qui voudrait dire... fragile mais confortable? Beau et doux? Chaud et piquant?
Je t'ai tricoté un beau pull avec tous les poils récoltés au cours de mes épilations de cette année!! Ce n'est peut-être pas de la laine... mais ça te tiendra chaud!!!
vendredi 17 juillet 2009
La maison du conseil
En Allemagne, faisant route vers Europa Park, je perfectionne mon allemand auprès d'Alex:
- Rathaus, Alex, ça veut dire "maison des rats"?
- Non, c'est la mairie!!!
- Ah... eh ben!!! Ils sont réalistes, les allemands!!!
- Rathaus, Alex, ça veut dire "maison des rats"?
- Non, c'est la mairie!!!
- Ah... eh ben!!! Ils sont réalistes, les allemands!!!
dimanche 12 juillet 2009
Rêve et réalité
Jérémie: Moi, j'ai rêvé un jour qu'un monstre arrivait et qu'il mangeait maman, papa, Nana, moi et Olivier... et que toute la famille était mangée!!!
Nana: Non, c'est pas vrai!!
Jérémie: Oui, c'est vrai!!!
Nana: Non!!!!!!!!! Ca se peut pas!! Parce que moi j'ai pas fait ce rêve-là!!! Alors je pouvais pas être là!!!
Nana: Non, c'est pas vrai!!
Jérémie: Oui, c'est vrai!!!
Nana: Non!!!!!!!!! Ca se peut pas!! Parce que moi j'ai pas fait ce rêve-là!!! Alors je pouvais pas être là!!!
mardi 7 juillet 2009
Finale
Nos regards se croisent et se comprennent... peut-être trop bien pour ce que j'en sais, puisque nos mains ne devraient pas se rejoindre et s'enlacer de cette façon... Je me cramponne à toi, à tes doigts un peu moites s'accrochant aux miens, je suis terrifiée...
Je jette un oeil en bas, un tout petit oeil, tout rapide... d'une pression dans le creux de ta main, je t'indique que ma décision est prise... et tu me réponds de la même façon, sans un échange visuel, sans un regard, sans un mot...
Je sens des larmes rouler sur mes joues... et je tourne la tête... Avant même de te voir je sais qu'il en est de même pour toi... je sais que la vie t'a fait le même cadeau qu'à moi, je sais que nous sommes devant ce mur trop haut, cette colline devenue montagne, cette fissure s'effritant en une large crevasse...
- On se souviendra de tout ça, tu crois?
J'ai enlevé mes chaussures... nous nous tenons devant un vide sans fin, une falaise d'une trop grande profondeur... les mains jointes comme pour survivre, dans une désolation si froide...
Ton exclamation étouffée me fait prendre conscience de mes ongles ébréchés s'enfonçant dans ta chair, et je relâche ma prise, un peu...
Je veux sauter... je veux avancer, me laisser tomber, m'envoler, nager à travers le désespoir, et le dépasser, comme une pierre, m'encastrer dans une route asphaltée...
Je te vois hésiter... tu veux vivre... Serais-je donc en droit de t'imposer la résignation dont je fais preuve dans cette histoire? Je te regarde, je suis désolée...
T'encerclant de mes bras, je t'embrasse à pleine bouche, m'enivrant de toi, de ton goût, de ta douceur... puis je m'écarte, décidée... avant de m'élancer dans un vide sans retour, faisant de toi un survivant... un veuf survivant...
Je jette un oeil en bas, un tout petit oeil, tout rapide... d'une pression dans le creux de ta main, je t'indique que ma décision est prise... et tu me réponds de la même façon, sans un échange visuel, sans un regard, sans un mot...
Je sens des larmes rouler sur mes joues... et je tourne la tête... Avant même de te voir je sais qu'il en est de même pour toi... je sais que la vie t'a fait le même cadeau qu'à moi, je sais que nous sommes devant ce mur trop haut, cette colline devenue montagne, cette fissure s'effritant en une large crevasse...
- On se souviendra de tout ça, tu crois?
J'ai enlevé mes chaussures... nous nous tenons devant un vide sans fin, une falaise d'une trop grande profondeur... les mains jointes comme pour survivre, dans une désolation si froide...
Ton exclamation étouffée me fait prendre conscience de mes ongles ébréchés s'enfonçant dans ta chair, et je relâche ma prise, un peu...
Je veux sauter... je veux avancer, me laisser tomber, m'envoler, nager à travers le désespoir, et le dépasser, comme une pierre, m'encastrer dans une route asphaltée...
Je te vois hésiter... tu veux vivre... Serais-je donc en droit de t'imposer la résignation dont je fais preuve dans cette histoire? Je te regarde, je suis désolée...
T'encerclant de mes bras, je t'embrasse à pleine bouche, m'enivrant de toi, de ton goût, de ta douceur... puis je m'écarte, décidée... avant de m'élancer dans un vide sans retour, faisant de toi un survivant... un veuf survivant...
dimanche 5 juillet 2009
Humour, humour... ne vois-tu donc vraiment rien venir?
Après une journée tranquille - pour les enfants - nous nous racontons des blagues tout en mangeant le repas du soir...
Olivier raconte des histoires de Toto, ma nièce Gabrielle se spécialise plutôt dans les blagues de blonde...
Jérémie et Nana, désirant être de la partie, tentent de rivaliser d'humour avec les plus grands... mais avec un succès... euh... relatif...
- C'était une fois un monsieur... il marchait et là il entre dans une maison où il y avait une madame!! Là, le monsieur pète!!!! Et la madame lui dit:
- Vous êtes nul!!!!!! Et vous puez!!!!
C'est là que nous entrons en action en hurlant de rire... même si bon...
Les deux petits nous ont raconté force variantes de la même blague... Parfois le monsieur était remplacé par une madame, ou par un âne, ou un éléphant... Il arrivait que ce personnage épatant fasse caca au lieu de péter ou alors se prenne la fantaisie de tout faire en même temps, ce qui donnait lieu à des hennissements de joie de la part des conteurs...
Une fois même, au summum de leur créativité humoristique, la madame se mit à en rajouter encore du fondement avant de dire au monsieur qu'il était moche et que ce dernier lui réponde que franchement, elle aussi!!!
J'ai quand même un peu hâte qu'ils grandissent... parce que là... ça devient plutôt honteux!!!
Olivier raconte des histoires de Toto, ma nièce Gabrielle se spécialise plutôt dans les blagues de blonde...
Jérémie et Nana, désirant être de la partie, tentent de rivaliser d'humour avec les plus grands... mais avec un succès... euh... relatif...
- C'était une fois un monsieur... il marchait et là il entre dans une maison où il y avait une madame!! Là, le monsieur pète!!!! Et la madame lui dit:
- Vous êtes nul!!!!!! Et vous puez!!!!
C'est là que nous entrons en action en hurlant de rire... même si bon...
Les deux petits nous ont raconté force variantes de la même blague... Parfois le monsieur était remplacé par une madame, ou par un âne, ou un éléphant... Il arrivait que ce personnage épatant fasse caca au lieu de péter ou alors se prenne la fantaisie de tout faire en même temps, ce qui donnait lieu à des hennissements de joie de la part des conteurs...
Une fois même, au summum de leur créativité humoristique, la madame se mit à en rajouter encore du fondement avant de dire au monsieur qu'il était moche et que ce dernier lui réponde que franchement, elle aussi!!!
J'ai quand même un peu hâte qu'ils grandissent... parce que là... ça devient plutôt honteux!!!
jeudi 2 juillet 2009
Qu'est-ce que je veux faire plus tard? Tricheur!!
C'était aujourd'hui la dernière journée d'école de toute l'année!!!!!!! Et ce n'est pas n'importe quoi pour Jérémie puisque cet événement marque la fin de sa vie de petit enfant et son entrée à l'école primaire, l'école des grands!!!
Sauf que...
- Maman, tu sais, je vais aller au CP après les vacances...
- Oui, c'est bien!!! Tu deviens grand!!
- Mais... c'est difficile, le CP...
- Non, pas trop!!! Et puis nous, on peut t'aider!!
- Ah oui... et puis je peux tricher?
- Tricher? Qu'est-ce que tu veux dire?
- Ben je veux dire "copier"...
- Non, on ne peut pas... Mais pourquoi tu veux copier?
- Parce que je copie toujours!!! Quand je comprends pas, je regarde les autres pour savoir...
- Quand tu seras au primaire, si tu ne comprends pas, tu pourras le dire à la maîtresse pour qu'elle t'explique...
- Ah...
Il y a tout de même une certaine angoisse... On n'entre pas dans le monde des grands les doigts dans le nez!!!
Sauf que...
- Maman, tu sais, je vais aller au CP après les vacances...
- Oui, c'est bien!!! Tu deviens grand!!
- Mais... c'est difficile, le CP...
- Non, pas trop!!! Et puis nous, on peut t'aider!!
- Ah oui... et puis je peux tricher?
- Tricher? Qu'est-ce que tu veux dire?
- Ben je veux dire "copier"...
- Non, on ne peut pas... Mais pourquoi tu veux copier?
- Parce que je copie toujours!!! Quand je comprends pas, je regarde les autres pour savoir...
- Quand tu seras au primaire, si tu ne comprends pas, tu pourras le dire à la maîtresse pour qu'elle t'explique...
- Ah...
Il y a tout de même une certaine angoisse... On n'entre pas dans le monde des grands les doigts dans le nez!!!
mardi 30 juin 2009
Dure, la vie?
Y a des moments où la vie, ça devrait juste couler, facilement, comme la pluie s'enfuit d'une gouttière en ploc-ploc sans surprise, ou d'autres fois comme les rivières, en courant droit devant... mais surtout, de temps en temps se reposer, comme le fait l'eau du lac, en attendant que l'érosion lui fraie un chemin vers quelque découverte...
Y a des moments où la vie ne se laisse pas saisir parce qu'elle passe vite et fait en sorte que l'esprit soit tout entier occupé à mettre en place les projets ou à régler toutes ces difficultés qui nous tombent dessus dès qu'on tourne le dos...
Y a des moments où tout arrive en même temps et où toute colline semble montagne, où le filet d'eau devient rivière... où le navire prend l'eau...
... et quand les voies d'eau s'ouvrent dans la cale... il faut avoir le temps d'écoper...
... sinon...
Allez, Danielle... Ecope!!
Y a des moments où la vie ne se laisse pas saisir parce qu'elle passe vite et fait en sorte que l'esprit soit tout entier occupé à mettre en place les projets ou à régler toutes ces difficultés qui nous tombent dessus dès qu'on tourne le dos...
Y a des moments où tout arrive en même temps et où toute colline semble montagne, où le filet d'eau devient rivière... où le navire prend l'eau...
... et quand les voies d'eau s'ouvrent dans la cale... il faut avoir le temps d'écoper...
... sinon...
Allez, Danielle... Ecope!!
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