lundi 26 janvier 2009

Parlez-moi d'un client satisfait!

Le client arrive à la station-service et est accueilli par une charmante pompiste un peu dépeignée qui lui demande:

- Quéou voulez?
- Je voudrais des chips, des bonbons et du jus.
- D'accord!

La jeune femme fourrage quelque peu puis lui donne ses chips, ses bonbons et se sert de la pompe à essence pour lui remplir un verre de jus, vidé dans l'instant par le client satisfait.

- Merci, madame!
- Voulez-vous des restants, maintenant?
- Non, merci! Je pense que...
- Voulez-vous prendre une douche?
- Ah oui!

De plus en plus enthousiaste, l'homme entre dans le lave-auto et se fait nettoyer de fond en comble par les brosses rotatives avant de recevoir en pleine poire le jet d'eau.

- Ah, ça fait du bien!! Maintenant je vais laver ma voiture!
- D'accord!

Suivant le même chemin que son propriétaire, le véhicule est à son tour récuré.

Tout se passe bien, jusqu'au moment où le client décide de mettre de l'essence dans sa voiture... la belle ne l'entend pas de cette oreille!!!!

- Mais monsieur, c'est moi qui le fais!!!!
- Non, c'est moi qui l'avais pris avant!! J'étais le premier!!
- Aaaaaaaaaaaaaaaahhh!!! T'as pas le droit de me taper!! Tiens!!!
- D'abord, je vais le dire à maman!!
- Non, c'est moi qui le dis!!! Maaaaamaaaan!!!
- MAAAAMAAAAAAN!!!!

Heureusement, il était déjà temps de s'habiller pour l'école... Sauvée par la cloche!

Ecoute ton corps

Bien que petits, nos enfants nous étonnent bien souvent par la rapidité avec laquelle ils assimilent la matière... euh... parfois à nos dépens...

Nana, au petit-déjeuner, absorbe un bol de céréales plein de lait...

- Maman?
- Oui, Nana?
- Quand je bois mon lait, il descend dans ma gorge et il s'en va, comme ça, jusqu'où?
- Ton lait, il descend dans ton estomac, et après il va dans ton pipi!

Jérémie estime que le moment est bien choisi pour intervenir avec humour:

- Ah oui, dans le pipi!!!! Ah ah ah!!!
- Mais oui!!! Le corps prend ce dont il a besoin pour être en santé, pour grandir... et le reste s'en va dans le pipi!

Sur ce, ma fille mange, bouchée par bouchée, concentrée sur la déglutition et suivant le trajet de l'aliment avec le doigt.

Puis:

- Maintenant, maman, mon corps m'a dit qu'il en avait eu assez et qu'il n'en voulait plus!
- Ah bon!!! Ton corps ne t'a pas dit qu'il faudrait que tu termines au moins ton lait pour que tes os grandissent?
- Non, il m'a pas dit ça...
- Ah... peut-être qu'il a oublié, mais je suis sûre qu'il espère en secret que tu boiras ton lait...
- Ok...

vendredi 23 janvier 2009

Mon père est plus fort que le tien!

Vous venez au monde, émergeant d'un cocon de chaleur pour aller à la rencontre de l'inconnu; et ce sont les bras de vos parents qui constituent le rempart absolu entre vous et le monde.

Vous grandissez, vous entrez à l'école, et vous prenez conscience des dangers réels qui vous entourent. Vous entendez des histoires de vols, de meurtres, de catastrophes humaines ou naturelles... et vous regardez votre mère, ou votre père, et vous vous dites que tant qu'ils sont là, il ne peut rien vous arriver.

Vous vous habituez à tout ça, jusqu'au jour où, l'adolescence se faisant de plus en plus présente dans vos hormones, vous commenciez à provoquer ces parangons d'autorité, ces murailles de sécurité... et à tenter de les égaler, voire de les dépasser... Viennent alors les discussions, les obstinations, les pleurs, les insultes et les argumentations interminables qui laissent l'un et l'autre camp épuisé... et vous découvrez un nouveau visage de ces adultes tout-puissants... vous vous rendez compte qu'ils ne sont pas aussi sûrs d'eux que vous le croyiez... Le choc que vous en éprouvez est terrible... Il remet en question toute votre conception de la maturité... N'auraient-ils pas dû avoir toutes les réponses, être solides comme un roc?

Qu'est-ce que cette mère qui flanche et se met à sangloter sous vos propos incendiaires? Qu'est-ce que ce père qui reste bouche bée lorsque vous lui assénez des provocations assassines?

Vous regardez vos parents d'un autre oeil, vous remarquez leurs défauts, leurs insuffisances, leurs angoisses, leurs faiblesses... Ils perdent le statut de demi-dieux que vous leur aviez attribué... Ce qui veut dire que vous ne changerez pas? Que l'âge adulte ne vous apportera pas la sérénité intérieure que vous attendiez?

Vous devenez alors parents, et vous souhaitez donner à vos enfants la sécurité que vous avez eue... Car vous ne voulez pas leur enlever leurs illusions, n'est-ce pas? Alors lorsqu'ils ont peur, vous leur racontez que tant que vous êtes là, ils sont en sécurité...

Et vous les protégez de votre mieux, prenant à coeur votre rôle... tout en connaissant vos limites et votre vulnérabilité. Vous savez donner le change.

Jusqu'à ce que vos petits grandissent et vous analysent à l'aide de leurs nouvelles perceptions, et que la roue tourne à l'infini...

De la naissance à la mort... au fond de nous... nous sommes pratiquement les mêmes...

mardi 13 janvier 2009

Malade, mais toujours gracieuse

Note: Ce billet comporte des scènes difficiles à lire pour ceux qui ont le coeur facilement révulsé... A vos risques et périls!

En nous levant ce matin, la question qui se posait était la suivante:

Mimi allait-il aller à l'école? Et si non, était-il suffisamment en forme pour aller reconduire Nana avec moi?

La question se régla durant le petit-déjeuner:

- Tu vas à l'école, Mimi?
- Euh... je sais pas...
- Mais tu manges bien!
- Oui...

Quelques secondes plus tard...

- Oh non... je l'ai encore fait...
- Quoi?
- Caca...
- Dans ta culotte?
- Mais noooon...

Je me sens soulagée... puis...

- Mais alors... où?
- Dans mon pyjama!!

Bon... alors on reste à la maison encore une fois...

Et maintenant?

Je suis malaaaaade!!

J'ai passé l'après-midi à moitié endormie, pelotonnnée dans mes couvertures, ressentant des crampes affreuses dans les jambes, le dos et la tête... même que je me suis demandé si je n'amenais pas une nouvelle maladie...

C'est beau la diversité!!

Et quelle phrase réconfortante a donc prononcé mon cher mari en me contemplant... couchée telle une flaque de boue dans un marécage?

- T'as une moustache de vomi!!!
- Quoi??? C'est vrai?
- Non... hihi!!

Il croit peut-être que cet humour douteux me remontera le moral...

Sauf que... pour l'instant, je m'imagine à votre place... en train de me voir gémir de douleur, ramper, défaillir à chaque instant puisque je ne me nourris plus...

Et il me semble que si j'étais vous... je me prendrais vraiment en pitié... je n'aurais de cesse de caresser la pauvre Danielle, de lui apporter mille et un remèdes, de lui assurer une guérison rapide...

J'espère être encore en vie demain... mais rien n'est moins sûr...

Allumez-moi un cierge... faites des offrandes, des sacrifices...

lundi 12 janvier 2009

Un retard paradoxal

S'il y a une chose que l'on partage sans le vouloir ou même s'en apercevoir, c'est bien une maladie!!!

A l'intérieur d'une même famille, la transmission d'un virus ou d'une bactérie s'avère d'une facilité déconcertante... ce qui, vous l'imaginez, n'est qu'un préambule à une mauvaise nouvelle...

Nana, qui a eu une gastro-entérite la semaine dernière, a laissé traîner une bactérie sur une poignée de porte...

Jérémie, sans y prendre garde, a malencontreusement mis la main sur ladite poignée, devenant tout d'un coup l'immense maison abritant la vie pour le moment solitaire de cette microscopique engeance qui, profitant de l'accueil chaleureux de son hôte, se mit à se reproduire frénétiquement.

Pendant quelques jours, la population bactérienne se fit un immense party qui dégénéra, comme toujours, lorsqu'ils furent trop nombreux.

Après s'être plaint hier soir d'un mal de ventre plutôt suspect, Mimi est allé se coucher sans toucher vraiment à son repas...

Puis ce matin, suite à une nuit plutôt agitée, fiston décida de rester à la maison, gentiment, et fit pas moins de 172 visites à la toilette.

L'enfant normal est ainsi fait que son caractère agité qui a tendance à épuiser ses parents s'endort lorsqu'il est atteint par une quelconque maladie.

Mon petit Jérémie ne fait pas exception à la règle et ce matin, pendant qu'Olivier et Nana trimaient à l'école, nous étions ensemble.

Je faisais mon ménage du lundi pendant que mon rejeton surveillait l'heure...

Alors que 11 heures sonnait...

- Maman, il est un, et encore un... et puis dix, et un un!!!!
- Euh... Ca veut dire quoi, ça?
- Ca veut dire qu'il est dix heures et demie! Hein, maman?
- Non! Répète-moi les chiffres?
- Il est un, un, dix, et un!
- Le dix, ce serait pas un zéro?
- Ah oui, c'est ça!!!
- Et ça fait quelle heure?
- Euh...
- Il est onze heures et une minute!

- Maman, ça a changé!!! Il est un, un, zéro, deux!!
- Ah!! Il est quelle heure?
- Onze heures dix!
- Mais non, Mimi!!! Il est onze heures deux!
- Ah!!!!

- Maman, il est un, un, zéro, trois!!
- Il est donc onze heures...
- Trois?
- Oui!! Bravo!!!

Je vous fais grâce des 22 minutes suivantes qui se passèrent de la même façon à peu de choses près...

- Maman, il est un, un, deux, et cinq!
- Ca veut dire qu'il faut se préparer, maintenant!!!! On va chercher Nana!!
- Euh... euh...
- Tu vas mettre tes bottes?
- ...
- Mimi?

Je me préparais allègrement, enfilant avec grâce mes deux bottes quand je remarquai son visage chiffonné...

- Qu'est-ce qu'il y a, Mimi?
- C'est que...
- Oui?
- J'ai fait un peu caca dans ma culotte...

Et c'est ainsi que nous arrivâmes en retard à l'école, que Nana faillit être abandonnée, livrée aux mains d'on ne sait quels enseignants pervers pour un manque de ponctualité honteux après avoir passé 25 minutes le nez collé à l'horloge, énonçant le temps qui passe, instant par instant, minute par minute...

samedi 10 janvier 2009

Soubresaut de tendresse

Toi qui me connais si bien...

... tu sais les mots qu'il faut me dire lorsque je me replie sur moi-même dans la perspective d'une situation nouvelle...

... tu sais m'insuffler du courage, rationnaliser mes angoisses, m'aider à gérer un stress parfois réellement handicapant...

Grâce à toi, j'ai mis des mots sur certains aspects de moi que je n'avais pas appris à nommer, j'ai appris à me voir par tes propres yeux et à m'apprécier d'une nouvelle façon.

Et moi...

... je te connais sur le bout des doigts...

... je sais tes mimiques lorsque tu n'es pas sûr de toi, j'ai expérimenté à maintes reprises le paradoxe de ton incapacité à retenir quelques pages de roman lorsque tu arrives beaucoup mieux que moi à m'exprimer tes sentiments, ton amour, ta peine ou ton émotion.

Je ressens ton honnêteté pure et sans tache, ta profonde sensibilité qui m'atteint plus que toute autre chose lorsque au milieu d'une nuit comme les autres tu me serres très fort dans tes bras et que tu me déclares ton amour dans un élan d'émotion, une bouffée de tendresse que nous partageons simplement, en se collant l'un à l'autre, l'espace de quelques minutes avant de se rendormir...

Allez... serre-moi... car c'est dans la solidité de ce lien que se situe notre force...

vendredi 9 janvier 2009

Ah ouiiiiiiiiiiiii!!!! Chauffe-moiiiiii!!

Je ne suis pas morte de froid, heureusement!!!

Après avoir mis les enfants au lit hier soir, enroulés dans 12 édredons chacun, ce qui leur donnait un faux air de chose informe couchée dans un lit, je me suis habillée de 3 pulls, 8 pantalons et autant de chaussettes...

Grelottant malgré tout, j'écoutais Alex ronfler tout en pianotant sur mon cher portable... Tout d'abord, je n'ai pas remarqué les bruits métalliques que n'importe qui entendrait sauf moi; trop concentrée, comme toujours, sur mon activité... Puis, sans même y penser, je me suis décrispée... détendue... comme s'il faisait moins froid...

- Diantre, me dis-je à l'intérieur de ma tête, on s'habitue vraiment à tout! Voilà que le froid me laisse de glace!!!

Mon corps s'adaptait si aisément qu'il me prit tout d'un coup l'envie saugrenue de retirer quelques peaux... des images de palmiers et de plages ensoleillées m'envahirent et je me mis à chantonner... sans réaliser à prime abord que l'air autour de moi se réchauffait réellement.

Lorsque j'en pris conscience, je m'approchai silencieusement du radiateur... puis je regardai Alex et constatai que son pied gauche dépassait de la couverture...

Mon regard passait du radiateur au pied d'Alex... mon cerveau bouillonnait...

Au moment où mon doigt échaudé par le froid entra en contact avec le métal, il tressauta... puis je le suivis dans son mouvement...

Il y avait du chauffage!!!!!! Nous étions sauvés!!! La fin du monde n'avait duré que quelques heures!!!

Quoi?? J'aurais pu vous en parler avant?

Euh... oui... j'aurais été plus gentille, plus respectueuse de vos émotions... Mais de quoi j'aurais eu l'air, moi, deux heures après avoir écrit le billet, d'en faire un nouveau disant que tout allait bien? Personne ne se serait inquiété, personne n'aurait passé sa journée à penser à nous, se mordillant les lèvres et l'intérieur des joues de terreur à l'idée que nous sommes en pleine cryogénisation!!!!

Disons que... j'ai un peu fait durer le plaisir...

Pardon...

jeudi 8 janvier 2009

L'hiver, c'est froid... Une chance qu'il y a le chauffage!!!

En vous levant ce matin, vous comprenez immédiatement qu'il y a quelque chose qui cloche...

Il fait froid... mais froid!!!!!!!!!

Vous vous rappelez les plaintes de tout un chacun, les prédictions cauchemardesques de journées frigorifiques et vous vous dites que c'est tout à fait normal... et que si vous ressentez si vivement cette température hivernale, c'est probablement en raison de l'efficacité limitée de l'isolation thermique de l'immeuble dans lequel vous évoluez...

Oui, c'est sûrement ça...

Puis vous remarquez votre solitude conjugale... en effet, votre mari n'est pas rentré... parce qu'il devait absolument terminer un chantier avant ce matin et qu'il y a passé la nuit. Vous vous serrez un peu contre son oreiller, reniflant, fouaillant du groin à la recherche de vieilles odeurs de transpiration ou d'une goutte d'ancienne salive séchée à vous mettre sous la langue en vous remémorant le passé pas si lointain - 24 heures - où vous dormiez l'un contre l'autre, à vous imprégner du fruit de vos aisselles...

En début d'après-midi, vous vous mettez à regarder les radiateurs d'un oeil méfiant... vous n'y arrivez pas, vous ne pouvez vous empêcher de les observer tout en vous posant de sérieuses questions sur leur fidélité...

C'est alors que vous décidez de pousser vos investigations et que vous avancez un doigt inquisiteur vers la source de chaleur à laquelle vous êtes habituée depuis l'arrivée des basses températures.

La pulpe de votre index ressent une douce tiédeur... inquiétante...

Pourquoi inquiétante???? Mais vraiment vous ne comprenez pas??? Parce qu'en plein mois de janvier, alors qu'il fait - 8 dehors, les radiateurs sont supposés être torrides!!!

Mais bon... vous n'en faites pas un plat; pourtant l'idée se fait tranquillement un chemin dans les méandres de vos neurones que peut-être que quelque chose ne tourne pas rond...

Et vous oubliez!!!! Parce que vous êtes occupée, parce que vous avez cent mille choses à faire et même tellement que vous n'arrivez même plus à écrire à vos lecteurs adorés à des heures acceptables!!

Pourtant, en début de soirée, alertée par un froid de plus en plus glacial, vous vous remettez à fixer les radiateurs...

Mais ce n'est plus le regard méfiant précédent... c'est maintenant une appréhension teintée de désespoir qui se lit au fond de vos prunelles...

Votre main se tend de nouveau vers l'accordéon métallique, mais votre doigt n'a plus l'assurance de jadis... il tremble de crainte...

C'est alors que le métal entre en contact avec la chair dans une absence totale de bruit... et que vous en arrivez à une prise de conscience plus que désespérante...

Il n'y a plus de chauffage!!!!!!!!

Enwèye, ma fille, tu t'ennuyais du Québec? Ben l'Québec s'en vient chez vous!!!! Souris, comme ça quand les pompiers te retrouveront, y se diront que t'es morte gelée mais heureuse!!!!!

Vos neurotransmetteurs se mettent en marche et vous commencez à réfléchir...

L'avantage d'un immeuble, c'est que même si vous êtes trop inconsciente pour vous rendre compte que le chauffage ne fonctionne plus avant d'être complètement congelée, ce n'est sûrement pas le cas de tout le monde!!!
Vous appelez donc le concierge au secours, et celui-ci vous confirme qu'il est au courant depuis bien des heures, que les techniciens y travaillent depuis longtemps mais qu'il ne peut dire si ça reviendra demain ou après-demain ou dans 6 mois mais que vous seriez mieux de bien emmitoufler vos enfants pour la nuit parce que si le béton est encore chaud ce soir, ça ne sera peut-être plus le cas demain...

Et voilà!!! Couchez-vous, fermez vos petits yeux... et avertissez vos amis que dans les prochains jours il est possible que vous dégagiez des odeurs... parce que tout de même... vous ne prendrez pas votre douche à - 10!!!

Vous n'êtes pas folle!!!!!!

mercredi 7 janvier 2009

Pauvre, pauvre Nana!!

Pour ceux et celles qui suivent ce blog, je pense que vous avez compris que ma chère petite Nana sait préparer ses effets... et se faire remarquer...

Je pense même qu'il est évident qu'elle a le chic pour ne jamais passer inaperçue; et ce malgré une timidité apparente lorsqu'elle n'est pas seule avec nous.

Samedi dernier, Elana a eu un genre de petite gastro qui nous avait fait bien peur mais s'était éteinte après l'ingurgitation d'un antidiarrhéique (non, je veux pas boire le médicament, c'est pas boooooon) et quelques heures passées à faire plus ample connaissance avec notre bol de toilette.

Dimanche s'est déroulé le mieux du monde!! Nana a mangé, chez sa mamie, des quantités incroyables de glace, bonbons, chocolats et gâteaux (on se demande bien pourquoi elle tombe malade) et lorsque nous sommes allés la chercher, elle était repue mais heureuse!!!

Lundi matin, elle est allée à l'école!! Tout a bien été! Par contre, sa maîtresse me fit part d'une constation qu'elle avait faite...

Elle trouvait qu'Elana avait une petite mine...

Mardi, elle affirme qu'elle a mal au ventre... Comme j'avais une réunion WW en matinée, je l'ai ramenée chez mamie où je l'ai laissée non sans les avoir averties toutes les deux que ma fureur ne connaîtrait pas de bornes si elle mangeait des sucreries pendant mon absence.

Mal de ventre encore en après-midi... les choses se corsent... Je la garde avec moi à la maison parce que je la trouve légèrement chaude et qu'elle a une apparence d'enfant malade...

Elle ne mange presque rien, elle se couche assez tôt, elle râle, elle pleurniche...

Et aujourd'hui, alors que nous nous préparons pour aller à la médiathèque, ma charmante petite fille décide qu'elle a assez attendu et lâche tout sur le plancher du couloir...

Un déluge digne des plus grandes légendes, une catastrophe, un tsunami de vomi a ravagé le sol... juste devant la toilette... à moins d'un mètre, en fait...

Ecoeurée, je me suis sauvée dans ma chambre afin de fuir l'odeur et la vue de cette calamité émergeant des entrailles de mon enfant...

Mais en réfléchissant quelque peu, je me suis rappelée que c'était moi l'adulte ici... et que moi... que j'étais responsable et que je devais prendre mon courage à deux mains et aller ramasser...

Ah non, pas ramasser!!!!

Oui, aller tout éponger, nettoyer, essorer, déshabiller, récurer et poncer une petite fille sur les joues de laquelle coulaient de grosses larmes...

Surmontant mon dédain, je l'ai prise avec des pinces, l'ai levée puis déposée dans le bain dans lequel trempaient déjà tous ses vêtements souillés... J'ai bien touillé avec un grand bâton, puis j'ai rincé, essoré en tournant vite, vite et puis j'ai séché le petit haricot qui portait les cheveux de ma fille avant de l'habiller...

Oui, Nana sait se faire remarquer...

Elle a inventé la gastro à retardement!!

On va passer une petite journée tranquille et si le monsieur de la médiathèque lit mon blog... je lui demanderai de me pardonner mon retard... parce qu'il devra attendre un peu.

lundi 5 janvier 2009

La saga de la galette et du billet qui avait disparu...

Je suis en colère!!!!!

J'avais écrit un billet d'une longueur hallucinante, dont j'étais fière, qui me faisait rire à gorge déployée, en hurlements saccadés et terrifiants qui, j'en étais sûre, vous ferait le même effet ou presque...

Pour une raison qui m'est parfaitement inconnue, au moment où mon index a pris possession de ma petite souris digitale et a appuyé à l'endroit précis ordonnant au billet de se publier lui-même... tout s'est arrêté...

Et sous mes yeux incrédules mon billet a disparu... sans laisser de traces... Aucune sauvegarde automatique, rien... comme si tout n'avait existé que dans ma tête...

Et pourtant... je vous racontais en plusieurs, plusieurs paragraphes et un nombre de mots si immense que...

Mais laissez... je ne sais pas qui est responsable de la perte de ce document dont la valeur intrinsèque était phénoménale... mais plus personne, jamais, ne lira cette histoire digne, pourtant, d'un prix Goncourt... ou du Nobel de littérature...

C'était si beau... si beau... snif...

... et j'ai tout perdu... toute l'histoire de la saga de la galette des rois qu'on pensait avoir achetée et qu'on n'avait pas et qu'on avait allumé le four et qu'on la trouvait pas et qu'on allait partout et que plus personne en avait et que finalement elle était pas bonne...

Un sujet étoffé, un monde de raffinement...

La perfection... la vraie!!!!

dimanche 4 janvier 2009

Pas vu, pas pris!

Alors que je m'apprête à la coiffer, je vois Nana se pencher, saisir quelque chose entre son pouce et son index et l'extraire de sous le meuble de la salle de bain.

- Regarde, maman, c'est un chocolat de Olivier!
- Et il était tombé là!!!!
- Oui... je peux le manger?
- Il est à Olivier?
- Oui...
- Alors je pense que tu devrais le lui demander à lui!

A table pour le petit-déjeuner, Nana fait les yeux doux à son grand frère... espérant de tout coeur se faire offrir la friandise convoitée!!! Mais Olivier, contre toute attente, nous informe que cette sucrerie ne lui appartient pas...

Tous les regards se tournent alors vers Jérémie, dont le nom vient tout juste d'être prononcé par son aîné!

- Jérémie, ce chocolat est à toi?
- Oui!!!
- Tu sais où Nana l'a trouvé?
- Oui, sous le meuble de la salle de bain!! Je l'ai vu hier!!!!
- Tu savais qu'il était là?
- Oui!
- Et tu ne l'as pas ramassé!
- Euh... non...
- Alors je pense que Nana peut le manger, n'est-ce pas? Parce que si tu l'avais voulu, tu l'aurais pris hier, non?

Jérémie repose doucement la papillote qu'il s'apprêtait déjà à déballer...

... vient vers moi, ses yeux fixant les miens...

... et il me lance d'un ton amusé et, disons-le, provoquant:

- Je l'ai vu plein de fois!!!!!

Puis il se sauve à toutes jambes, laissant sa petite sœur la bouche bien remplie de ce plaisir sucré...

jeudi 1 janvier 2009

Alex aurait dû...

Il y a quelques mois, Alex avait acheté une rampe de petites ampoules colorées afin de les installer au-dessus du lit d'Olivier... et c'est aujourd'hui, premier janvier, qu'il l'a posée!

C'est superbe!! Ca clignote, ça éclaire, ça met de la couleur!!! Il est même possible de créer une atmosphère lugubre ou festive...

Cependant, malgré le fait que tout semble fonctionner pour le mieux, je surprends mon cher mari, pas très bien caché... assis sur notre lit et en train de trafiquer les fils électriques dudit appareillage lumineux.

- Qu'est-ce que tu fais?

Alex le professionnel m'explique:
- L'interrupteur ne fonctionne que pour changer la couleur de l'éclairage. Pour éteindre, il faut débrancher la prise, ce qui n'est pas pratique du tout!! Alors je pose un autre interrupteur!

Quel homme débrouillard, me dis-je en moi-même... Que ferais-je sans lui?

Alex installe tout son bataclan et nous poussons tous des cris de joie en constatant que le second interrupteur fonctionne bien et qu'Olivier , sans descendre de son lit, allumer et éteindre ses rampes lumineuses.

Si ce n'est que plus tard...

- Alex...
- Oui, Olivier?
- J'ai trouvé quelque chose... l'interrupteur qui sert à changer les couleurs peut servir aussi à éteindre!!!
- Ah bon!!!
- Oui, il faut appuyer plus longtemps...

Sur ce... interloquée, je regarde Alex...

- Qu'est-ce que ça veut dire, ça?
- Ca veut dire que j'aurais peut-être dû commencer par lire le mode d'emploi...

Et ces pauvres fils charcutés...

Oui... Alex aurait dû commencer par lire le mode d'emploi!!

Rappelez-vous... et lisez!!!

Alex en 2009

Me levant courageusement afin d'aller chercher du café dans la cuisine, en pleine soirée de réveillon très intime, alors que les enfants jouent en attendant les pétards, ma cheville se tord, craque, se morcelle et explose en une gerbe d'étincelles...

- Aaaaaaaaaaaaaah!!
- Ah, Danielle, j'ai entendu le craquement! me dit mon homme en prenant d'autorité mon pied dans sa main dont il se sert pour me masser l'amas de chairs torturées.

- Je pense que ça va aller, Alex... je vais survivre...
- Ca, c'est parce que tu es trop souvent assise...
- Quoi????
- Et parce que tu as pris du poids pendant les fêtes et que tes chevilles ne sont plus habituées...
- Pfffff!

Mon homme est un salaud!!!


Me retournant dans le lit, une douleur musculaire aussi intense que brève me cisaille le côté gauche de l'abdomen.

Toujours digne, je laisse échapper un grognement de souffrance très peu retenu, s'apparentant en fait au hurlement...

Alex, toujours prêt à venir à mon secours, m'enlace avec tendresse et me susurre des mots doux à l'oreille...

- Un jour, Danielle, tu auras des problèmes avec ça!
- Merci pour ton optimisme!!!
- Ah, mais tu ne seras pas toute seule!!
- ...
- Il y aura sûrement d'autres personnes dans ta chambre...

Et ça, au Nouvel An!! Vous vous rendez compte???

Tu parles d'un souhait... Ca augure bien!