vendredi 30 septembre 2011

C'est l'été!!

Le vieil adage disant qu'après la pluie vient le beau temps se vérifie en ce moment dans tous les sens du terme!!!


Après un mois de juillet de merde, avec de la pluie, du froid et des nuages, nous avons un début d'automne radieux, où le soleil nous éclaire, nous enchante, nous illumine le monde et conserve les feuilles encore vertes pour la plupart malgré la saison!!!


Suite à un été épouvantable financièrement, ce qui nous a contraint à rester là, sans bouger, sans sortir sauf quelques balades sur place, nous voyons enfin un peu de liberté poindre à l'horizon!!!!


Après la semaine épouvantable qui a suivi le décès de mon père, j'ai fait un grand ménage dans ma vie; j'ai remis en question mes priorités, ma place à l'intérieur des réseaux sociaux dont je fais partie, et je retrouve une pêche perdue depuis bien des mois.


Je fais des projets, je mange mieux, je m'occupe de moi-même... ce que j'avais négligé depuis longtemps en raison de tout ce qui nous assaillait et nous enlevait cet espoir de vie qui donne à chacun l'envie de se projeter vers l'avant.


On dirait bien que je suis heureuse, quoi!

jeudi 29 septembre 2011

Coupez!!!!

Que faire lorsque, après avoir exposé ses attributs masculins à la face du monde, s'être vanté de sa virilité auprès d'un pauvre lapin castré et d'enfants prépubères, avoir roulé des mécaniques en zyeutant la chatte du voisin... on apprend que c'est le temps pour soi de passer au bistouri????

Le pauvre Jack, après un peu plus de six mois de vie, ira grossir les rangs des chats castrés et sera débarrassé de ses pulsions territoriales de grand seigneur désireux de faire régner, sur ses terres, une terreur suffisante pour que personne de non autorisé ne puisse y pénétrer.

Il reviendra sans doute demain, les oreilles pendantes, le regard honteux... et subira certainement les moqueries de Jeff qui verra d'un très bon oeil le fait que son ancien rival devienne finalement son égal...

Mais bon... j'ai tout de même quelques appréhensions...


C'est que je suis un peu folle de mes animaux... et que ça m'angoisse un peu, moi, de savoir qu'il sera enfermé dans une cage toute la nuit, se demandant pourquoi il n'est pas avec nous... et sans rien à manger puisqu'il doit être à jeun...


Il se sentira abandonné, seul au monde... subira peut-être les déviances sexuelles du vétérinaire...

Il se tapira dans un coin de sa minuscule cage avant de se cacher les yeux de ses tendres coussinets adolescents... et c'est tout tremblant qu'il attendra le matin et la piqûre le précipitant dans un sommeil sans rêve duquel il émergera avec le sentiment d'avoir reçu un coup de pied en plein dans les couilles...

Snif...


Vivement demain...

mardi 27 septembre 2011

La guerre des jours lointains - Akira YOSHIMURA

C'est l'après-guerre, au Japon...

Takuya KIYOHARA, officier de surveillance de la zone aérienne et chargé des rapports concernant les intrusions des bombardiers américains, a participé à l'exécution de prisonniers de guerre...


Obligé de fuir afin d'échapper à l'arrestation suivie à coup sûr de la pendaison réservée aux criminels de guerre, Takuya débute une cavale de plusieurs années.

Comment tous ces officiers américains, responsables par leurs bombardements de la mort de centaines de milliers de civils japonais peuvent-ils recevoir une médaille alors que lui-même comme tant d'autres, pour avoir obéi aux ordres de leurs supérieurs, en temps de guerre, risquent la mort?


Les temps sont durs... La nourriture est rationnée, la police est partout, les arrestations se font quotidiennement... 

Takuya est confronté à un monde mené par la pauvreté et la faim, un monde où la solidarité laisse place à un individualisme forcé et dans lequel personne ne peut, avec raison, lui apporter une aide quelconque.

Il erre donc de ville en ville, inquiet pour sa famille qu'il imagine harcelée par les policiers, à l'affût du moindre regard soupçonneux... puis se déniche un petit boulot... qui l'amènera également au dilemme insurmontable: sa sécurité implique l'abus et la trahison envers ceux qui lui apportent malgré eux aide et affection.

Est-il plus simple de se rendre que de risquer d'être responsable de drames humains? 


Un très beau livre, une vision de l'après-guerre sur le sol japonais, une relation fascinante des bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki; le regard troublé, hanté par la peur et l'incompréhension d'un homme dont l'honneur et la dignité sont tout ce qu'il possède.

Des personnages attendrissants, complexes et attachants; passionnant!!!

La dernière fois...

C'est hier soir que j'ai pleuré... malgré le fait que depuis dimanche je me suis promis que c'était fini!!!

Je n'en suis pas fière, remarquez!!!!! Je n'avais pas la larme au coin de l'oeil depuis une seconde que je m'en voulais déjà... ce qui a provoqué la deuxième... suivie de l'autre, celle qui suit toujours les autres!!!

Mais c'était pas ma faute!!! 

C'était lui, Alex... qui voulait me faire plaisir... Pfff... Vraiment...

Il se trouve que mon oncle m'a envoyé, à ma demande, quelques photos de mon père quand il était plus jeune... et si quand je les ai reçues j'ai pleuré, ce n'est pas vraiment grave parce que j'en avais encore le droit, c'était dimanche mais juste avant que je décide que mes yeux resteraient secs et que mon coeur deviendrait enfin de pierre!!! 

Mais qu'elles sont belles, ces photos!! Je ne les avais jamais vues!!! Etonnée et heureuse, je les ai montrées à Alex tout en me mouchant bruyamment, lui faisant admirer le joli minois de ce père destiné à une si triste fin...

Et ça a été fini!!!! On n'en a plus reparlé, les images sont restées dans mon dossier sur mon PC et de temps en temps je les regardais avec un beau grand sourire... juste un peu tristounet, mais seulement aux commissures... juste un tout petit peu...

Mais hier soir... alors que j'étais tranquillement en train de me préparer à me coucher, il m'appelle... puis me montre un tirage papier de l'une des photos...

... qui m'a paru plus ou moins bien rendu... bof...

- Et comme ça, c'est mieux?

Tout était là... Les six imprimées sur du papier photo que nous avions eu en bonus en achetant de l'encre et que nous n'avions jamais utilisé...

Et là... j'ai pleuré...

- Mais Alex!!!!! Tu vois pas que je suis en train de me composer une allure normale, une indifférence feinte, un humour mordant et une personnalité rayonnante???? Et toi tu viens comme ça, me faire pleurer exprès en me montrant de si jolies choses???? 

Mais je l'ai remercié... Pas par masochisme, non... 

Parce que j'étais tellement heureuse, au fond, qu'il pense à moi comme ça!!! Je n'ai plus des photos scannées sur l'ordinateur!! J'en ai des vraies!!! 

J'ai beaucoup de chance!!!!

lundi 26 septembre 2011

Combien d'années?

- Grand-papa Louis... ça faisait plus que 100 années qu'il était sur la terre?
- Mais voyons, Jérémie!!!!! Il avait quel âge, grand-papa?
- 68 ans!!
- Ben oui!! Alors ça faisait 68 années qu'il était sur la terre!!
- Ah...
- ...
- Et moi, si je mourais maintenant, j'aurais été 8 années sur la terre?
- Oui!! Exactement!!
- Ah... mais ça serait du gâchis... que 8 années!!

dimanche 25 septembre 2011

Alex a faim

Alex est heureux.


Il revient de chez le dentiste où il s'est fait réparer une petite carie, et comme il n'aime pas, mais pas du tout se rendre chez le dentiste, il est content que ce soit fait... il sifflote... ou tente de siffloter mais n'arrive qu'à émettre quelques jets de salive en raison de l'anesthésie encore bien présente...


Mais il n'en a cure, Alex!!! Car il est radieux!!! Et surtout... il a une faim de loup!!!!


Alex s'attable devant un bon morceau de baguette, la tartine de fromage bleu (oui, oui, il aime ça, maintenant) et mord dedans, goulûment!!!!


Mais la baguette est bien dure... il n'arrive pas à la croquer jusqu'au bout... Il force!! Il ordonne à tous ses muscles de s'unir afin de déchirer ce foutu morceau de pain...


... puis il renonce...


Et c'est alors qu'il se rend compte... qu'il est en train de SE manger!!!


C'est sa lèvre qu'il mord et coupe!!!! 


Alex est en pleine crise d'autophagie!!! Il saigne!! 


Il devient tout blanc, la tête pleine de l'image de lui réussissant à détacher la bouchée et se rendant compte qu'il n'a plus qu'un trou en lieu de lèvre!!!!


Alex n'a plus faim...


Il a mal...


Et c'est un martyre qui n'est pas encore terminé qu'il souffre tout en tentant de réconforter sa femme en deuil familial...


Alex a tenté de se retenir de se plaindre, de gémir, d'extérioriser cette intense souffrance physique...


Alex ne mangera plus jamais en revenant du dentiste...

Et maintenant...

J'ai beaucoup réfléchi...

La dernière semaine a été riche d'enseignement et d'expériences diverses.

Dans mon travail d'infirmière, j'ai vu bon nombre de gens fermer les yeux sur le monde; j'ai vu des familles en pleurs, j'ai préparé les corps, j'ai aidé des mourants à quitter la vie...

J'ai tenu leurs mains, j'ai abaissé leurs paupières, coiffé leurs cheveux... 

... et quand j'ai appris que mon père était bel et bien mort, malgré le fait que l'on m'avait prévenue, que je m'y attendais, que je l'espérais même en pensant à ses souffrances... malgré tout cela et plus encore... le déchirement a été horrible...

Le fait que je ne pouvais pas me rendre à ses obsèques était déjà difficile à accepter, tout comme celui de n'avoir pu être près de lui lors de ses derniers instants; mais ce qui a été le pire, comme si le deuil en lui-même ne suffisait pas, a été la déception, la détresse solitaire qui l'a accompagné.

J'ai donc dû faire face à un second deuil... celui auquel je ne m'attendais pas, mais pas du tout!!!! Et c'est là que j'ai complètement craqué...

Heureusement, au lendemain des obsèques de mon père, après avoir réussi à faire lire la lettre que je lui avais préparée, je me sens beaucoup mieux!! Il y aura encore des moments difficiles, les deuils de cette importance ne se règlent pas en une semaine... mais je vois les choses d'une autre façon.

Mon deuil à moi, mon choc, ma crise... c'est terminé!!!

mercredi 21 septembre 2011

Pause

J'ai pris la décision de mettre ce blog en pause. 

Pour le moment, je n'en vois plus l'utilité.

Implosion

Mes souvenirs s'entrechoquent, mes sentiments se mêlent... Je suis à fleur de peau, je pleure à tout moment, je m'isole, je pense, me recueille... je m'impatiente, je consulte mes courriels aux 5 minutes, je tourne en rond... 

Alex et les enfants se sentent impuissants... mais savent que j'ai besoin de leurs caresses, de leur tendresse, leur soutien... 

J'essaie de me concentrer sur des petits jeux ridicules, sur un livre que je n'arrive plus à lire... tout pour oublier le désarroi qui me submerge et me coupe de ma vie.

Je ne sais pas quoi dire, je n'ai envie que de crier... 

Le deuil

Mon père décédé, je me suis préparée à vivre ce deuil, mon premier grand, loin de ma fratrie, de ma famille... J'ai cru que nous allions nous soutenir les uns les autres, par téléphone et par courriel, que je participerais, ne serait-ce qu'en partie, au partage de la souffrance et des souvenirs, des discussions, décisions... J'ai cru que je ferais partie de ce rassemblement familial...

Mais ce que je vis n'est pas simplement différent... C'est complètement à l'opposé de ce que j'espérais... En dehors d'un appel de ma grande fille, je n'ai rien reçu... Pas un appel, pas un courriel de réconfort, rien des miens, de ceux avec qui je partageais mon père...

Je me suis résignée aujourd'hui à vivre seule ce moment, glanant sur Facebook le soutien de quelques amis, attendant sans trop y croire des nouvelles de ceux qui se sont réunis pour vivre ensemble ce que je vis seule auprès d'une famille que j'adore mais qui n'est pas celle de mon père...

Des voisins viennent m'offrir leurs sympathies, Alex me serre dans ses bras... et moi j'ai des images de mon père plein la tête et des blessures ouvertes en plein cœur...

lundi 19 septembre 2011

Comme un silence...

C'est ce soir, à 68 ans, après des années de douleurs dont personne ne connaissait réellement l'origine, que mon père a cessé de lutter; et c'est entouré de ses enfants et de la moitié de ses petits-enfants qu'il s'est éteint, tout doucement... pendant que sa famille lui faisait ses adieux et que ma grande fille, merci à elle, après avoir déposé une photo de nous près de lui, lui a dit que je l'aimais... comme je le lui avais demandé.

Repose en paix, cher papa... 

Je suis heureuse que tu ne souffres plus... et triste de ne pas avoir été près de toi et avec la famille pour vivre cette épreuve.

Chuuuut...

Aujourd'hui, je ne fais pas grand-chose...

J'attends...

J'attends, en me rongeant les ongles, la tête pleine de souvenirs, l'appel qui m'annoncera le décès d'un de mes proches.

Je commence une tâche, je tâtonne, je traîne... la tête ailleurs...

Il y a des mains que l'on aimerait tenir tout en chuchotant quelques mots d'amour et de réconfort à celui qui rêvait d'une retraite en pleine nature et qui n'a jamais pu en profiter.


Moi, de très, très loin, je pense à lui...

samedi 17 septembre 2011

La crise

Cette semaine, nous avons visionné, grâce à la présence de ma mère, des vidéos datant de l'année 2005.

Bien sûr, la vue de mes petiots rampant ou gambadant sur des jambes incertaines m'arrachaient des larmes d'émotion alors que je contemplais les grands qu'ils étaient devenus... 

... mais la grande présence d'esprit d'Alex ayant pensé à filmer l'une des innombrables crises de Nana m'a fait me réjouir d'être enfin sortie de cette période...

... et a, à ma grande joie vengeresse, fait honte à ma grande fille de 7 ans assistant à cette débauche de hurlements, de coups, de larmes et de transpiration!!!

Jérémie, lui, a toujours été le petit garçon calme et chaud, un petit nounours... et c'est avec un plaisir inavouable qu'il s'est mis à me rappeler, devant la crapaude, les déferlements hystériques de cette dernière!!!!

Si bien qu'Elana m'a demandé de cesser d'en parler... parce que ça lui donne envie de pleurer...

Alors...

- Elana, si tu ne ramasses pas tes affaires, je te raconte les crises de quand tu étais petite!!!
- Ca me dérange pas!!!! Tu peux les raconter...
- Mais...
- ...
- Tu me disais que ça te donnait envie de pleurer!!!
- Oui, c'est vrai, mais comme j'aime bien pleurer, ça me dérange pas...

Et voilà!!!! C'est ça les enfants!!!!! 

vendredi 16 septembre 2011

Les petites filles, ça pense beaucoup!!!!

Tu sais, maman, les chats ne sont pas vraiment comme nous... parce que eux, déjà, ils ne parlent pas... et puis ils se lèchent les fesses pour se laver et pas nous... et quand ils ronronnent, nous on ne ronronne pas... et ils seront plus petits que nous même quand ils seront adultes et quand ils aiment bien ils ronronnent et pas nous mais nous des fois quand on aime bien on ferme les yeux mais eux des fois ils ronronnent et ils ferment les yeux aussi mais c'est pas vraiment comme nous... et puis Jack, à deux ans je pense qu'il sera adulte et pas nous... tu vois... c'est pour ça qu'ils sont pas comme nous... vraiment...

jeudi 15 septembre 2011

Un fabuleux voyage

Drôle de temps, drôle de vie...

J'ai attendu ma mère comme on attend, je pense, toujours la sienne... avec de grands espoirs, de l'impatience, une envie de se retrouver enfant dans les bras d'une maman au lieu d'être celle sur qui on compte... et quelques appréhensions, aussi... allait-il y avoir des tensions? Allais-je contrôler mes humeurs lorsqu'elle se mêlerait un peu trop de mes affaires???? Allais-je devoir la consoler alors que j'aurais justement besoin de tout l'amour de mes proches lorsque je verrais mon fils partir au loin vers une amélioration incertaine?


Quand elle est arrivée, j'étais si heureuse de la voir que j'ai oublié toutes ces questions et j'ai non seulement retrouvé la mère que j'ai eue depuis la naissance, mais encore une femme positive, à qui la vie n'a donné que trop parcimonieusement, et qui pourtant se tient debout, souriante et saine, et je me suis abandonnée...


Je l'ai regardée papillonner, riante et placotante, pleine d'idées pour mon appartement; des idées folles, des idées colorées et rigolotes devenant, une fois concrétisées par des doigts fragiles, de véritables oeuvres d'art...


Nous avons restauré de vieilles choses poussiéreuses et ternes avec une motivation que nous n'avions plus eue depuis des années, nous avons travaillé, chez nous, prenant quelques jours de vacances que nous n'avions pu nous octroyer durant l'été mais qui nous paraissaient non seulement utiles mais enchantés!!!!

De repas en histoires, de jeux avec les enfants en apéros familiaux, de sorties au soleil de septembre en discussions passionnantes, le temps a filé entre nos doigts... et s'est échappé malgré nous, malgré notre envie qu'elle reste encore avec nous...juste un peu... un mois de plus?


Elle est partie hier, en début d'après-midi... Je l'ai vue devenir toute petite dans la file partant vers la douane... puis je me suis effondrée dans les bras d'un Alex qui n'en menait pas large non plus... et c'est avec des tas de sanglots dans la gorge que nous avons passé le reste de la journée à errer, sans vie, de pièce en pièce, parmi toutes ces traces d'elle qui resteront et que nous continuerons à transformer, puisqu'elle n'est pas partie sans nous donner ses recommandations...

Nous nous sommes traînés toute la soirée, ayant du mal, l'un comme l'autre, à croire à son départ... transis par la crainte qu'elle n'arrive plus à revenir nous construire, dans deux ans, quelques semaines de conte de fées.

Et en attendant, nous penserons bien fort à elle... et nous l'attendrons, en positivant, en évitant les écueils et en regardant vers l'avant, nous portant l'un l'autre comme nous avons toujours fait... 


... vers un autre merveilleux voyage à l'intérieur de notre propre vie...

jeudi 1 septembre 2011

Un petit moment de solitude

Hier, à 14:38, à l'aéroport de Bâle-Mulhouse, l'avion d'Olivier a décollé afin de l'amener vers le Québec, son papa, sa grande soeur et ses grand-parents...

Il semblait un peu nerveux, stressé comme quand on prend l'avion seul pour la première fois, regardant autour de lui, m'envoyant un peu la main... tout ça au beau milieu de son excitation pour la nouveauté, la hâte de découvrir son école, de revoir son monde, son quartier... et pourquoi pas sa première vraie poutine depuis longtemps???

Et moi... je me suis sentie vide... vide... J'ai regardé mon fils s'engouffrer dans les couloirs de douane, puis vers les portes d'embarquement... et je me suis rendue compte que j'avais oublié de m'apporter des mouchoirs et que j'en aurais eu bien besoin...

Une femme, sans doute exaspérée par mes larmes mâtinées de morve tapissant de plus en plus le sol autour de moi, m'a tendu obligeamment un kleenex que j'ai saisi en la remerciant silencieusement, d'un reniflement, d'un sanglot, d'une bulle nasale (non, c'est pas vrai!)...


J'ai eu bien besoin d'un mari... et justement, par un heureux hasard, il y en avait un juste à côté de moi... et par un hasard encore plus complaisant, il se trouve que c'était le mien...


Je me suis donc laissée aller à renifler dans son cou, puis nous sommes rentrés...


Par la suite, je me suis retrouvée à osciller entre le soulagement que ce soit derrière moi et la peine de savoir que c'était pour plusieurs, plusieurs mois...


Ce matin, j'avais un courriel de sa part, me disant qu'il était bien arrivé et avait été voir son école, son quartier, et que tout était bien. 


Ca m'a mis un petit baume sur le coeur... j'espère que tout rentrera dans l'ordre et qu'il vivra une belle année.


Merci aux diverses personnes qui m'ont envoyé des messages, ou des textos, ou des commentaires de soutien... Ca m'a beaucoup aidée, sincèrement!!