mardi 15 décembre 2009

Le jour de la mauvaise maman

Un matin tout en précipitation... Vêtements pour Nana, bottes pour Olivier et cadeaux de Noël nous occupent de l'ouverture de l'école jusqu'à l'heure du midi.

Repas vite fait, vite pris! Dépêchez-vous, mâchez, avalez!!

Retour à l'école, puis courses suivies du rangement, de la vaisselle et du ménage du jour, puis en coup de vent récupération des plus jeunes à 16 heures...

Je suis arrivée à la maternelle, posant à peine les pieds sur le sol, j'ai pris la main de Nana puis ai vu un tableau qu'elle avait fait et qu'il fallait acheter en vue du financement de certaines activités.

J'avais oublié, je peux payer jeudi? Oui bien sûr... J'enjambe les enfants, je passe comme une flèche devant les gâteaux étalés, des adultes discutant, puis quelques bouches pleines projetant un mélange de miettes et de salive...

Il fait froid... on gèle... je me retrouve enfin chez moi... et je plonge dans le rangement du frigo puisque l'amoncellement de cochonneries et autres emballages poussés au fond des rangées et pourrissant, écrasés contre la paroi me nuit quant à la répartition, à l'intérieur du réfrigérateur, des nouvelles denrées achetées à l'épicerie.

Et c'est à ce moment-là que je décide, sans savoir pourquoi, de me retourner...

... et que j'aperçois le visage tout chiffonné d'une fillette... de grands yeux bleus disparaissant sous l'eau, une grosse larme coulant le long d'une joue trop petite...

J'arrête tout...

- Nana...

Je lui ouvre mes bras... elle s'y blottit...

- Qu'est-ce que tu as, ma puce?
- Maman... moi j'aurais bien aimé un bout de gâteau...
- Mais tu as pris un goûter!
- A l'école, j'aurais bien aimé...

En quelques secondes, j'ai vu une petite Elana assistant à la préparation de la fête, et attendant avec excitation l'arrivée de sa maman qui serait tellement contente de pouvoir regarder sa jolie toile et qui sortirait de sa poche quelques pièces pour acheter un gros morceau de gâteau, celui, là, avec des bonbons multicolores...

... et moi je suis arrivée comme une sauvage...

... parce que je pensais bottes, chaussettes, pulls et cadeaux, pour leur faire plaisir, pour les protéger, parce que je les aime...

Et j'en ai oublié le grand bonheur que celui de voir sa maman participer avec joie à une fête de l'école.

Ce soir, je ne suis pas fière, mais pas du tout...

Shame on me...

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