lundi 5 novembre 2007

Une journée à l'Ecomusée d'Alsace

S'il est un lieu d'importance majeure pour la sauvegarde du patrimoine culturel alsacien, c'est bien l'Ecomusée d'Alsace à Ungersheim...

Afin de sauvegarder des maisonnettes, des fermes, de la machinerie agricole, de la poterie ancienne, etc. de la destruction, on a reconstitué tout un village en déménageant des bâtiments entiers, les démontant pièce par pièce afin de les reconstituer sur le territoire de l'Ecomusée.





Le fait que les maisons soient le plus souvent meublées et décorées donne une bonne idée de la façon dont vivaient ces alsaciens du siècle dernier; avec l'omniprésence de la religion dans la vie quotidienne.


Dans ce village alsacien fin XIXième, début XXième siècle, aucune voiture ne circule... à part quelques tracteurs pour les besoins des bénévoles et autres employés du site...
Les maisons d'autrefois ayant souvent une porcherie, ou une bergerie, ou encore un poulailler intégré, ces espaces ont été réaménagés de la même façon, c'est-à-dire qu'on y a réintroduit des chèvres, moutons et cochons pour le plus grand bonheur des petits!
Les activités et les coutumes paysannes sont en grande partie expliquées aux visiteurs et certains enfants étant en séjour à l'Ecomusée pour quelques nuits pouvaient, s'ils le désiraient, participer aux démonstrations de traite, visite, repas des cochons...
Un homme très sympathique jouait ici le rôle du patre communal sonnant le cor afin de faire venir les cochons de tous à la glandée; il les emmenait en forêt afin qu'ils cherchent eux-mêmes une nourriture que les paysans n'avaient pas les moyens financiers de leur offrir autrement. Ils étaient d'ailleurs sûrement en meilleure santé que ceux d'aujourd'hui.
Une truie n'était pas au rendez-vous... Elle pleurait ses porcelets nouveaux-nés dévorés devant elle durant la nuit par un prédateur, le site étant sur un territoire semi-sauvage... Couchée sur la paille, groin à travers les barreaux reniflant l'odeur de ses petits disparus, elle attendait que ses mamelles se tarissent afin de tout oublier et refaire de nouveaux bébés! Tristounet!

A l'école, un instituteur nous a raconté son histoire, une adaptation d'un passage du roman d'Erckmann-Chatrian, Histoire d'un sous-maître. Les petits et les grands se partageaient les pupitres et le fond de la classe... Acteur de talent, ce maître d'école a su tous nous intéresser en jouant tour à tour les différents rôles de son histoire avec brio... ce à quoi je ne m'attendais pas! Je fus agréablement surprise!

Les métiers y sont également présents dans l'environnement d'il y a cent ans et avec les outils utilisés à l'époque... Nous avons dégusté une soupe aux choux faite uniquement avec les légumes cultivés dans le jardin bio de l'Ecomusée... Délicieuse et goûteuse, sans bouillon déshydraté... De l'eau-de-vie distillée sur place en démonstration a été offerte à mon homme qui a choisi le bouquet d'aromates et a beaucoup aimé!

Après avoir observé le maréchal-ferrant fabriquer un clou et visité l'atelier du potier et du charpentier, nous avons été dans la maison du poêlier et à la boulangerie dans laquelle je me suis procuré deux pains au levain cuits dans un four d'époque et fleurant bon le feu de bois.



Des jardins, des cascades, un étang et une maison-forte complètent un décor de rêve constamment menacé par des difficultés financières; ce qui est bien dommage... La disparition de l'Ecomusée serait une immense perte pour la conservation de la culture.


Le clou de la visite pour les enfants, l'Eden-Palladium, une petite fête foraine... une exposition de vieux manèges dont un carrousel de 1909 qui, avant même l'électricité, était illuminé et fonctionnait à l'aide d'une machine à vapeur... et encore aujourd'hui, mais à l'électricité... un tour compris dans le prix d'entrée pour les enfants. Ils s'en sont contentés!

Nous sommes revenus dans notre chez-nous éblouis et enchantés! A part un petit bobo invisible mais très douloureux sur les mains de Nana... tout s'est bien passé!

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