samedi 24 février 2007

Araignée du matin

Elle était là, tapie dans un coin de ma chambre, me narguant d'un oeil que je ne pouvais voir mais que j'imaginais sournois et suintant de méchanceté. Son petit corps, ses longues jambes d'anorexique narguaient mes bourrelets. La voyeuse!!! Dans ma chambre! Et depuis combien de temps?

N'écoutant que mon immense courage, je hurlai le nom de mon grand, lui conseillant de se munir d'une chaussure, d'un mouchoir et d'un balai. Il arriva armé et suivi d'une foule de deux que j'installai sur mon lit et qui ne se priva pas de commenter le spectacle; je les priai de se taire, estimant que la situation dramatique que nous vivions ne se prêtait pas à cette légèreté de parole; rien n'y fit.

Je montai donc sur le lit, debout et armée du balai. La foule derrière moi me dispensait ses encouragements et mon fiston avait charge de se tenir prêt, la chaussure à la main, à passer à l'offensive dès que la harpie nous attaquerait.

La bataille fut longue et pénible mais se solda par notre victoire. La cruelle prit promptement le chemin des égouts, enveloppée dans un linceul de papier.

Paix à son âme...

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