mercredi 14 février 2007

Soyons positifs!

S'il est vrai que j'ai beaucoup de mal avec les gens en Alsace, que je n'ai rencontré personne pour qui j'ai envie d'être davantage qu'une connaissance et que je ne peux être moi-même sans scandaliser la population locale, il y a quand même des choses dont je m'ennuierais si je rentrais au Québec, ou en tous cas des souvenirs que je me remémorerais avec beaucoup d'émotions.

Avant d'arriver ici, je n'avais jamais vu de cigognes. Quand je suis arrivée, il y a plus de 4 ans, j'habitais la campagne et comme je ne conduis pas je devais accompagner mon fils de 5 ans à l'école à pieds en passant par les champs. C'était loin, et aller retour je mettais près d'une heure. Quand il faisait beau, je marchais lentement dans le calme. Un peu avant huit heures, la journée de travail commençait à peine et il n'y avait que quelques personnes en train de cueillir des laitues, quand c'était la saison. Un matin, une ombre s'est dessinée sur nous et une cigogne s'est posée à moins de deux mètres de mon petit bébé en poussette et de moi. Je me suis immobilisée; de toutes façons elle nous barrait la route. On l'a regardée, elle aussi; et puis elle est sortie de la route en marchant, pas craintive, et est allée fouiller l'herbe sur les côtés. Moi qui avais vécu à Montréal la plus grande partie de ma vie, j'avais les larmes aux yeux de tant de beauté, je me sentais tout à coup en communication avec une nature que je n'avais jusque là approchée que pour me plaindre du froid ou des bibittes.

Je ne connais pas tellement les autres endroits en France, mais en Alsace, il y a des fleurs partout. Les propriétaires fleurissent et entretiennent leurs terrains, mais pas seulement; les maires accordent une bonne partie de leur budget à l'aspect esthétique de la municipalité. Dépendamment de la période de l'année, rosiers, lavande, pensées et tulipes embellissent les rues. Je trouve que ça a un charme fou!

Il y a, dans mon village, un bois dans lequel on retrouve une quantité d'arbres creux. Des vrais, des gros, qu'on dirait morts mais qui possèdent encore quelques feuilles au bout de leurs drôles de branches toutes tordues. Un druide en sortirait que je n'en serais pas particulièrement étonnée. J'y vais rarement parce qu'avec la marmaille les chemins ne sont pas tellement pratiques, mais c'est un des premiers endroits où j'emmène ma visite.

Le matin, j'ouvre mes volets et comme j'habite au dernier étage d'un immeuble, je vois tout le village en avant, et les Vosges sur ma droite. Quand le ciel est bien dégagé, je vois même la Forêt Noire à gauche. Je n'ai jamais eu une aussi belle vue de chez moi. Les couchers ou les levers de soleil y sont magnifiques.

Il ne manque qu'une bonne Bleue Dry pour profiter de tout ça!!!

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