mercredi 20 juin 2007

Qui a dit que le crime ne payait pas?

Hier matin, j'ai emmené mon frère sur le chemin des arbres creux qui longe la rivière... endroit que je trouve magnifique. Nous avons donc suivi le sentier, admiré les arbres et pris des mines dégoûtées devant l'amas de mousses insectées à l'intérieur des troncs.

Au bout du sentier, nous avisons un minuscule mais sympathique petit pont sur lequel je m'engage hardiment, suivie de mon frère et ayant - je le confesse - vu l'écriteau sur lequel il était écrit Propriété privée - Entrée à vos risques. Pour ma défense, je dirai simplement qu'il n'y avait pas de portail ni de clôture.

De l'autre côté, nous débouchons sur un grand jardin et sentons notre nez titillé par une odeur... mais qu'est-ce que c'est???

De la menthe!!! C'est un champ de menthe! Et nous qui voulions faire de la crème glacée à la menthe et n'en trouvions pas de fraîche au supermarché!!!  Après avoir fait goûter une feuille à Nana, je demande à Antoine s'il peut discrètement en cambrioler un petit morceau...

Et là... Antoine se dirige vers le champs... se prépare à commettre son larcin...

... quand j'avise un homme au loin qui nous observe...

- Antoine!!! Y a un monsieur!!!

Antoine se penche pour sentir la menthe, et dès que l'homme a le dos tourné, hop! il prend un petit plant et le fourre sous son pull...  On rigole, et on recommence à marcher quand une voix nous interpelle!

- Monsieur! Eh, monsieur!!!

Oh merde! On a l'air cons, là... se faire prendre en flagrant délit... snif...

Mais nous sommes des adultes et nous affrontons courageusement l'imposant paysan qui se dirige vers nous en nous disant un beau "bonjour" tout souriant! Nous lui répondons de même et il nous informe que ce que nous voyons là, c'est de la menthe!

- Ah bon, je lui réponds... C'est bien ce que nous nous demandions... Alors, c'est bien de la menthe...

Sur ce, il nous demande si on en veut un peu... je lui dis qu'on en prendrait bien un petit bout... tout en me sentant un peu cheap... je suis prête à renier mon frère qui cache mon sentiment de culpabilité sur sa poitrine...

Et c'est là que l'homme sort son gros couteau...

... se dirige vers nous...

... oblique vers la menthe...

... et commence à taillader, et trancher, couper, cisailler...

... pour finir par nous donner un énorme bouquet de menthe fraîche et odorante suffisante pour fabriquer 50 litres de bonne crème glacée...

Après maints remerciements, nous reprenons la route; Antoine profite d'un tournant pour jeter dans les fourrés la menthe subtilisée, témoignage de notre fourberie...

La glace était cependant délicieuse... on y avait rajouté du chocolat en petits morceaux... miam!

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