dimanche 13 février 2011

Quand la fuite devient la solution

Il y a des maladies qui arrivent et puis s'en vont d'elles-mêmes après avoir bien emmerdé tous les membres d'une famille, les obligeant, pour quelques jours, à se préoccuper indûment de l'état de leur corps...
 
Depuis deux mois, il se trouve que nous sommes victimes d'un microbe tenace et multi-récidiviste puisque nous sommes constamment malades, et ce malgré une hygiène plutôt correcte et un désinfectant appliqué régulièrement...
 
Il y a deux semaines, les enfants ont manqué l'école pour cause de maladie... et dans la nuit de jeudi à vendredi Nana a décidé d'inonder de vomi "niagaresque", à cinq reprises, couette, drap et taie d'oreiller...
 
Ce n'est pas que je sois particulièrement dédaigneuse, mais patauger dans les déjections n'est pas mon occupation favorite, sans compter les odeurs, le lavage, les pleurs, etc...
 
Vendredi, Elana à la maison, Jérémie à l'école... puis tout va bien jusqu'à cette nuit où Mimi a pris la relève de la régurgitation abondante autant qu'odorante, nous emplissant de désespoir et promettant de transformer notre dimanche en journée ménage et buanderie...
 
Le pire est arrivé lorsque, tel un membre d'une chorale réalisant tout à coup qu'il a oublié de chanter, Olivier rejoint la troupe en répandant d'un jet, sur le sol du couloir, un lac que je me suis empressée d'éponger avant d'accrocher la lessive propre et d'enfourner la brassée suivante, non sans avoir abondamment soupiré devant la pile venant tout à coup d'augmenter...
 
Ce midi, Alex me confie qu'il commence à ne plus se sentir très bien...
 
Je me suis arrêtée... J'ai fait lentement le tour de toutes les pièces, constaté l'état de désolation de ma famille, la nécrose d'un habitat comme de ses membres devenus des robots excréteurs...
 
Et j'ai décidé que c'était assez!!!!!!!!!!!
 
Je ne veux plus glisser dans une flaque visqueuse, laver à quatre pattes des morceaux fondants non identifiés sans même récolter un remerciement, un mot d'excuse, une reconnaissance éternelle...
 
Je me suis changée, ai pris une valise que j'ai vivement remplie et suis partie en claquant la porte, laissant la place à toutes les maladies qui voudront bien de ces cobayes plus que consentants si j'en crois leur propension à tout attraper...
 
Voilà!!!!!!! Je serai de retour dans trois semaines, espérant que d'ici là les microbes auront terminé leur oeuvre de destruction massive...
 
... et qu'il restera un ou deux survivants...

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