Ces jours de silence...

Ceux qui suivent ce blog depuis longtemps, si ce n'est depuis le début, savent que j'ai une nette tendance à l'exagération, et ce dans le positif autant que dans le négatif.

Quand tout va bien je m'enchante, je ris, j'en rajoute et j'en fais des tonnes... et durant les périodes noires, lorsque tout est sombre et que l'avenir se fait mauvais film d'horreur, j'ai l'habitude de crier mes angoisses, d'extérioriser mon insécurité, de partager ma souffrance et ainsi de l'apprivoiser. 

Pourquoi le fais-je avec aussi peu de discrétion, de réserve? Parce que c'est ainsi que je suis faite... Je me sens mieux après en avoir parlé, et lorsque je lis des commentaires encourageants, évoquant des expériences semblables, j'arrive plus facilement à relativiser, à me dire que je ne suis pas la seule au monde à avoir des difficultés.

Aujourd'hui, je suis davantage portée à me taire, au moins lorsque j'atteins le creux de la vague et que je me retrouve submergée par mes idées noires.

Lorsque les provisions d'optimisme sont épuisées, lorsque la volonté se perd derrière les montagnes de craintes, que le régime prend le bord et que l'on s'arrondit, que le fitness se raréfie et que l'on s'amollit, que le quotidien est bouffé par les calculs interminables dans le but d'arriver à faire les menus au moins cher, la crainte de devoir annuler les vacances, l'anniversaire, les plaisirs familiaux... 

... je me tais...

Et c'est maintenant, alors que rien n'est réglé mais que du bien se profile à l'horizon et que mon moral semble reprendre du poil de la bête, que je me permets d'en parler.

Le boulot reprend, le monceau de factures et de majorations de retard accumulées sur un coin du bureau perdra probablement de son ampleur dans les prochaines semaines... et les salaires pourront être versés...

Je reprends la plume, prudemment... en espérant que tout continue bien!!!