jeudi 31 mai 2007

Trois jours chez ma mère - François WEYERGANS

J'avais subi Salomé; j'ai savouré Trois jours chez ma mère.

Si on veut faire très court, c'est l'histoire du gars qui a envie de voir sa mère mais qui n'est pas trop pressé de se déplacer... alors il lui promet que quand il aura fini son livre il viendra passer quelques jours... et qui traîne son livre pendant des années...
  C'est aussi des rencontres, des romans à l'intérieur de romans qui parlent tous de cet homme qui se cherche à travers ses conquêtes... à travers sa relation avec sa mère vue par des analystes...

Un humour sensible et cru; un beau rêve sur lequel on se laisse dériver... qu'on apprécie et qui de temps en temps nous ramène à la réalité d'une petite phrase piquante!

"Je suis heureux d'être qui je suis et j'aime la vie que je mène. Personne ne mesure la chance qu'il a d'être qui il est. Etre soudainement changé en quelqu'un d'autre, ce serait horrible. Je préfère l'enfer à la réincarnation."1
Un roman tour à tour poignant et drôle que j'ai beaucoup aimé et grâce auquel je ne regrette pas d'avoir donné une deuxième chance à l'auteur de Salomé.

Vieille ou neuve?

J'ai l'honneur de vous présenter la charmante brosse à dents de mon fils de trois ans...

Vu de profil, comme ça... ça va... quel âge lui donnez-vous?
 Et maintenant??? Avouez que c'est d'un chic!
Et si je vous dis qu'il se brosse les dents avec la même brosse depuis un an, vous trouverez que l'état se comprend mais que je suis un tout petit peu négligente quant à la fréquence de renouvellement...Et si maintenant, contre toute attente, je vous affirme qu'elle a moins de deux semaines...

Vous vous direz que sa technique de brossage comporte quelques lacunes... et/ou que notre enseignement n'est pas encore terminé...

Ca va coûter cher de brosses à dents cette année!

mardi 29 mai 2007

Le mystère de la culotte disparue

Je suis dans ma chambre, en train de ranger... Je vois mon garçon de trois ans aller aux toilettes, puis j'entends le pipi couler... puis...

- Maman!!! J'ai oublié ma culotte!

- Quoi????

- J'ai oublié ma culotte!!!

- Mais où? Où elle est ta culotte?

- Je l'ai oubliée!

Ayant moi-même habillé Mimi le matin, je sais pertinemment que je lui ai mis une culotte, donc... je me dirige vers lui quand j'entends:

- Ca va maman! Je l'ai trouvée ma culotte, elle était dans mon pantalon!!!

- Ouf!!!

- T'as eu peur?

- ...

dimanche 27 mai 2007

Rentrer à la maison, c'est possible?

Le 10 juin 2002, je m'envolais pour la France afin de rejoindre mon amoureux, de me marier avec lui et d'enfin pouvoir être à deux. Nous avions décidé que ce serait moi qui partirais en raison de la facilité pour moi de m'établir en France puisqu'il suffit d'être mariée avec un français alors que lui aurait dû faire une demande d'immigration qui aurait été longue à traiter et il serait venu me rejoindre au bout de près d'un an d'attente.

Seulement, nous avions l'intention de revenir au Québec. Et les circonstances ont fait que malgré notre enthousiasme et notre motivation, une fois que la folie est un peu retombée et que nous nous sommes retrouvés devant la réalité... nous avons réalisé que ce ne serait pas si facile!

Alors nous sommes restés. Et j'ai fait de gros efforts pour m'adapter mais malgré le fait que j'arrive de plus en plus à être heureuse dans mon environnement français, le Québec et ma famille me manquent terriblement et j'ai toujours dans l'idée qu'un jour nous y vivrons...

Mais est-ce que c'est possible?

Mon diplôme ne vaut plus rien maintenant et si je rentrais au Québec je me retrouverais au départ exactement comme ici, c'est-à-dire sans qualification particulière.

Mon mari est menuisier qualifié de formation, mais il est capable de tout faire de ses mains dans une maison; du sous-sol à la toiture. Cependant, le métier de menuisier n'est pas sur la liste des besoins du Québec... Et il devrait probablement obtenir des cartes lui permettant de travailler et attestant qu'il a les compétences requises pour travailler au Québec.

Notre revenu familial est plutôt modeste et nous n'aurions jamais les moyens de vivre au Québec sur nos économies en attendant de travailler.

Ce qui nous aiderait à coup sûr serait que mon homme se trouve un travail au Québec pendant qu'il est ici. Et ça, ce n'est pas évident quand on ne connaît personne dans le milieu de nos compétences...

De plus, il a eu 38 ans la semaine dernière et j'en aurai bientôt 37, ce qui ne nous rend pas particulièrement compétitifs pour commencer une nouvelle vie...

Nous n'avons pas envie de partir s'installer au Québec avec trois enfants sans avoir l'assurance que nous ne serons pas un poids pour la famille et que nous pourrons faire vivre la nôtre.

Est-ce que c'est un beau rêve qui doit rester à l'état de fantasme ou alors est-ce que c'est possible d'y arriver? Où s'adresser? A qui s'informer?

Maintenant que nous savons que nous allons passer trois semaines au Québec cet été, nous recommençons à penser fortement à un retour définitif...

Mais...

jeudi 24 mai 2007

Récit d'une humiliation

Ce matin, ma fille de deux ans et moi avons marché en accompagnant mon grand garçon de trois ans sur son vélo; nous allions le reconduire à l'école maternelle et ma petite a eu le privilège d'emprunter la bicyclette sur le chemin du retour. Voyant qu'elle en faisait drôlement bien pour une première fois, je lui ai proposé de faire le détour par chez mamie; ce qu'elle s'est empressée d'accepter.

Nous sommes arrivées et avons vu la mamie en question en train de balayer l'entrée de son immeuble. Ma fille était heureuse, toute fière de se montrer sur le vélo; certaine d'être admirée par tous!

Il y avait également un des voisins de ma belle-mère en compagnie de sa propre petite-fille, du même âge que la mienne. Les deux petites se regardaient du coin de l'oeil sans se parler... quand tout-à-coup... le voisin dit à la petite que sa mamie arrive... La mamie de l'autre petite, naturellement; pas de la mienne..

Mais ma Nana, mon amour de petite dernière au caractère si compliqué n'a pas compris... Et quand la dame s'est accroupie et ouvert les bras à sa petite-fille, devinez qui s'y est précipité...

Surprise générale, un peu de rigolade! La mamie a bien réagi. Elle a pris Nana dans ses bras en lui disant bonjour et puis elle est passée à l'autre, la vraie! Et j'ai expliqué à ma fille qui ne comprenait pas que la dame était la grand-maman de l'autre petite fille...

Croyez-le ou non... Nana a tourné la tête et a refusé, humiliée, d'adresser la parole à quiconque...

Elle était toute contente de se découvrir encore une mamie!

Vivement le mois d'août et le grand voyage!!!

Monsieur le président... Sarkozy!

Il était une fois un petit garçon qui s'appelait Nicolas qui rêvait d'être un jour aussi populaire que les Rolling Stones, ou que Johnny Halliday...

En constatant qu'il n'était ni grand, ni sexy, ni beau... il s'est tout d'abord résigné à ne rester que lui-même et à ne jamais connaître la gloire et la célébrité... puis à mesure qu'il grandissait et découvrait son intelligence et sa capacité de manipulation, il a décidé que s'il ne devenait pas une star du rock ou du grand écran, il en serait une de la politique! Il serait président!!!

Ce cher Nicolas oeuvra toujours en ce sens et ne lâcha jamais la barre! Il ne devint ni plus grand ni plus beau mais réalisa son rêve et sa seule ambition; qui était en fait de devenir riche, célèbre, adulé par ceux qui comptent et détesté par les autres! Prendre des bains de foule, serrer des mains à profusion, avoir sa photo partout dans le pays et faire parler de lui dans tous les journaux de la planète!

Il peut enfin mener une vie de people! Se faire filmer le matin quand il fait son jogging, ou pendant ses vacances dans son yacht luxueux; être une vedette comme il l'a toujours voulu!

Et la politique? Bof... c'est secondaire, ça!

mercredi 23 mai 2007

C'est le métier qui rentre!

- Montrez-moi le coffon!

- Là!

- Montrez-moi le coffon!

- Là!

- Montrez-moi le coffon!

- Là!

Et tout ça pendant au moins dix minutes! Il me semble que je lui dirais, à cette petite fille, de me montrer quelque chose d'autre que ce maudit cochon, surtout que le dessin devant lequel ils sont est truffé d'animaux de toutes sortes! Mais non, on en reste au cochon!

- Nana, et si tu lui montrais le cheval pour changer?

- Non! Montrez-moi le coffon!

- Là!

mardi 22 mai 2007

Nous, les ancêtres...

Mes parents sont nés en 1943 et 1945. Petite, même adolescente, je trouvais que c'était tellement loin... Née en 1970, j'imaginais mal une vie sans réfrigérateur, sans télévision. Mes parents avaient connu l'arrivée de ces appareils, ou plutôt la banalisation de leur possession.

Aujourd'hui, quand mes enfants me parlent de mon enfance, de ce que j'ai connu, des progrès faits durant mon existence... je me rends bien compte que je suis à leurs yeux comme mes parents l'étaient aux miens et c'est à la fois fascinant, triste... et beau...

Quand je dis à mes enfants que lorsque j'étais petite, notre télévision était en noir et blanc et qu'à l'âge de 12 ans nous avons eu notre première télé couleur - mes parents n'étaient pas pressés -, je vois leur expression étonnée, leur regard exprimant la pitié qu'ils ont pour leur pauvre mère qui n'avait pas canal J.

- Il n'y avait pas de four à micro-ondes? Pas de magnétoscope, de lecteur DVD, de walk-man, d'ordinateur personnel, d'écran plat??? Mais comment arriviez-vous à survivre?

Je me rappelle ma fascination devant le premier lecteur CD que j'ai pu voir de près chez des amis de ma mère autour de 1986...  moi qui écoutais Michael Jackson et Duran Duran sur ma table tournante personnelle... dans la salle de lavage transformée en coin d'adolescente comme je devais partager ma chambre avec mon frère de 6 années plus jeune et que ma mère avait voulu m'offrir une relative intimité.

J'avais 9 ou 10 ans la première fois que, dans ma classe, quelqu'un à qui une fille avait demandé si elle avait regardé la veille La petite maison dans la prairie,- série du moment que nous suivions fidèlement-, avait rétorqué "Non, je l'ai enregistré".

Je l'imaginais écoutant uniquement la bande sonore à côté d'une enregistreuse audio et je la trouvais un peu conne... jusqu'au moment où mes cousines avaient eu un magnétoscope et regardaient en boucle des films en famille!

Quand j'étais toute petite, mon père avait un jour ramené un jeu Coleco à la maison. Il n'y avait qu'une balle qui volait entre deux petits bâtons que nous devions déplacer de bas en haut pour la renvoyer, comme un jeu de tennis. Et nous avions un plaisir fou à y jouer!

L'histoire qui se répète éternellement, c'est la nôtre... Celle de mes grand-parents qui ont vu arriver le téléphone; de mes parents, la mienne et plus tard celle de mes enfants qui raconteront aux leurs qu'à leur naissance il n'y avait pas d'appareil-photo numérique et tout ce qui arrivera et deviendra une nécessité absolue aux générations futures; et qui fera reculer d'un cran à chaque fois les générations qui se verront aussi devenir un peu désuètes, un peu retardées, un peu obligées de constamment se réadapter pour suivre le fil de l'évolution humaine... si folle, si grande, si effrayante...

samedi 19 mai 2007

Une trêve, un répit...

Le soleil, invisible de ma fenêtre, illumine de sa présence le paysage que j'y contemple...

De petits carrés de pelouse piquetés de fleurs blanches; des maisons ceintes de haies ou de clotûres, quelques arbres de la même hauteur, de la même largeur... Des antennes paraboliques, des lampadaires éteints... Des trottoirs grisâtres, une rue asphaltée, des immeubles tout ce qu'il y a de plus urbain...

Et tout au fond... un petit toit pointu... Qu'est-ce que c'est? Caché par les feuillages d'arbres éloignés, une construction m'a longtemps fait rêver... Château d'eau? Tour faisant partie d'un quelconque monument? Non, lorsqu'un jour j'ai décidé d'aller y voir de plus près, j'ai dû me rendre à l'évidence qu'il ne s'agissait que de la plus jolie partie d'une usine désaffectée... Dommage...

Et derrière cette ancienne illusion, les Vosges, majestueuses, se dessinent avec netteté... se chevauchent, formant un horizon tout en douces courbes aplanies par le temps qui, seul, les a connues dès leur naissance...

Surplombant les montagnes, un plateau de nuages... Gris au-dessous, et neigeux sur le dessus... comme une avalanche suspendue dans sa course...

Et puis le ciel... Immense, d'un bleu devenant de plus en plus foncé à mesure qu'il se rapproche de moi...

Et moi, à ma fenêtre, profitant d'un moment de silence offert par la sieste des petits.

vendredi 18 mai 2007

Entrez... à vos risques et périls!!!

Ce matin, je prépare la marmaille pour l'école, comme à tous les jours; et j'ai la très bonne idée d'ouvrir les fenêtres, histoire d'aérer un petit peu... et c'est là qu'entre dans notre appartement... une mouche!!!!!!

Pas une méchante, pas une qui pique! Juste une mouche domestique, là... communément appelées mouches à merde...

Non... Son problème, à cette pauvre mouche, c'est qu'elle est énorme!

Son apparition a donc provoqué un branle-bas de combat, sauve qui peut, les femmes et les enfants d'abord, etc! Le fait que nous faisons tous partie des femmes et des enfants pose évidemment un autre problème, mais comme je n'ai tout de même pas peur d'une mouche noire obèse qui a du mal à voler avec son fauteuil roulant et émet un bzzzz... bzzzzz... bz... bz.... je reste sans réaction, plutôt indifférente à l'apparition de ce nouvel habitant!

Par contre, mes deux plus jeunes, eux... ont réagi...

- Une mouche qui piiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiique!!!!!

- Mais non, c'est une mouche qui pique pas!

- Non, il est gros!

- Mais il y a des gros qui sont gentils quand même! Ahem...

- Ah oui?

- Mais oui, c'est juste une grosse mouche mais elle n'est pas méchante!

Mon fils de trois ans semble calmé, rassuré... je m'en vais donc, heureuse d'avoir joué mon rôle de mère à la perfection... Je vaque donc à mes occupations; sortir des vêtements, mouiller et brosser des cheveux, attacher des chaussures... quand tout-à-coup, j'entends des coups, assez forts, et répétés... ainsi qu'une petite voix...

Mimi: Attends, je vais la tuer...

Nana: Eeeeeh! Elle me touche! Touche pas Nana!!!

M: Méchante! Méchante mouche! Tu veux manger Nana?

N: Noooooooon! Mange pas Nanaaaa!

M: Non, Mimi va l'écraser...

N'y tenant plus, je vole au secours de cette pauvre victime... Je découvre mes deux jeunes crapauds accroupis devant la mouche... qui tente tant bien que mal de soulever son propre poids en battant des ailes avec l'énergie du désespoir afin d'échapper à ses bourreaux qui, après un procès sommaire, l'ont déclarée coupable de méchanceté; en fait, d'être, par son apparence même, une fausse mouche gentille; une qui pique déguisée en une qui pique pas... et l'ont donc finalement condamnée à mort par écrasement à l'aide d'un anneau en caoutchouc.

Encore une injustice perpétrée par des enfants en raison de ce que leur racontent les adultes... Ma crainte des guêpes, ma terreur des frelons, ma hantise de la plus petite araignée leur transmettent ce que j'aurais bien voulu garder pour moi... Mais je n'y peux rien, j'ai peur! Je dois tenir ça de ma mère!

C'est décidé, je vais adopter un frelon que nous apprendrons à aimer et à respecter. Il dormira avec nous, mangera dans une écuelle et nous le caresserons et l'embrasserons à chaque matin... Ah, comme nous serons heureux!

jeudi 17 mai 2007

L'ascension, de kossé?

Aujourd'hui est un grand jour pour nous! C'est le jour de l'Ascension et surtout, c'est un jour férié en Alsace! Yesssss!

Je ne sais pas combien de personnes au monde savent ce que ça veut dire... Moi, en tous cas, je sais! Parce que je me suis renseignée, ne voulant pas avoir l'air d'une totale ignorante face à votre jugement éclairé!

C'est, 39 jours après Pâques, la montée aux cieux de Jésus après sa résurrection. Il n'en avait pas assez de ressusciter, ce cher homme, il fallait encore qu'il ascensionne!

Mais!!! Et là, c'est un grand "mais"... Comment faut-il faire pour le célébrer? Si on est gratifié d'un jour férié, c'est pour qu'on fasse quelque chose, non? Mais quoi?

Il faudrait probablement aller à la messe... mais c'est long, la messe!

Alors on a choisi de se reposer, tranquillement, chez nous! On a monté l'escalier, le son de la télé, le ton quand on s'est un peu engueulé...

En tous cas, quand Jésus est monté aux cieux, j'espère qu'il faisait plus beau qu'aujourd'hui, parce qu'avec tous les nuages il aurait eu du mal à trouver la porte du paradis!

mardi 15 mai 2007

Tous mes jours sont des adieux - Maria ADLE

Louise Rôze, petite-fille d'une célèbre cantatrice et fille d'un grand chef d'orchestre, se retrouve seule dans la vie au moment de la mort de son père. Sa mère, ayant choisi sa carrière plutôt que la famille, est partie lorsqu'elle était enfant et s'est refait une famille, se désintéressant bien de cette jeune fille seule au monde à l'aube de la majorité.

Louise cherche sa place, tente de se créer un avenir dans l'Europe des années 20. Et un jour elle rencontre Etémad, un intellectuel iranien qu'elle accepte d'épouser; davantage par besoin du soutien d'un autre adulte que par amour... et c'est avec cet homme qu'elle partira pour la Perse, qu'elle y aura un enfant, qu'elle y sera prisonnière de sa condition de femme et malheureuse.

Alors que l'enfant est encore tout petit, elle réussit à fuir, aidée par la délégation anglaise en Iran. Arrivée en Europe, elle y vit tant bien que mal, gagnant sa vie et celle de son fils en chantant; jusqu'au jour où Etémad revient et kidnappe le petit âgé de deux ans qu'elle ne reverra qu'adulte.

Cette femme, c'est la grand-mère de Maria Adle. Dans ce livre émouvant, elle retrace l'histoire de son aïeule d'après ses propres souvenirs, mais aussi à travers ceux qui l'ont connue; autant en Iran qu'en Europe. Elle nous parle également de son père, Parviz, élevé à la persane mais tiraillé entre une mère héroïne et moderne et un père qui l'a élevé, lui a enseigné des préceptes difficiles à concilier avec le mode de vie maternel.

Une histoire hors du commun qui valait vraiment la peine d'être racontée; et l'auteur le fait avec beaucoup de sensibilité, de fragilité... et sait prendre le recul nécessaire à l'objectivité qui fait de nous tous des êtres humains ni bons ni mauvais mais heureux ou malheureux, tristes ou gais, tendres ou brutaux...

Une très belle aventure!!!

Esprit de la contradiction, sors de ce corps!

- C'est l'heure du dodo!
- NOOOOOOOOOOON!!! JE VEUX PAAAAAS!
- Enlève ton pantalon!
- ...
- Enlève ton pantalon, mon grand!
- ... non...
- Allez, enlève ton pantalon sinon je vais devoir le faire moi-même!
- Non!
- Alors je le fais!
- Non, c'est moi!
- D'accord, mais fais-le! Et maintenant va faire pipi.
- Non, j'ai déjà fait pipi!
- Alors on met la couche!
- Non, je veux faire pipi...
- Alors vas-y, dépêche-toi!
- Mais je veux pas faire dodo!
- Mais oui, c'est le temps du dodo! Et après tu auras de la compote de pommes!
- Ok, mais je veux pas de doudou!
- Tu ne veux pas ton doudou? D'accord, laisse-le à côté de ton lit.

Je lui fais son bisou.

- Maman, je veux te demander quelque chose.
- Oui, qu'est-ce que tu veux?
- Je peux avoir mon doudou?

lundi 14 mai 2007

Marie-Antoinette

Je n'étais pas particulièrement intéressée par ce film, j'avais peur que ça tourne au vu et revu de l'histoire de France, et franchement j'ai été surprise!

Une adolescente de 15 ans mariée au dauphin de France; une jeune fille autrichienne, archiduchesse, vendue à la France dans le but d'apaiser les tensions entre les deux pays.
 
Marie-Antoinette est dynamique, spontanée, chaleureuse et gaie... qualités difficiles à apprécier pour son mari dauphin de France, grand amateur de clés et très peu porté vers l'amour charnel... Voyant son mariage mis en péril, elle subit les pressions de l'Autriche. Elle se doit de charmer son mari, d'être sensuelle, douce... Tout est sa faute!
Au bout de huit ans, elle finit par avoir un enfant qui donne enfin une stabilité à son statut de reine, le roi étant mort entretemps.

En visionnant ce document, on ne peut que se demander de quelle façon cette reine qui n'avait jamais connu autre chose qu'une vie oisive et ennuyante pouvait se rendre compte de la véritable situation régnant au-dehors: le peuple avait faim.
 Elle qui n'était jamais seule, qui se faisait constamment diriger, habiller, nourrir, laver... elle qui n'avait jamais eu faim, qui n'avait eu que les besoins qu'on lui intimait d'avoir... elle n'avait même pas la capacité de se mettre psychologiquement à la place des autres...
La trame sonore est magnifique et vient magiquement rendre l'atmosphère irréelle de la vie de l'Autrichienne.

samedi 12 mai 2007

Les habitudes ont la vie dure

Depuis qu'il s'est "débarassé" de la cigarette, mon mari a remplacé sa dépendance par une autre; il est devenu "addict" au chewing-gum, ou à la gomme comme on dit au Québec.
Ce matin, étant à court, il se rend pour la première fois depuis deux mois au tabac chez qui il achetait ses trois paquets de Drum hebdomadaires.
Quand son tour arrive, mon homme dit d'une voix haute et claire: "Deux paquets de Freedent, svp!" Le caissier le regarde, légèrement éberlué, avant de lui répondre: "Mais allez-y, servez-vous!"
Le chewing-gum est, comme au Québec, dans les présentoirs de libre-service devant le comptoir. Alex obtempère, gêné...
Non, ça ne paraît pas du tout qu'il vient d'arrêter de fumer!

vendredi 11 mai 2007

Le parrain est un docteur

Lundi, je vais inscrire ma toute petite pour la rentrée scolaire de septembre. Je dois bien sûr fournir quelques papiers mais en plus il faut un certificat médical.
Hier matin, je suis donc allée chez le "dorteur" afin de me procurer ledit document nécessaire. Le médecin a rapidement pesé ma poupoune, l'a mesurée, puis a écouté son coeur et pris sa tension artérielle. Il m'a demandé si elle était en santé et m'a gentiment donné le certificat.

Je suis bien d'accord que l'école se protège et que s'il arrive quelque chose il y a quelqu'un sur qui rejeter la responsabilité; soit le médecin s'étant engagé en affirmant qu'à ce jour cette enfant n'a aucun problème de santé connu.
Mais là où je trouve qu'il y a exagération, c'est dans la quantité de consultations médicales obligatoires, en tenant compte du déficit impressionnant de la sécurité sociale. Le certificat médical d'entrée à l'école m'a coûté 24 euros, dont 90% me seront remboursés par l'état suivant le régime local.
Il faut un certificat médical pour aller en colonie de vacances, un autre pour faire du sport; et même, si vous omettez une des consultations obligatoires sous prétexte que votre enfant vous paraît en parfaite santé, vous risquez une coupure des allocations familiales...
Mon fils s'est fait circoncire l'été dernier parce qu'il avait un phimosis depuis sa naissance et, contrairement à ce que pensaient les multiples médecins consultés à ce sujet, ça ne s'est pas réglé tout seul. Il a donc subi une opération chirurgicale. Comme la plaie ne guérissait pas bien, à mon avis, je l'ai emmené voir notre médecin de famille qui, croyant que le pénis allait lui tomber d'ici une heure, nous a envoyés d'urgence à l'hôpital! Là, examen, constatation que tout se déroulait normalement pour un enfant ayant eu des adhérences qui augmentaient le temps nécessaire à la guérison. On nous renvoie mais pas avant de nous avoir fixé un rendez-vous pour la semaine d'après; et pour plus de précaution il était absolument vital qu'entretemps il revoit le médecin de famille. Donc, on fait ce qu'ils disent parce qu'après, à la moindre anomalie on se fait dire que c'est parce qu'on n'a pas suivi les instructions, et on revoit deux fois le médecin. Tout va bien! Mais pour plus de sécurité, on a dû retourner à l'hôpital une semaine plus tard.
En comptant les deux rendez-vous pré-opératoires et l'opération en tant que telle, vous rendez-vous compte que nous avons bénéficié huit fois du remboursement de la sécurité sociale? Pour une circoncision qui s'est déroulée normalement et a très bien guéri au final. Je n'ose même pas calculer ce que ça a coûté! Imaginez quand il y a des complications!
Quand je pense qu'il y a des médicaments importants qui ne sont pas remboursés par manque de moyens de la sécu alors que le corps médical s'amuse à multiplier les précautions pouvant leur rapporter!!! C'est horrible!
J'ai fait signer mon médecin comme répondant pour mon passeport, ce qui m'a coûté 21 euros et a été remboursé par la sécu; alors qu'il est écrit noir sur blanc sur le formulaire que cette signature devait être gratuite.
Le fils d'une connaissance a eu un jour un grave accident de la route. Par chance, un médecin passait justement par là et comme tout professionnel de la santé est tenu de venir en aide aux personnes en détresse, il s'en est occupé en attendant l'ambulance. C'était, pure coïncidence, justement son médecin de famille! Il a reçu une facture quelques semaines plus tard. Frais de consultation.
Le médecin le sait bien que la personne sera remboursée presque en totalité... Il se fait payer par l'état, et l'état n'est pas foutu de bien réglementer l'accès aux soins... Il prive des gens très malades de soins importants et permet, par son laxisme, à des médecins sans scrupules de s'enrichir à ses dépens...

jeudi 10 mai 2007

La forêt n'est pas vierge

Vous les enrhumés du printemps, les diffuseurs de salive...

... vous qui passez votre temps à vous racler la gorge, vous essuyer les yeux; vous qui jouez "Ne me quitte pas" 20 fois par jour à la trompette dans un mouchoir...

... je vous salue d'un Atchoum! vibrant et sonore, dont la pression envoie valser tout objet se trouvant à moins de 3 mètres de mon charmant visage...

Moi qui n'ai jamais connu le rhume des foins, je suis maintenant handicapée au même titre que vous... Les plantes se vengent en m'envoyant leur libido, leur reproduction, leur acte sexuel en pleine poire, les dégueulasses! Et pourquoi?

Je n'ai jamais coupé un arbre de ma vie! Bien sûr, j'ai laissé crever moultes fleurs et plantes chez moi mais elles ont fait preuve d'une mauvaise volonté évidente! Jaunissant quand je les arrosais trop mais ne faisant jamais comprendre qu'elles étaient saturées, gardant leur taille de jeune pousse fragile... Séchant lorsque par malheur je les oubliais; à aucun moment l'une d'elles ne m'a fait comprendre par une plainte ou un geste désespéré qu'elle était en train de mourir de soif...

Mon orchidée s'est suicidée parce qu'elle n'aimait pas les enfants, c'est aussi simple que ça! Tout simplement parce que mes petits anges blonds l'ont échappée, goûtée et quelque peu piétinée, madame décide de se laisser mourir...

Et moi, après ça, on me condamne à tousser comme une dégénérée pendant toute une saison???

Eh bien moi, maintenant, les plantes... ben je les emmerde! Elles peuvent bien se faire déboiser la forêt! Je rirai bien d'elles quand elles seront toutes mortes!

Je pourrai enfin respirer tranquille!!!!!

mercredi 9 mai 2007

Salomé - François WEYERGANS

Qu'est-ce que je n'ai pas saisi? Se peut-il que la prose saluée par la critique me laisse si froide?

L'obsession d'un homme pour la Salomé, belle-fille d'Hérode, qui demanda un jour la tête de Jean Le Baptiste et qu'on lui offrit sur un plateau. Toutes les femmes sont Salomé, chacune à sa façon ou plutôt dans la manière dont lui-même les perçoit.

Grand infidèle, grand séducteur, grand baiseur... mais fidèle à Salomé puisque il la retrouve dans le corps, la voix, les cheveux de toutes ces femmes aimées, désirées, dédaignées...


Peut-être n'étais-je pas dans l'état d'esprit nécessaire à ce genre de lecture, mais quelle difficulté ai-je eue à me concentrer sur ces phrases interminables... Je me suis ennuyée durant la lecture des récits de délires, si bien que les passages qui me plaisaient, que je trouvais beaux, qui me rejoignaient... me paraissaient ternes, insignifiants; tant ils étaient occultés par ce magma de phrases étourdissantes...

Pour ceux qui aiment l'intello pour l'intello... Pour pouvoir discourir pendant des heures... Un roman pour les analystes littéraires.

J'aime la simplicité dans tout. Salomé n'est pas simple...

mardi 8 mai 2007

Moi, mon homme et internet

J'ai rencontré mon mari grâce au gouvernement canadien qui a eu un jour la très bonne idée de donner 500 dollars à toutes les familles recevant des allocations familiales; somme remboursée sur présentation d'une facture prouvant l'achat d'un ordinateur et conditionnelle à l'abonnement internet; cette aide étant supposée servir à faciliter l'accès à internet de tous les enfants canadiens.

Le premier septembre 2001, grâce à l'ordinateur qui avait trouvé différentes utilités, j'ai rencontré cet homme avec qui j'allais me marier moins d'un an plus tard. Il vivait en Alsace; moi à Montréal. Nous avons rigolé, nous nous entendions super bien et notre sens de l'humour venait assez se compléter pour que rapidement nous ayons besoin de ces conversations virtuelles quotidiennes.

Menuisier, il était employé par un artisan qui, par le plus grand des hasards, entretenait des liens avec des entrepreneurs québécois; si bien qu'il pût bénéficier d'un voyage d'affaires en compagnie de son patron pour s'évader deux jours et venir me voir à Montréal.

C'est là que j'ai pu l'initier au St-Sulpice, au Jardin botanique... que nous avons visité le Vieux-Port et la rue Saint-Denis... Là que je l'ai mis au défi de descendre un escalier assis sur la rampe - chose que j'ai toujours eu trop peur de tenter - et qu'il s'est fait mal au pouce, me laissant impressionnée et culpabilisante!

Ces deux jours furent tellement beaux que j'ai eu beaucoup de mal à me remettre de la douleur associée à la séparation... Nous nous sommes donc mis d'accord après de longues discussions que, en tous cas pour moi, la solution de se voir de temps en temps était exclue... Le choix était très simple: soit on laisse tomber... soit on fonce et on fait tout pour bâtir une famille ensemble; mais on prend de sacrés risques!

Quelques mois plus tard je suis partie en visite sur son territoire. Nous avions déjà décidé de vivre ensemble; durant ce voyage nous avons pris la décision que nous nous marierions...

En juin 2002, je suis arrivée définitivement en Alsace; nous nous sommes mariés en juillet et j'ai passé les années suivantes à découvrir son pays, sa famille, ses amis, le village où il avait grandi, les endroits qu'il fréquentait adolescent...

Et maintenant, pour la première fois depuis notre mariage, je pourrai lui faire découvrir mon Québec; la ville d'Amos où j'ai grandi, les bleuets, l'Auberge du Dragon Rouge, la poutine, le jus d'orange congelé, les pop-tarts, les centres commerciaux que j'aimais, les quartiers où j'ai habité...

Il connaît certains membres de ma famille qui se sont déplacés mais il n'a jamais assisté à une fête ou seulement un repas de famille... Et certaines personnes n'ayant pas encore pu venir...

Mon passeport me fait de l'oeil depuis l'étagère près de mon lit... Il ne comprend pas que je ne peux l'utiliser tout de suite; il est si content de servir enfin qu'il ne se contient plus lui-même!

Août 2007 restera un mois important!!!

Mon mari, mes enfants et ma famille!!! Tous réunis dans MON pays! Avec MES souvenirs! Je n'aurais jamais cru que ça compterait autant pour moi un jour!!!

samedi 5 mai 2007

La souffrance ne rend pas toujours belle

Observez bien cette photo! Qu'y voyez-vous? Non, ce n'est ni un tableau de Picasso, ni un cliché tiré d'un documentaire sur les génocides...

Avez-vous deviné?

Mais non!!! Ce n'est pas un nain de jardin, ni une gargouille arrachée de la cathédrale de Strasbourg! Vous me décevez!!!

C'est ma fille, puisqu'il faut tout vous dire!!!

Mon enfant qui, après s'être horriblement mutilée, se tient encore le genou deux heures plus tard et... attention!!! Malheur à celui ou celle qui lui relèvera la jupette afin d'examiner cette plaie que nous nous attendons tous à trouver béante... rotule tordue, vaisseaux rompus, chair lacérée...

J'ai finalement décidé de payer pour voir, puisque mon âme de mère m'interdit de laisser mourir ma propre fille sans avoir au moins tenté de la sauver...

...et voilà donc, sous vos yeux ébahis, le résultat décevant d'une bonne grosse chute sur le trottoir!!!

Oh que je souhaite ne jamais devoir souffrir autant!!!

vendredi 4 mai 2007

Belles banalités


 Photographies prises par ma soeur Catherine durant son récent séjour...

C'est ainsi que l'on réapprend à aimer sa région; en la regardant à travers les yeux d'une autre...

mercredi 2 mai 2007

Tentative de matricide

Hier soir, coucher des deux plus jeunes sans problème; comme à leur habitude! Visionnement de Pékin Express avec le grand qui adore et en parle toute la semaine, fait des pronostics, nous casse un peu les pieds mais bon... il aime!

Coucher général à 23 heures, puis séance de lecture quotidienne! Enfin, je me détends... à la fin de la journée, ma petite récompense...

Et là...

- Maman...
(Je ne dis rien, elle va arrêter.)
- Mamaaaan...

Bon, je me lève, elle doit avoir envie de pipi...

En effet, petit pipi expédié, on s'essuie et hop! au lit! Sans crier, sans pleurer, sans vouloir se lever; la classe!

Je me remets à lire...

- Mamaaan...

Je me lève tout de suite, elle a été tellement gentille! Là, c'était un caca de nez! Mademoiselle voulait un mouchoir... Je lui explique gentiment que maintenant il faudrait qu'elle se rendorme puisqu'elle a eu tout ce qu'il lui fallait, que tous les autres dorment et que moi aussi je veux dormir et que demain matin elle aura de bonnes tartines, miam, miam!

Elle se recouche; moi aussi! Je lis un peu, mais je fatigue alors très vite je pose mon livre et je m'endors...

- Mamaaaan...

Quelle heure est-il? Ah non, il ne s'est passé que 5 minutes depuis que je me suis couchée... Et je m'étais endormie! J'attends, sachant que si je me lève je ne dormirai pas tout de suite après, que je vais devoir relire, et il est maintenant plus de minuit.

- Maaaamaaaaan!!!

Ah non, je la laisse appeler...

- Mimi?

Quoi? Elle tente de réveiller son frère...

- Miiiiimiiiii...

Oh merde, si j'ai les deux qui se lèvent, je suis dans un bordel! Je me lève! Re-pipi... Ah non, elle vient de le faire... Elle insiste, et dans le doute je l'emmène; je ne voudrais pas être responsable d'un pipi au lit! Mais pas de pipi... Elle reste assise deux bonnes minutes sur la toilette et finit par m'annoncer qu'elle n'a plus envie. Un peu moins gentiment, je lui dis que là, j'en ai marre et que je suis fatiguée et que je veux DORMIR et que la prochaine fois ça ira mal!

Je me couche, stressée! Je n'arrive pas à dormir, j'attends le prochain appel qui me réveillera... alors j'ai les yeux grands ouverts, je les sens qui cernent à vue d'oeil, hi hi!

- Maman?

Noooon!

- Maaaamaaaan!!

Suite à mon grognement préhistorique, mon mari se lève et va légèrement martyriser ma fille qui se met à hurler... Elle se calme; il se recouche...

- Mimi?

- Miiiimiiii...

Je me relève... Mon mari trouve que ce serait une bonne idée de la lever et de la laisser dans le noir, qu'elle se rende compte que c'est la nuit! Chose faite! On la sort du lit et on se couche, lumière fermée... Et ses hurlements m'incitent à lui proposer de se recoucher, ce qu'elle accepte! Heureuse, je la remets au lit... et je me recouche.

- Maman?

Oh que j'en ai marre! Mon mari se lève et d'un swing sur la fesse gauche se rend en un centième de seconde dans la chambre de la petite, la prend, l'amène au salon et la jette sur le divan, lui allume la télé et part se coucher en me disant qu'il est découragé parce qu'il sera toute la journée sur des échafaudages et effectivement j'ai toujours peur quand il dort mal et qu'il part au matin travailler en hauteur; mais il regrette, parce qu'elle a gagné... Et là, on la recouche, et on se recouche...

Mais je ne dors plus, il est 01:30... Au premier "Mamaaan" je me lève, prends la petite et l'emmène au salon... Je me couche avec elle sur le divan; elle au fond et moi sur le côté... A trois heures, elle a encore les yeux grands ouverts... A 06:15 je me réveille... courbaturée... mes 37 ans qui arrivent à la vitesse d'un cheval au galop se rappellent à moi...

Mon dos me fait souffrir... je m'assieds, je vois du coin de l'oeil que la petite est réveillée, et super en forme... j'évite de la regarder, je ne veux ni être attendrie par ses sourires séducteurs ni donner libre cours à mes envies de vengeance... elle se place comme moi, à côté... elle étudie ma position et prend exactement la même... je souhaite qu'elle ne me parle pas... on dirait qu'elle comprend...

- Maman fini dodo???

Non, elle n'a pas compris... Je fais "mmmmm" sans la regarder...

En ce moment, elle est assise sur mon lit, munie d'un stylo et d'un magazine dans lequel elle crayonne... Je la vois qui cogne des clous... Hin, hin, hin!!! T'es fatiguée, Nana? Eh bien, tu ne dormiras pas!!!

La vengeance d'une mère, tu connais? Pas de dodo aujourd'hui!

mardi 1 mai 2007

Mon mari s'appelle Organisation

Nous nous préparons pour notre voyage au Québec... Et nous ne faisons pas ça à la légère!!! Non, non, non! Nous sommes organisés et avons une méthode de travail stricte à laquelle nous nous tenons!

Le seul problème, direz-vous, c'est que vous ne partez que dans plus de trois mois! Vous aurez tort!!! Puisque l'on n'est jamais trop prévoyants!

La situation suivante:

- Chéri, où sont mes lunettes de soleil?

- Ah! Ne t'en fais pas, Danielle! Je sors la liste! Elles sont dans la poche extérieure haute de la partie supérieure de l'appendice C du sac à dos B.

vaut nettement mieux que celle-ci:

- Chéri, où sont mes lunettes de soleil!

- Putain, je ne me souviens plus! Attends je cherche!

- Mais tu les as prises?

- Mais non, c'est toi qui devais les embarquer...

Alors là, nous, on ne nous la fera pas! Nous avons déjà la liste officielle faite à l'ordinateur énumérant le contenu de chaque valise ou sac à dos que nous allons emmener. Et nous ne la perdrons pas!

Ce matin nous avons fait toutes les valises avant de les défaire... mais nous avons écrit tout ce que nous y mettions, ce qui sera une grande sécurité au moment de les faire en vrai!

Imaginez nous retrouver sans dentifrice, ou sans baume à lèvres dans ce pays sauvage peuplé de rustres bûcherons et d'amérindiens belliqueux à la flèche volage!!!

Qui ne s'est jamais dit, à la suite d'un oubli handicapant, que la prochaine fois il fallait prendre des précautions?

Nous, dès la première fois, nous nous organisons pour que ça ne nous arrive pas!

Mais en fait, ce n'est pas vraiment la première fois, parce que nous sommes les maîtres de l'oubli... surtout lors des déplacements avec les bébés... oubli de lingettes, de couches, de bavettes ou de biberons... nous avons tout expérimenté!

Mais plus maintenant! On en a marre!!!