vendredi 2 mars 2007

Histoires de lits

La crise préalable à tous les dodos est terminée. J'ai fermé la porte de la chambre, laissant les deux plus jeunes de la famille à un sommeil bien mérité en ce début d'après-midi. Je soupire de soulagement... Un peu de repos, séance de blog, casse-tête ou cartes avec le grand... Et là... Qu'est-ce que j'entends? "ah ah ah ah waaah non! non! hi hi hi" Ca ressemble à ça et ça diffère peu d'un jour à l'autre.

Qui n'a pas fait ça??? Qui n'a pas bravé l'interdit en parlant à son voisin ou voisine de lit au début tout doucement, puis de plus en plus fort à mesure que son plaisir dépasse en intensité la crainte de se faire entendre? Puis le bruit de pas d'adulte s'approchant de la porte nous ramène à la réalité mais il est trop tard pour baisser le son; il faut affronter celui ou celle qui ouvre la porte et dit:"Je ne veux plus entendre un son! La prochaine fois c'est la fessée!"

J'ai été infirmière de nuit pendant 4 ans à Montréal dans une résidence pour personnes âgées et il y avait une dame qui me demandait:"Viens te coucher, on va s'conter des affaires!" Elle avait toute sa tête, mais elle avait eu une grosse famille et je pense qu'elle avait dû en vivre en masse des matins ou des soirées en gang dans le lit à profiter de la chaleur des autres en parlant de la pluie et du beau temps, des amours, des bonheurs et des regrets. Alors de temps en temps, quand j'avais moins à faire, j'allais la rejoindre et pendant 10 bonnes minutes on s'racontait nos vies. Dans le lit!

Alors je prends sur moi, j'attends qu'ils arrêtent par eux-mêmes... presque toujours...

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