vendredi 22 juillet 2011

Comme un désert

Les grandes décisions, importantes, ne doivent pas se prendre à la va-vite, en ne mettant dans la balance que la moitié des éléments parce qu'on n'arrive pas à prendre le recul nécessaire à un examen approfondi que la complexité de la chose aurait pourtant requis...


Suite à une erreur fatale, à une décision conne que l'on regrette toute sa vie, on se retrouve en errance, tentant de s'agripper à tout le positif que l'on peut s'imaginer, et gardant espoir, croyant malgré l'évidence que tout peut s'arranger, que les choses ne peuvent qu'aller mieux...


Et c'est avec impuissance que l'on observe que l'irréparable, petit à petit, se produit, et si l'on s'effraie, l'on continue malgré tout puisqu'on ne peut changer le passé, il faut assumer comme dirait l'autre qui n'a rien vécu de semblable...


Et on porte sa croix... tout en se disant qu'on sera tellement bien une fois que tout sera terminé, une fois que tout sera compris, assimilé...


Et puis un matin, on réalise qu'on est allé au bout de ses capacités... que tout a été fait pour un résultat nul, qu'on s'est pourtant donné à fond, durant tout ce temps, ces crises, qu'on a apporté son aide, qu'on a tellement voulu, tellement cru... 


... mais que rien n'a changé... au contraire la spirale s'accélère et l'atmosphère devient irrespirable, la haine, la frustration deviennent palpables et c'est avec un désespoir presque loqueteux qu'on décide... enfin... de baisser les bras, de jeter l'éponge... 


... dans un cri silencieux, une agonie sans fin, une annonce des plus tristes... accueillie avec bonheur, avec l'excitation de qui n'attendait que ça...


Et on se rappelle de tous ces soirs où les pleurs précédaient le sommeil, de ces tortures imposées dans le but d'éviter le choc que l'on croyait si dur, de tous ces efforts inutiles...


... et on se dit, en relisant la si belle philosophie de Sénèque, que l'humain peut survivre à tout, presque tout...


... mais qu'à chaque fois que l'on perd une guerre, une partie de nous meurt avec la défaite que nous devons assumer, encore une fois, oui madame!!


Et on se ramasse, et on repart, clopin-clopant... vers ce qui nous reste...


... même pas avec rage... avec une résignation de merde, un mélange d'envie de frapper, de se laisser mourir ou de tout envoyer promener... sans rien faire de tout cela, bien sûr... 


On écrit, donc... ou on fait des casse-têtes pour s'occuper la tête, des jeux d'ordinateur pour se concentrer sur des futilités, on évite de penser...


On est en mode survie!!!!

5 commentaires:

  1. Aïe ! ça n'a pas l'air d'aller bien fort ?

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  2. Toi tu avais envie d'écrire! Peut-être que lundi sera meilleur? non ? ;-)

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  3. Frédérique: Non, ça ne va pas fort!!! Un jour, j'en parlerai davantage, mais disons qu'il y a de gros bouleversements au sein de la famille... C'est très difficile pour tout le monde!!

    Coco: Ca ira mieux, mais pas tout de suite!! Il faut que l'été se passe... et on verra bien, peut-être que tout s'arrangera!

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  4. Oh là là ! Tu m'inquiètes là ! J'espère que ce n'est pas trop grave... j'ai lu ton dernier article avant celui-ci... alors je suis un peu perdue...

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  5. Valérie: Je pense que tu es éclairée maintenant!! Je raconte des émotions, des sentiments que je n'ai pas toujours la liberté de traduire en réalité... et ça me fait du bien de les extirper!!! Bisous

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