Il faisait 2 degrés lorsque nous sommes sortis ce matin pour l'école, portant vestes chaudes, bonnets et écharpes afin de conserver la température de nos corps habitués au confort d'une habitation bien chauffée.
Nous avons croisé l'automne qui, bien que se sachant en sursis, s'appliquait encore à enduire de couleurs les plus tenaces des feuilles s'accrochant à des branches presque nues.
L'hiver s'est approché à pas de loups, nous surprenant au coin d'une rue déserte, et d'un souffle glacé nous a annoncé son arrivée prochaine.
Il s'est retourné, s'est penché et a regardé d'un oeil malicieux un frêle morceau de fleur pâle... demie paquerette ou quart de marguerite... et l'a saisi de ses longs doigts blancs...
Les délicats pétales se sont cristallisés; à l'intérieur d'une bulle de nuages, ils se sont envolés vers un autre monde... se reposer un peu avant de revenir sous forme de flocon...
Ce midi, le soleil brillait. Nana a cueilli un pissenlit doré et une paquerette nacrée...
Ce sont peut-être les derniers de l'année, me dis-je à chaque fois...
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