dimanche 1 mai 2011

Vélo, bobo... le dilemme!!!!

Jérémie roule avec son nouveau vélo!!!! Cheveux au vent et muscles en fonction, il fonce, tel un bolide, dépassant crânement sa petite soeur faisant ce qu'elle peut de ses récents apprentissages... 

Jérémie est fier de lui!!!! Désireux de faire admirer ses nombreux talents de cycliste émérite - en face de Nana, ce n'est pas très difficile -, il décide de passer près des rochers... et il les frôle, s'arrêtant juste avant le choc, provoquant la peur, puis le soulagement de celle qui l'adore plus que tout au monde!!!!

Heureux comme un roi, Jérémie oublie quelque peu les réels dangers de ses acrobaties et... s'encastre en plein dans un roc immense, dans une gerbe de sang et des éclats d'os...

Rouge de honte, contemplant d'un air piteux son vélo couché sur le côté, Jérémie me regarde, se demandant certainement si j'ai assisté à toute la scène... et sinon... à quelle partie???

Je le vois se lever... puis s'avancer vers moi... lentement... en boitant... le visage déformé par la douleur... 


Mais il est loin... et moi... doutant de l'intensité de sa souffrance, j'attends...

Jérémie n'est pas patient... Il trouve que le chemin jusqu'au réconfort des bras de sa maman est long...

Il se demande de quelle façon concilier l'urgence et la douleur... et il fait son choix...


Il se met à courir... en boitant!!!! 

Puis:


- Jérémie, t'as mal où???
- A la jambe, là... ouch!!!! J'arrive presque plus à marcher!!!!

Je soulève le pantalon... et reste coite face à un... un bleu!!!!! En train de se former, juste là, sous le genou... et une légère égratignure blanche au-dessus...

Jérémie, lui, halète, pris au piège de son martyr inhumain... 

- Jérémie, regarde-moi!!
- Quoi???, pleurniche-t-il?
- Ce n'est pas un bobo grave...
- Ah...
- Tu veux arrêter?
- Ah non!!!!! Je veux continuer!!!!


Il repart vers son vélo... d'un bon pas, sans boiter... jusqu'à ce que nous revenions à la maison et qu'il se retrouve près de son papa... alors il se courbe, gémit...


Et ça recommence!!!!!

6 commentaires:

  1. Nos enfants savent comment faire pour nous attendrir. De sacrés comédiens! Etions nous pareils?

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  2. tiens, toi aussi tu laisses venir à toi les enfants qui tombent,ainsi on a tout loisir de voir s'ils ont mal pour de bon!!!

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  3. Quels comédiens ces enfants!!!

    C'est drôle comme la douleur apparaît, disparaît et revient.

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  4. Coco: Toi, je ne sais pas, mais moi oui!!!!!!!! J'étais comme ça!! Je ne peux pas vraiment le leur reprocher!!!! ;o)

    Danielle: Tout dépend de l'accident... Si les membres sont tordus, qu'ils ne se relèvent plus, que leur sang inonde le sol... je me lève...

    Line: Oui, la douleur est extrêmement volatile... Il suffit que l'on n'y pense plus pour qu'elle disparaisse... ou presque...

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  5. Il y a des moments où ils ont trop envie de faire autre chose, alors ils luttent contre la douleur, et d'autres où ils se laissent aller... C'est humain.

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  6. Oui, c'est bien vrai!! Nous aussi on fait ce genre de contradiction quand on est dans une activité passionnante!!! Tu as tout à fait raison!!

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