lundi 23 janvier 2012

Cauchemar...

La vaisselle est faite, les restes sont au frigo, tout est prêt pour demain matin, du moins le principal, soit l'évier n'est pas rempli de vaisselle sale (elle est dans l'égouttoir), ce qui aurait pu gêner le remplissage du réservoir d'eau de la cafetière.


Enchaînant les baillements, vous faites le tour des chambres... et constatez que les enfants sont endormis... enfin... après les devoirs, les disputes, les rapportages et récriminations, demandes incessantes, protestations et suppliques, le calme paraîtrait même quelque peu artificiel, bien que vous sachiez pertinemment qu'il n'est que temporaire... mais vous comptez bien en profiter pour rendre les armes à votre tour et vous étendre... 


Alex paressant encore quelques minutes devant le petit écran, vous savez que vous pourrez vous plonger dans votre livre avant son arrivée ponctuée de discussions intempestives, de remarques, de chatouillis, de grimaces et de tout ce qui vous empêche de lire, montrant bien par là qu'il n'est absolument pas lecteur et n'a résolument aucun respect pour votre passion!!


Vous vous étirez, fermez les yeux... en pensée, vous êtes déjà au lit... mais il vous reste à vous préparer... 


Et c'est alors que vous ouvrez la bouche, la brosse à dent tenue mollement dans votre main droite, le cerveau déjà assoupi, se projetant quelques minutes vers le futur, au moment où vous serez en train de vous laisser tomber sur un beau grand lit accueillant et doux...


... que votre regard vous trahit, vous poignarde dans le dos... lorsque, par un fait exprès, il s'attarde une seconde de trop sur le lave-linge goguenard et que comme par hasard, vous avez encore juste assez d'acuité visuelle pour vous rendre compte que le lavage que vous aviez fait n'a pas été étendu...


Le tout premier réflexe est de vous dire que fuck la brassée de lavage, elle restera là et attendra le lendemain... elle ne se sauvera pas, ne risque pas de se révolter durant la nuit, elle restera bien sagement derrière son hublot et tant pis!!!!


Vous tapez même du pied dans le but d'appuyer votre pensée, de seconder ce sursaut de rébellion qui, bien que fort en apparence, n'est que l'ombre de lui-même lorsque votre foutu surmoi vous lance un seau d'eau bien glacée en vous faisant valoir que demain il risque d'y avoir de mauvaises odeurs dans ce linge mouillé en pagaille, tout en boule, tout moisissant d'humidité... et que vous devrez sans doute tout refaire, ce qui gaspillera de l'eau, du savon, de l'assouplissant... et que votre mère ne vous a pas élevée comme ça, non monsieur!! Et qu'elle se retournerait dans sa tombe si elle n'était bien vivante quelque part dans ce grand Montréal, si quelqu'un allait lui dire qu'oh mon dieu vous avez laissé les vêtements se décomposer et que vous les avez retrouvés morts le lendemain!!!!


Sans conviction, vous tentez de torpiller cette trop moraliste partie de votre psychisme, faisant valoir que l'on ne vit qu'une fois, que ce n'est pas quelques vêtements pourris, voire puants, qui vont venir vous gâcher la vie, qu'on s'en fout... mais le coeur n'y est pas, d'autant plus que vous savez très bien que cette situation est régulière...


La mort dans l'âme, vous vous pincez cruellement afin de vous éveiller, de vous donner un peu de courage, et vous ouvrez le hublot de la machine... humez le parfum d'assouplissant (muguet, ou pêche, ou brise d'été, ou steak tartare) avec un froncement de narine révélateur... puis extrayez le paquet de tissu pêle-mêle avant d'aller l'étendre un peu partout... ce qui vous prend bien 10 minutes, et vous réveille de trop...


... si bien qu'une fois tout ceci accompli, une fois étendue sur un lit pas si moelleux ici, et un peu trop là, vous n'avez plus du tout le cerveau à Off... 


... et vous restez là... à attendre le sommeil, les yeux ouverts fixant méchamment les vêtements dont le processus de séchage n'en est qu'à ses débuts...


... et vous lui promettez un chien de votre chienne... 


... si tant est que vous ayez une chienne, qu'elle ne soit pas stérilisée, qu'elle soit jolie, qu'elle sorte et qu'elle n'aie pas que des filles...


... conditions somme toute que je n'accumule pas, à commencer par la première, la primordiale... étant que mon chat et mon lapin ne pourront jamais se reproduire...


Autant pour moi... (ou "au temps" puisque ni les linguistes ni les membres insignes et inutiles de l'Académie-Française ne s'accordent là-dessus!)

4 commentaires:

  1. Maudit linge ou maudite machine à laver ,elle me fait le coup aussi mais j'ai la chance d'avoir un sèche-linge !!!! bisous

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    1. J'avoue!! Mais ça viendra!!! Je pense que ce sera une dépense de cette année, ça!!! Non seulement je n'en peux plus de tous ces vêtements qui pendent un peu partout, mais en plus je trouve que ce n'est pas très hygiénique avec le chauffage, les vêtements mouillés, etc... Bisous

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  2. J'ai mis une machine en route ce matin avant d'aller au trvail, que j'ai accroché à midi. Et remis une autre en route dans la foulée que j'ai accroché ce soir! Sans compter le lave vaiselle à vider! Maudit tout ça!
    A quand le gros lot de la loterie et une femme de ménage.
    Bisous.

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    1. Je compatis!!!! Avec les journées que tu te tapes, c'est pas facile!! Je ne pense pas que j'y arriverais sans que l'entretien intérieur en pâtisse! Bisous

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