Le témoignage d'un homme ayant vécu, à l'âge de neuf ans, le génocide arménien.
Il raconte avec les mots de l'enfance la situation vécue lorsque les gendarmes turcs sont arrivés dans le village d'Amassia et qu'ils en ont regroupé tous les habitants avant de leur enjoindre de rassembler le minimum de leurs affaires et de les suivre...
... dans un périple de plusieurs semaines à marcher sur des cailloux, sans nourriture et sans eau.
Ils étaient cinq. La plupart des enfants ont été pris de force en esclavage par des paysans, le père est parti un matin avec les autres hommes, contraints par les gendarmes de laisser leurs épouses et leur progéniture restante à la merci des massacres quotidiens organisés par des pillards kurdes, mollement défendus par des gendarmes qui n'en ont plus rien à faire...
Une rivière dans laquelle on se baigne et on boit au milieu des cadavres dérivant, des femmes se noyant volontairement avec leurs enfants par désespoir, sachant que la mort viendra de toute façon au bout de ce chemin qui, ils n'en doutent pas un instant, les conduit à l'abattoir.
La mort, la douleur, la souffrance font partie de son quotidien... et suite au décès de sa mère, Papken se retrouve à la merci des paysans qui le font travailler dur pour une nourriture souvent réduite à de l'herbe sauvage bouillie.
Abusé, battu, traqué, l'enfant grandit et devient adolescent dans un univers sans verdure, sans chaleur... mais il survit...
... parce qu'il a la chance de faire la rencontre de quelques personnes humaines et chaleureuses, parce qu'il a une force intérieure et un instinct de survie impressionnant, et une soif de connaissance qui le mèneront finalement jusqu'à son salut.
A lire... parce qu'il y a des choses que l'on se doit de connaître.
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