vendredi 1 avril 2011

Du rire aux larmes...

Qu'y a-t-il de plus beau, de plus difficile et douloureux qu'une vie passée à savourer les émotions, les sentiments et les passions, les colères, les larmes et les déceptions?

Rires et larmes d'enfants ne sont porteurs que de ce qu'ils ont l'air... Eclats, saccades de joie, de plénitude devant la surprise offerte, la fleur tenue entre des mains poisseuses; ou simplement ce grand bien-être, lorsque la recherche de la tendresse se termine entre des bras d'adulte aimant; larmes de frustration devant le biscuit refusé, les devoirs que l'on doit faire, les interdits parentaux, la perte d'un jouet...

Dans un rire d'adulte, il y a toute une vie... et plus nous avançons en âge, plus nous sommes difficiles à comprendre pour les autres, puisque que nos manifestations émotives contiennent nos soucis enfantins, nos terreurs adolescentes comme les expériences magiques de toutes ces premières fois... nos séparations, difficultés, mauvais moments, les ruptures amoureuses ou amicales que nous avons d'autant plus que nous sommes passionnés, que nous goûtons, croquons, et souffrons avec la même intensité...

Qui pourrait deviner que dans le sourire de la vieille dame de la maison de retraite se cachent des journées d'hiver ou de printemps, l'odeur de la paille ou des fruits trop mûrs dont le jus recouvre des doigts encore fermes, de multiples fêtes de famille, de Noël enluminés et de bouches grandes ouvertes sur des cris de joie, des feux d'artifice, des rubans et des premiers baisers, maladroits mais combien excitants, sur le chemin de l'âge adulte, de l'existence ponctuée d'accouchements, d'amour et de premiers mots??

Que voit-on dans une simple larme versée pour un anniversaire oublié?

Nous sommes le fruit de tout ce que nous avons vécu... et c'est ainsi que deux enfants vivront leurs déceptions au jour le jour et accumuleront, au fil du temps, tous ces petits riens ou ces grands chagrins, qui serviront, plus tard, à nourrir un ruissellement sur les joues d'une ancêtre...

... dont les enfants ne saisiront jamais l'intensité...

Et c'est ainsi qu'au fond, les liens les plus forts en arrivent à se défaire lorsque la flamme brûlant au plus profond de l'être puise son essence à des sources trop éloignées.

Je ne peux vivre qu'avec passion, et mon bagage en est d'autant plus fourni... parfois il me pèse... souvent il me pousse à avancer et m'accorde toute la richesse dont j'ai besoin.

4 commentaires:

  1. Nous sommes un grand TOUT indivisible, insécable, indissociable et inséparable.

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  2. Oui... et c'est ce qui fait que plus nous vieillissons, plus nous sommes "compliqués" pour certains... je dirais plutôt complexes par la diversité grandissante des caractéristiques de notre personnalité!!

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  3. C'est la vie comme qui dirait. Même si celle-ci n'est pas simple. Souvent nous nous compliquons la vie alors que ça pourrait être si simple. Mais c'est comme ça.

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  4. Oui, on ne peut aller contre sa nature...

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